[21 décembre 2015]
Trajet en longtail boat
Et voilà, nous sommes partis pour 8 à 9 heures de longtail boat en direction de Battambang, il est 7h45. Nous savons qu’à la fin de la journée nos postérieurs crieront de douleurs mais nous savons aussi que nous aurons découvert des tranches de vie du Cambodge que nous n’aurions jamais vues en 3 heures en bus par la route.
Nous croisons une maison flottante entourée de pirogues tandis que nous empruntons un petit bras de rivière. Quelques minutes plus tard, nous débarquons dans l’embouchure du Tonlé Sap, le poumon de vie du Cambodge, ce lac gigantesque où vivent de nombreuses communautés flottantes, des milliers d’espèces d’oiseaux et qui nourrit une bonne partie de la population. Le Tonlé Sap, qui pulse au rythme des saisons sèches et humides, qui se remplit et se vide presque de l’une à l’autre, grâce à un phénomène quasi unique au monde où les eaux du Mékong se mettent à remonter leur cours à la saison des pluies.
A bord de ce bateau rudimentaire, nous sommes une vingtaine de touristes ainsi qu’une maman cambodgienne et sa petite fille, assis sur des planches en bois qui regardons défiler le paysage, les eaux marrons et les berges constellées de sacs plastiques. Bientôt, nous sommes si loin que l’on distingue à peine les rives, comme si nous étions en pleine mer.
Le réveil fut un peu dur à 5h15 ce matin. A 6 heures nous sommes descendus devant notre guesthouse en attendant que l’on vienne nous chercher. Il est « 6 heures, Siem Reap s’éveille » comme ne dit pas la chanson. Il fait encore sombre. Lyna, la propriétaire de la guesthouse fait sa gymnastique matinale devant le portail de la maison. 5 minutes plus tard nous montons dans un minivan blanc venu nous chercher. A travers la fenêtre la ville s’anime lentement : les tuktuks vadrouillent, les écoliers en uniforme prennent le chemin de l’école, à pied, à vélà ou en scooter. Nous chargeons une dizaine d’autres touristes en chemin puis nous devons descendre… pour monter dans un bus local qui nous conduira à l’embarcadère, à quelques 15 kilomètres de là. C’est folklorique. A l’intérieur une mamie gère l’attribution des places selon une logique qui laisserait Turing et Einstein pantois mais dont le résultat permet d’entasser bien plus de personnes qu’en permet la raison. Nous partons. Et nous nous arrêtons encore plusieurs fois pour ramasser d’autres touristes que Mamie case à des « places » très précises. Nous devons approcher un record. Nous repartons. Pour de bon cette fois, quittant Siem Reap pour la campagne Cambodgienne.
Comme Chanra nous l’avait dit, à mesure que nous nous éloignons de la ville, nous découvrons une population qui semble bien plus précaire : beaucoup moins de maisons en dur, un environnement plus sale, jonché de sacs plastiques où vadrouillent des chiens errants et quelques vaches maigrelettes. Un autre visage du Cambodge…
Nous arrivons finalement à l’embarcadère où nous sommes attendus par un comité d’accueil de femmes qui vendent du pain, des ananas, de la vache qui rit, de l’eau et du coca. Elles savent que le bateau ne fera quasiment pas d’arrêt et qu’il n’y a pas de nourriture à bord. Nous avons fait les courses hier soir mais nous achetons quand même un ananas, une demi baguette et une vache qui rit… Aller, c’est le moment d’embarquer. Ou pas. Car Susie qui marche devant moi a donné nos deux billets au préposé et est partie devant en béquilles mais lorsque j’arrive derrière avec les deux sacs à dos, ce dernier ne veut rien savoir. Sans billet, on ne passe pas. J’appelle Susie pour qu’elle revienne et s’explique mais ce n’est pas gagné. Nous insistons. Le ton monte. Il me laisse finalement passer. Ouf.
Retour sur le lac.
Le moteur tousse, crache, sursaute et puis s’arrête. Ah. Voilà le silence qui revient tandis que tout le monde se regarde avec un sourire dubitatif. Le chauffeur traverse le bateau pour vérifier le moteur à l’arrière. Ca ne dit rien qui vaille. Il inspecte, il manoeuvre des leviers, secoue des trucs mais rien ne se passe. Il lâche un juron et sort son téléphone portable. Est-ce pour ce genre d’incident que le trajet est censé durer si longtemps ? Normalement non : si le parcours est si long c’est que le bateau doit naviguer très lentement dans de tout petits passages avec le niveau de l’eau si bas que l’on racle le fond. Enfin ça c’est la théorie parce que pour l’heure, nous dérivons au gré des clapots au milieu du Tonlé Sap, sans assurance qu’une réparation soit possible.
Quinze minutes plus tard, un longtail boat semble venir dans notre direction… Yes ! C’est l’embarcation de remplacement et celle-ci a des coussins sur les planches en bois et des gilets de sauvetage, le luxe quoi. Nous changeons de bateau rapidement et nous ne tardons pas à repartir sur le lac.
Il est 9 heures.
Quelques dix minutes plus tard, nous quittons le lac pour emprunter un bras de rivière de quelques mètres de large. Un genre de marécage. L’aventure va commencer…
Ce petit bras d’eau marécageux ne dure pas très longtemps et heureusement car il va en se rétrécissant jusqu’à ne faire que quelques centimètres de plus que la largeur du bateau. Plusieurs fois nous manquons d’être fouettés ou giflés par des branches. Le capitaine klaxonne pour être sûr qu’aucun bateau ne vient à notre rencontre. Puis le cours d’eau va s’élargissant et nous retrouvons un fleuve d’une quarantaine de mètres de large…
11h15. Cela fait 3 heures et 45 minutes que nous sommes partis. Sur les bords du fleuve les communautés flottantes défilent. Dans les maisonnettes ouvertes de bois et de bambous tressés, parfois avec des toits en tôle ondulée, nous volons un peu d’intimité cambodgienne, des instants de vie dont nous marquons nos rétines et nos objectifs. De nombreux enfants nous font coucou de la main et nous répondons sans hésitation. Dans cette maison nous voyons les ustensiles de cuisine, dans cette autre, un petit enfant se balader tout nu, un autre plus agé rame à l’avant d’une pirogue. Un peu plus loin une maman fait la cuisine et remplit sa casserole avec l’eau du fleuve. Malgré le côté très rustique de ces habitations, la plupart d’entre elles disposent d’une antenne, au moins pour la radio, peut-être la télévision. Nous croisons également plusieurs cabanes estampillées « Cambodia People’s party », le parti du peuple du Cambodge, très mal nommé…
A l’instant nous croisons une pirogue dans laquelle deux très jeunes enfants en uniforme d’écolier rament à la rencontre d’une autre pirogue pleine de copains en uniforme. La maison-école ne doit pas être loin, à moins qu’elle ne soit à terre. De temps en temps le bateau doit ralentir pour traverser des zones de végétation plus dense et éviter que l’hélice ne se bloque ou bien pour traverser un passage peu profond.
Nous avons eu froid pendant les premières heures mais le soleil maintenant haut dans le ciel nous a bien réchauffé, tandis que les embrunts du fleuve nous rafraichissent. Je n’en étais pas certain mais notre bateau dispose effectivement de « toilettes » à l’arrière près du moteur. Enfin, toilettes, toilettes, c’est vite dit car il s’agit d’un petit espace sans toit entouré de tôle avec un trou qui donne directement dans le fleuve. Lorsqu’on est debout, la séparation arrive à la taille donc c’est, disons, convivial mais nécessaire car le bateau ne fera peut-être pas d’arrêt avant d’arriver dans… 6 heures.
La population du Tonlé Sap vit énormément de pêche et nous croisons de nombreux filets basculant montés sur des échaffaudages en bambou. Il y a une demi-heure nous en avons vu un en action qui déposait le filet dans l’eau.
A l’instant nous déposons la maman et sa petite fille très sage dans une petite pirogue.
Cette balade nous donne aussi l’occasion de voir de nombreux oiseaux de la région… Malheureusement s’il y a bien un domaine où je ne connais rien ou presque, c’est l’ornithologie. Ca et les fleurs. En tous cas ça vole, ça pêche, ça rase l’eau, grands oiseaux noirs, plus petits oiseaux bancs qui virevoltent au milieu des papillons.
Comme la plupart des passagers, nous somnolons par moment, chacun essayant de trouver sa position favorite pour grapiller quelques minutes de sommeil perdues pendant la trop courte nuit dernière. D’autres sont plongés dans leur livre ou bien sur leur tablette ou mini-ordinateur, comme moi à vrai dire quand je tape ces lignes.
Il faudra aussi que l’on songe à déjeuner. Si l’on ne fait pas d’arrêt, le nôtre se composera d’une vache qui rit (pour deux) d’un quart de baguette de pain, d’un paquet de noix de cajou, d’une dizaine de biscuits salés et d’un petit ananas. Avec une bouteille d’eau. Ah et j’oubliais 2 ou 3 cookies pour le goûter. On fera mieux ce soir, quoi !
Nous nous arrêtons finalement un petit quart d’heure en accostant une maison-restaurant sur l’eau. L’occasion de se dégourdir les jambes et de visiter des toilettes qui se révèlent particulièrement propres pour l’endroit. Nous n’achetons rien de notre côté, en nous contentant de grignoter ce que l’on a et nous repartons.
Un peu plus loin nous croisons une autre ville flottante avec des maisons sur pilotis sur la rive. On y voit également des poulaillers et enclos à cochons sur l’eau où les pauvres bêtes n’ont pas plus d’un mètre carré pour se déplacer…
La physionomie de la rivière a changé. D’une part elle devient de plus en plus étroite avec des méandres bien courbés et d’autre part nous passons d’autres communautés, cette fois bien plus pauvres que les précédentes. Elles ne vivent pas tant sur l’eau que sur les rives boueuses, avec vraiment trois fois rien pour se loger, une bache, trois bouts de bois et une pirogue pour se déplacer et pêcher. La vie a l’air d’y être vraiment difficile…
Notre bateau lui a du mal à se déplacer. Nous vogons maintenant très doucement en touchant le fond assez souvent. Le capitaine doit slalomer constamment entre les troncs d’arbres, les pirogues qui viennent en sens inverse et les bancs de boue. Le niveau de la rivière n’est pas encore au plus bas mais ce trajet jusqu’à Battambang par bateau devient limite. D’ici quelques semaines il ne sera probablement plus possible de passer.
Dans le bateau ça pionce pour la moitié des passagers, bercés par le bruit lancinant du moteur et l’alternance des méandres de la rivière. Sur le côté à priori le plus profond, nous voyons dépasser des sortes de paniers à moitié immergés, vraisemblablement des pièges à poissons.
Les berges sont de moins en moins habitées et il devient rare de croiser une habitation ou une pirogue. Ce doit être l’endroit le moins accueillant de la rivière.
Pendant ma petite sieste le visage de la rivière a encore changé. Elle s’est de nouveau élargie et ses berges sont maintenant plus luxuriante de végétation, avec de grands palmiers et des bananiers. Le niveau très bas de la rivière révèle aussi des berges constellées de sacs plastiques et de détritus, certaines parties tenant carrément de la décharge. De longs tuyaux de PVC descendent jusqu’à la rivière, très certainement pour pomper de l’eau courante et l’amener jusque dans les villages.
Il est 15h, ce doit être l’heure du bain car nous croisons de nombreux hommes et femmes qui se lavent dans la rivière. D’autres en profitent pour faire leur lessive. Nous croisons de nombreux enfants qui nous font des signes avec des grands sourires en criant « Hello ! ». Une maman nous envoie des bisous. Ils n’ont peut-être pas grand chose pour vivre mais leur coeur est bon de partager ces sourires. Et pourtant, quelles chances un enfant né ici a-t-il de s’en sortir et de connaître une autre vie ? Infimes probablement.
Ca et là nous voyons de nouveau des constructions en dur, preuve que nous approchons lentement mais sûrement d’une ville. Ca commence à être un peu long quand même, ça va faire 8 heures que nous sommes partis de Siem Reap. Tiens, un pont. Avec des motos dessus. C’est vrai ça, c’est le premier pont que nous voyons depuis le départ, ce qui dit quelque chose du niveau des infrastructures.
Arrivée à Battambang
Nous arrivons finalement tout près de Battambang mais le bateau n’a pas encore touché le bord que nous sommes assaillis par une armée de conducteurs de tuktuk aux abois. Sérieux les gars, attendez qu’on descende au moins !
Passablement agacé, je finis par dire oui à l’un d’entre eux qui m’a proposé de m’aider avec les sacs plutôt que de me mettre sa pancarte dans la figure en criant « 1 dollar ». Il nous conduit à son tuktuk. Il a l’air gentil et parle plutôt bien anglais. Par contre nous ne sommes pas encore assis qu’il nous explique à quel point il est pauvre et qu’il doit subvenir au besoin de sa famille en nous proposant de réserver un tour avec lui le lendemain. Oui bah on va réfléchir mais il va falloir nous laisser un peu d’espace mec ! Ce n’est pas que nous soyons insensibles à son discours, que livrent d’ailleurs presque tous les conducteurs de tuktuk, mais il faut savoir aussi ne pas sauter trop vite sur le client. Bref. Il nous inspire quand même confiance et nous prenons son numéro de téléphone pour l’appeler le lendemain.
Comme il nous reste un peu de temps avant le coucher du soleil, nous décidons de nous offrir une petite balade à pied dans la ville. Battambang dispose en effet de plusieurs batiments et maisons à l’architecture intéressante, datant de l’époque pré-khmers rouges. C’est une petite ville à l’atmosphère agréable et détendue et l’on passe un bon moment à flâner dans ses rues. Nous repérons au passage quelques bons restaurants recommandés par le LonelyPlanet.
J’en profite pour acheter une carte Sim histoire d’avoir Internet un peu partout et je suis surpris de l’efficacité du service. En 5 minutes c’est installé, activé, payé et ça fonctionne en 4G. Merci Smart !
Pour le dîner nous voulions d’abord manger chez Nary mais le restaurant est complet… Nous nous rabattons sur celui qui se trouve juste à côté, le Coconut Lily. Comme Nary, ce restaurant propose aussi des cours de cuisine. En fait, celui qui le tient est un ancien élève de Nary qui a ouvert sa table juste à côté ! En tous cas nous nous régalons avec un superbe Amok de poulet cambodgien. Le chef viendra nous expliquer fièrement que la cuisson prend un peu de temps car son amok est un vrai amok mijoté et non pas frit au wok comme le font d’autres restaurants. Et nous ne nous y trompons pas, c’est délicieux.
Le soir venu nous faisons un petit Skype avec la famille qui célèbre Noel quelques jours en avance. Maman nous explique le menu avec foie gras, escargots, pintade, purée au truffe, plateau de fromage et patisseries, sans oublier une belle sélection de vins. Le goût de l’amok paraît tout d’un coup bien fade à nos papilles nostalgiques. Pour Susie comme pour moi il s’agit du premier Noël que nous célèbrerons loin de la famille alors forcément nous avons un petit pincement de coeur.
[21st December 2015]
Sitting in the middle of a lake, twenty of us (eighteen foreign tourists, two local people), giggling nervously as the murky brown water laps around the now eerily silent boat. The two Cambodian drivers are in a huddle at the stern looking at the engine with a confused but smiling look on their faces. They occasionally bend over to waggle part of it or reply to their mobile phones….no-one here knows what’s happening or what the plan is…there may not even be one. So, for the time being, I’ve got my laptop out in order to catch up on the blog (and tell this tale).
It’s early still, only 8:16, we’re about half an hour into our ride to Battembang (which is supposed to last between eight and nine hours in total). We’d just got onto the lake and the captain had handed over control to the younger guy so that he, the captain, could presumably go onto the roof for a nap for a couple of hours. The incredibly noisy engine then went bang, bang, bang and that was it….no more engine…and it looks like there’s no quick fix either. I think, or more honestly hope, that we’re now waiting for someone to come and rescue us, but I’m we will have at least a half an hour to wait!!
So let me explain a little about this morning so far…
We were told to be ready for a 6am pick up and, as we crept out of the guesthouse trying not to wake anyone up, we stumbled across the owner, Big Lyna, doing her morning qi gong exercises in the front yard. After a quarter of an hour sitting outside on the bench on the street our first bus of the day turned the corner. This bus picked up a few more people before we arrived at another hotel where we were all told to get off and wait. A bigger bus was, apparently, on its way.
This second bus, when it arrived, was already pretty full and with a wall of suitcases where a front passenger seat should be. A little old lady (about 80 and quite authoritarian, if not plain fierce though always finishing with a big, gappy, toothy smile!) was in charge of the seating and managed to separate every single couple from our bus.
After one more stop we were crammed into the bus with five people to every four seats and baggage under our legs and in the stairwell too. As for the old lady, well, she was stood up at the front and leaning on the wall of bags!! I hoped that we wouldn’t have an accident as it would have been carnage inside the bus!
So I was left with nothing else to do but look out of the window of the bus at the passing countryside where a solitary man was walking along the wall between two paddy fields with a tool over his shoulder in the rising sunlight. Another amazing photo opportunity lost…if only our eyes could take photos that we could share with other people!
After a bit of hassle at the ticket control (where they hadn’t seen that I had handed over two tickets and Stéphane nearly ended up left on the quay) we were on the boat. Not near the engine…which meant very near the front…the splash zone (and windy as hell). Before we left there were a couple of local women and children trying to sell us last minute rations. Stéphane and I cracked and bought a baguette and a laughing cow cheese triangle for $1 and a pineapple for…you guessed it… another dollar!
After 15 minutes on the boat I was already thinking that I should have brought my waterproof coat to protect me from both the splashes of disgustingly brown and smelly water and the wind, but also a pillow as my bottom was already aching from the wooden benches.
The start of the trip lead us down a river towards the lake. At the sides of the river, where there should have been wildlife there were just dead bushes with bits of plastic and cans of beer hanging where the leaves and fruit should be.
After a long wait, another boat comes along and we all clamber across while the two two-men crew deal with transferring the luggage across. This new boat is nicer than the old one, it has both cushions for the seats and life jackets…just in case! As we pull away in the new boat we all clap and wave goodbye to two guys that had come to rescue us. Leaving them abandoned on the floating engineless boat in the middle of the lake….rather them than us!
When we go get to the other side of the lake we then have a labyrinth of meandering rivers to navigate before we arrive in Battambang. Here we find the nature, unspoilt, green that was missing in the first river. The butterflies fluttering along the river banks; the majestic cormorant-type birds swooping low over the river just in front of us, scared off by the horn from the boat as we approach the tighter of the bends; the fish occasionally leaping out from the brown water next to the boat…nature is fine without us humans there to mess it up with our plastic bags and our drinks cans!
As we move further along the river we arrive at the floating villages and see the families that live there. The majority of them appear to survive by fishing. The river appears to be totally overfished though as the large square nets that you imagine full of writhing fish are all but empty when they emerge or contain a few tiny fish outnumbered by plastic bottles.
The water is a sickly shade of brown and every time the boat spray hits us in the face I’m glad that I have my sunglasses on and my mouth shut!! These local people swim in this water, empty their fishing nets waist-deep in the water, wash in this water and all their waste ends up in this water. During the wet season I imagine that the current is more impressive, but it doesn’t appear very strong today and the miniscule fish that they are eating have been living on their waste….scary thought!!
Stéphane is still very disappointed that we’re not going to do a homestay in the floating village on the way down to Phnom Penh. Having seen these villages today I have to say that I am quite relieved. I think that the experience would be unforgettable, but it’s considered extremely rude to refuse to eat if a Cambodian offers you food and, yet, I feel that it would be impossible to eat these fish…I would rather just have a bowl of plain rice…and, if I was living at someone’s house for the night I really wouldn’t want to upset them.
When we eventually arrive in Battambang a hoard of tuk-tuk drivers descend onto the boat. They’re all waving plastic signs saying $1 to any hotel. It’s hard to get off the boat onto the stairway up to the road as they are so numerous — all telling tales of families and children to feed. I hobble slowly up to the top, leaving Stéphane to bring up the two big backpacks. When he arrives one of the drivers is carrying one of the bags…looks like he’ll be taking us to the hotel.
Just before we get out of the tuk-tuk though we start a negotiating deal for the next day. Our driver has a folder full of things to do in Battambang and so we opt for one of them that he says will only take half a day. We tell him that we will call him in the morning to confirm as his price seems slightly expensive and we want to check before we agree to anything.
The hotel, Holiday Hotel, appears to be nice. The staff are efficient and smiley, but it’s a hotel and not a guesthouse. There’s no feeling that passes and the explanations are minimum…oh well, it’s only for two nights.
We decide to head out for a walk around town. Following, more or less, the Lonely Planet’s walking route to discover the different architectures of the place. It’s a nice little town and there are people everywhere (though not too many). As we pass in front of the market, by the river, we spot a couple from our boat and say hello before carrying on with our tour — in search of wrought iron balcony railings ^_-.
We stop for a drink at a bar/restaurant called Smoking Pot (cookery reference and nothing else apparently). The guy running the place complains that there are very few tourists at the moment and that we are the first couple that have stopped for a drink all day. He blames the bombing in Bangkok, saying that most tourists coming to Siem Reap and Battambang come through Bangkok and so the reduction in tourists there has had a direct impact here.
We spotted a restaurant near our hotel earlier and decided that we would eat there, Nary’s Kitchen, but unfortunately they turned us away saying that they had a party booking in ten minutes and it wouldn’t be possible. So we ended up at Coconut Lylys about three doors away. This place also proposes local food and Khmer cookery lessons and we are not disappointed with our choice…it was delicious!! (And it turns out that it is run by a guy that used to work at Nary’s and pretty much stole all their ideas and recipes ^_-).
Unfortunately our night was slightly agitated by an infestation of flying insects due to a broken window in the fire exit door on our floor. I managed to stop them coming into our room after having the ingenious idea of stuffing toilet paper all around our hotel room door in order to keep them out whilst Stéphane went on a killing spree armed only with a flip-flop!
We’re planning to visit the killing caves tomorrow so I guess he’s just getting warmed up -_- .
Merci pour vos vœux 2016, à mon tour je vous souhaite une très belle année pleine de belles aventures telles que celles que vous nous contées chaque jour et qui sont devenues pour moi comme un feuilleton à ne pas rater!
Que cette année 2016 vous apporte joie et santé, et réussites pour les belles choses à vivre et à nous faire vivre, grâce à ce merveilleux blog.
A bientôt
Chantal