[2 mars 2016]
L’aventure du jour commence par une panne d’oreiller 😉 sûrement la conséquence de la (très) longue journée d’hier. Mais ce n’est pourtant pas le moment de traîner car nous avons moins d’une heure pour nous préparer, prendre un petit déjeuner, faire nos sacs, le check-out et rejoindre Te Anau à 20 minutes en voiture pour le départ de notre excursion vers la grotte aux vers luisants. C’est le moment d’engager le mode « ultra-efficace » sans sacrifier la bonne humeur pour autant.
Nous quittons Manapouri sur les chapeaux de roues tandis que les montagnes nous débarbouillent les pupilles derrière nos lunettes de soleil. Aujourd’hui encore il fait un temps de malade où seuls quelques petits nuages viennent décorer le bleu intense du ciel matinal.
Nous arrivons pile-poil pour embarquer sur le Luminosa, cette fois pour une croisière sur le lac Te Anau. Il est impossible de se lasser de ce paysage de lac et de montagnes, surtout dans ces conditions. Toutefois si le soleil brille, le fond de l’air est frais comme on dit par chez nous et nous supportons amplement nos 4 couches de vêtements ! D’ailleurs quelques minutes après le départ sur le pont supérieur, nous rejoignons l’intérieur de la cabine au chaud. Au loin nous devinons l’une des sections de la Kepler Track, l’une des 9 grandes randonnées du pays. Un jour peut-être nous reviendrons pour parcourir ces 60 kilomètres de pistes à travers les fjords en 3 à 4 jours de marche. Enfin sauf pour ceux qui s’inscrivent au Kepler Challenge chaque année et dont le record est de 4h33m37 pour les 60 kilomètres !
Notre bateau fait ensuite un arrêt parmi un groupe de petites îles qui forment des dômes, trop durs pour être avalés par le glacier même après des milliers d’années d’érosion.
Puis nous arrivons enfin à l’entée de la fameuse grotte, connue des maoris depuis longtemps mais dont l’emplacement avait été perdue jusqu’en 1948 où elle a été redécouverte et avec elle, une population de kiwis et d’autres oiseaux rares qu’on pensait éteints. Avec un lac si grand et si long que le Te Anau, ça n’a pas dû être évident de retrouver l’entrée de cette grotte. Mais nous y voilà, maintenant séparés en petits groupes de 12 pour la visite elle-même, le long de quelques 250 mètres sur les 6,5km de boyaux étroits, avec une partie en bateau.
Il s’agit d’une superbe grotte de calcaire que l’eau a creusée depuis 12000 ans, formant ainsi des cavités improbables. A l’intérieur l’eau rugit encore de telle façon que notre guide Kerry doit quasiment crier pour nous donner ses explications. Photos et vidéos sont malheureusement interdites à moins de pouvoir éteindre complètement son écran. Il fait très humide, les parois suintent et il faut parfois se baisser très bas pour passer. Mais au-delà des cavités, du passage de la cathédrale de 23 mètres de haut et du torrent rugissant, le temps fort de la visite est sur le point d’arriver… Nous prenons place à bord d’une petite barque. La guide éteint toutes les lumières. Le silence est de rigueur. Nous voilà plongés dans le noir…
Noir. Espace. Rêve. Je dérive… Les étoiles brillent d’une lueur incroyable, il y a des galaxies, des amas de lumières. Mais où sont ces constellations qui nous sont familières, la ceinture d’Orion, la croix du sud ? Je ne reconnais rien. Un instant je panique. Où suis-je ? Dans quel songe ? Dans quel univers ? Puis en quelques secondes le monde que je connais se recrystalise… Le grand détour avec Susie, la Nouvelle-Zélande et la grotte aux vers luisants. Voilà où je suis ! Ce ne sont pas des constellations mais des nids de lucioles. Quelle merveille ! A défaut de pouvoir nous parler nous nous prenons les doigts avec Susie en savourant ces minutes magiques où nous profitons du spectacle dans le noir total : des centaines et centaines de vers luisants. Effet Wahou de la journée !
Une fois n’est pas coutume, cette visite nous laisse vraiment le temps d’apprécier cet environnement unique. Mais il faut bien prendre le chemin du retour à un moment, retrouver le torrent rugissant et enfin la lumière du jour. C’est l’heure d’une pause café offerte suivie d’une petite conférence sur ces animaux très particuliers que sont les vers luisants. Ces insectes passent en effet une partie de leur vie à l’état de larves luminescentes (résultat d’une association chimique de luciferine, d’ATP et d’oxygène), à tisser des fils de soie nimbés de mucus qui pendent de la grotte pour attraper les insectes volants. Il faut qu’ils en profitent car ce sera leur seul source de nourriture pour la suite de leur cycle de vie où ils se transformeront en insectes volants maladroits juste pour se reproduire et mourir. Pas très folichon la vie de ver luisant. De notre côté nous sommes ravis de cette excursion, informative, surprenante, magique et qui se termine avec une nouvelle croisière sur le lac Te Anau pour rejoindre à notre point de départ.
C’est le moment nous offrir un bon pique-nique au soleil avant de penser à la suite de nos aventures, direction Queenstown, la capitale de l’adrénaline…
La route de Te Anau à Queenstown nous offre encore une fois des paysages d’une beauté à couper le souffle, en particulier lorsque nous longeons le lac Wakatipu. C’est simple, notre dernière heure de trajet en voiture n’est qu’une carte postale ininterrompue, peut-être l’une des plus belles routes de tous nos détours où chaque virage appelle un arrêt photo ! Waouh !
Les yeux qui pétillent nous arrivons à Queenstown, cette petite ville coincée entre montagnes sur les rives du lac Wakatipu. Et là nous ne perdons pas de temps : à peine garés, nous sautons directement dans la télécabine qui domine la ville pour prendre une nouvelle claque « paysage » à s’en décrocher la mâchoire ! C’est énorme ! Comme il n’y a quasiment pas de vent en cette fin d’après-midi, les parapentes virevoltent silencieusement dans le ciel. Ces parachutistes prennent la télécabine par dizaines avec leur énormes sacs à dos et s’élancent juste au-dessus de nous, tandis que sous leurs voiles les VTTistes de l’extrême s’élancent sur les centaines de kilomètres de pistes de l’énorme parc qui s’offre à eux. Ces derniers prennent également la télécabine en accrochant leurs vélos sur le côté. Ici le casque et les protections sont de rigueur vue l’inclinaison de la pente… nous croisons d’ailleurs plusieurs bobos sanglants et autres roues tordues des moins chanceux.
Et nous dans tout ça, elle est où notre adrénaline ? Hé bien nous optons pour les pistes de luge en béton qui s’offrent à nous, avec leurs virages relevés et le panorama improbable de la ville en contre-bas. Comment ne pas tomber sous le charme de Queenstown et de son environnement unique ?
En plus cette ville, c’est le paradis des casse-cous, la capitale probablement mondiale de l’adrénaline : à Queenstown on cultive le fun et toutes les façons de s’envoyer en l’air, plus vite, plus loin, plus fort, il n’y a pas de limite pour les adrenaline-junkies tels que moi alors forcément je surkiffe comme on dit 😉 C’est ici qu’a été inventé le bungy dont une des plateformes compte parmi les plus hautes du monde (163m), c’est là qu’on trouve le plus gros pendule du monde, des sauts en parachute en veux-tu en voilà, du rafting de fou, du parapente, du jetboat (inventé en Nouvelle-Zélande), de l’escalade, du VTT, ce à quoi il faut ajouter toutes les activités hivernales d’alpinisme, de cascades de glace, de snowboard et bien sûr les centaines de kilomètres de randonnées et encore des tas d’autres trucs qui forment cocktail à l’énergie imbattable ! Je ne sais pas encore ce qu’on va pouvoir faire de tout cela mais en attendant nous dévalons les pentes en luge avec un sourire ultrabrite bien arrimé. Re-waouh !
Après la luge nous prolongeons le plaisir des yeux et des papilles en prenant un bon goûter thé/gâteau devant les montagnes. On est bien. Très bien même.
Pour finir la journée nous retrouvons le plancher des vaches pour une balade le long du lac, en admirant le coucher de soleil, tout simplement.
Nous optons pour un curry en ville ce soir, particulièrement goûtu (avec des vidéos hilarantes de films Bollywood sans le son), avant de rejoindre James, notre hôte AirBnB pour les trois prochains jours.
Bon, le fait qu’il n’ait pas mis l’adresse complète sur le site d’AirBnB ne nous a pas aidé à trouver la maison mais nous y sommes finalement arrivés, même s’il a fallu demander à des inconnus qui promenaient leur chien s’ils connaissaient un « James » dans le coin 😉 en tous cas nous découvrons une grande maison quasi-neuve dans une zone résidentielle apparemment en pleine expansion. James vit avec sa femme et leur fils de quelques mois mais ces derniers sont dans la famille en Australie, donc nous avons quasiment la maison pour nous tous seuls. James nous explique que Queenstown et ses environs connaissent un développement sans précédent et lui qui travaille justement dans la construction des maisons environnantes peut en parler : en quelques minutes les 300 maisons qui avaient été mises en vente sur le site du promoteur ont été réservées ! Il semblerait que tout le monde ait envie d’habiter ici, ce qui peut se comprendre, même si, nous explique encore James, le niveau des salaires ne suit pas nécessairement le coût exorbitant de la vie sur place. Il est vraiment sympa ce gars et nous passons une bonne partie de la soirée à discuter avec lui. Lorsque nous partons nous coucher, il nous donne une clé de la maison mais nous explique aussi que c’est inutile ici : personne ne verrouille sa porte dans le voisinage ! Il n’y a pas de crime, de délinquance ou de vol. Hé bien, voilà qui fait réfléchir. Sur ces bonnes paroles nous rejoignons notre lit douillet en rêvant à nos prochaines aventures…
[2nd March 2016]
I don’t know why but this morning, when the alarm went off, I took the “snooze” option…until, about ten minutes later, my mind suddenly realised that we must have set the alarm for a reason!! Bolting into the shower and gulping down our breakfast (gorgeous blueberry muffins ^_^), we then packed our bags and checked out of the motel only a couple of minutes later than planned.
Our first stop today was Te Anau where we’d booked two places on the Real Journeys’ boat ride and guided tour of the glowworm caves. Te Anau is a huge lake — the largest in Australasia by volume. We realised just how big it is on our way back from Milford Sound yesterday. It’s really long!
The cruise took us through the dome islands which are made of a harder stone than the rest of the surrounding rocks and therefore were rounded off when the glacier passed over them rather than wiped out completely (T – you can correct me if you want on the details!).
Once we arrived at the caves we clambered off the boat and were separated into groups of about 12 or 13 people. Each group was assigned their guide and then, one by one, headed into the cave (with the official photo on the way in…which we didn’t buy this time!). The Glowworm Cave has been carved out of the Murchison mountains by an underground river, it’s part of the Aurora cave system which itself is 6.7km long.
You have to bend down as you enter the caves because the path is only just over 1m high. Once inside the cave the underground river makes such a racket that you can’t hear anything else. It’s impressive and you can really feel the power of the water against the rocks…working its way further and further down through the stone.
We’re not allowed to take any photos in the cave unless the cameras or telephones can take photos with no lights whatsoever…Stéphane got told off for the anti-red-eye light on our small camera and another guy got told off for having the screen of his phone lit up so we all quickly understand…this place is for the eyes only!!
Our trip only goes a few hundred metres into the cave and it terminates on an underwater lake where the glow worms have made their nests. We clamber into a 12-seater metal boat (the seats of which have just been dried off by our guide ^_^) and we then float around on the underground lake below hundreds of glowworms (more or less bright…they are brighter the hungrier they are). To be honest, at first, it felt a little bit like a ride at Disney, but without the screaming! But then you float under the glow worms, hundreds of these little creatures randomly lighting up the cave’s roof only a few centimetres above our heads. The whole thing looking like a night’s sky full of stars – so beautiful and so peaceful with only the slight rippling of the water against the boat’s hull. It’s so tempting to reach out and touch them, but we’ve been warned that we have to keep our hands to ourselves and so I use mine to grab onto Stéphane’s hands instead…it feels like we’re alone looking at these amazing creatures.
That is until the guide slams the boat into the side of the cave…but even then it’s quickly forgotten and we’re back to gazing upwards and hoping that this moment lasts a little longer!
Once we were back out of the cave, we headed into the visitors’ centre where there is a lot more information on the walls, but more importantly free tea and coffee….both turn out to be disappointingly weak and turn to warm milk when I add a splash of the white stuff, but what do you expect…it’s free!!
We are then invited to a short presentation by Thomas detailing pretty much what is already written on the walls — but with more energy. For example, glowworms create and hang fishing lines from their nests in order to catch their prey and eat it. The lines are made out of sticky beads which contain a product that paralyses their prey. They then pull the line back up (eating each bead) until they get to the moth or fly and inject it with something that turns their insides into liquid which allows them to then suck out their prey’s insides before chucking the empty carcass back down to the cave floor….nice!
We decided that we had time to walk down the nature track but once at the end a young guy came to find us as everyone else was already on the boat…we’re the last two to get on!
The cruise back was quicker and once back onland we head to the car to grab our “fridge food” picnic before heading to a bench by the lake where we sit and shiver throughout our lunch! As we sat down a flock of seagulls came and surrounded us…looking at us threateningly…“giv’us a crisp or we’ll poo on you” could be seen in their evil eyes! They soon give up and fly off though when they realise that they’ll have nothing from us!
Stéphane lets me drive to Queenstown (as he’s feeling a little sleepy), but after a while it gets to me too and so I pull into a lay-by to let Stéphane take over for the last fifteen minutes (and a very pretty bit of road too).
This bit of road is one of the most beautiful in New Zealand so far, the road winds its way along the edge of a huge lake surrounded on both sides by stunning mountains. After each bend we want to pull over to take photos. We joke with a couple of female tourists from another car as we once again see each other in a third « scenic spot » that we’re not following them and they agree that it is just breathtaking. It’s hard to choose from our photos which ones to add to the blog there are so many stunning views!
Once at Queenstown we head straight for the Gondola (a cable-car that takes visitors up to the top of one of the hills behind the town). From the top there are lots of paths for people to trek, mountain bike and there’s even a couple of luge tracks set up. We pay for the cable car up and down and three luge descents. Both Stéphane and I had imagined that the luge leaves from the top of the cable car and arrives at the bottom, but neither of us can spot where the luge arrives. It’s only once we’re at the top that we realise that there is another, smaller ski-lift for the luge…it all happens up here…much shorter than in our imagination!!
The mountain bike tracks are really popular and there are at least three riders in every other cable car coming up the hill. There are tracks of different difficulties for the different levels of riders and I feel slightly sad for Stéphane who would adore doing this with some of his biker friends! At the top of the cable car there is even a rack of tools to mend (or prepare) their bikes. Though I don’t think that these tools would have been enough for a guy that we’d seen at the bottom of the cable car who appeared to have written off his bike…both wheels were totally crumpled.
Back to the luge…it wasn’t how I’d imagined (thankfully no tea trays) and it actually felt a lot like I imagine go-karting would. There were two different tracks with hairpin bends and fun drops, pulling the handle towards you braked and letting go totally brought you to a grinding halt as the plastic of the cart slammed down onto the concrete track. The beauty was finding the point at which the luge went fastest…and Stéphane even managed to look at the view too…whereas I was fully concentrating on staying on the track!!
The system to take the karts up on the chairlift with the riders was pretty intelligent and, like Disney, there was the official camera taking photos on your way up. Helmets are obligatory and I did hear one woman say that she fell out of her luge on one of the bends so they’re not just for show!!! ^_^
On our last descent, I started way ahead of Stéphane and was really happy that he only caught me up towards the end…I thought I would have to let him overtake me before so I was ecstatic!!
After the luge we hung around for a bit and admired the view whilst supping a Chai Latté and looking up what we could do over the next couple of days. We then went and saw a few bike riders starting off down their tracks too….it’s a shame that you can’t see more of their tracks as it’d be interesting to follow them to the bottom. There were also a couple of people who had just ran up to the top of the hill….reminded me of David V or JB…totally mad ^_-
We eventually got the cable car back down the hill and drove to the Indian restaurant (from the guidebook) for dinner…bonus was that it was only $14 per curry on a Wednesday night. It was a pretty decent curry and washed down with a nice pint of KingFisher. Over my head Stéphane watched the Bollywood version of Thriller on the tele …shame that there wasn’t any sound…we’ll have to find it on YouTube or somewhere! (https://www.youtube.com/watch?v=EzAJf2Ulkgc )
After dinner we headed to the street where we’d booked an AirBNB…we didn’t have the exact address and James, our host, wasn’t answering his phone…we starting to wonder about how we could get hold of him. Stéphane even stopped a man who was walking his dog in the street, but he didn’t know James (understandable really).
A couple of minutes later we tried ringing him again and thankfully this time he answered. James said that he’d stand in the road and that we should turn at the next roundabout and go to the end of the road and we’d pass him. We did. Woohooo!
Once we’d parked up we got our stuff out of the car, we headed back to officially meet James and see his house (and our room for the next few nights). His wife and 6-month old baby are currently in Australia visiting her parents and so he’s home alone. The house is nice and new and the village reminds me a little bit of Milton Keynes.
We’ll hopefully have more time to talk to him over the next couple of days. As it is, it’s pretty late and we’re both pretty tired, so we get a couple of ideas from James on what we can do tomorrow and then say our goodnights.