Après le marathon des temples d’hier, nous avons envie de nous aérer et de sortir de la ville pour monter sur la montagne et parc national de Doi Suthep qui domine Chiang Mai à l’ouest. Plutôt que le taxi, le tuktuk ou les Redcar, nous louons un scooter pour 250 bahts la journée, soit un peu plus de 6 euros, ce qui n’est pas mal du tout ! Surtout que le scooter qui nous est proposé n’a que 4 kilomètres au compter et qu’il est rutilant.
Nous voilà partis dans la circulation thailandaise où l’on roule à gauche et où tout est permis ou presque. Premier stop, la station de bus pour acheter les billets pour Sukhotai du lendemain puis nous mettons les gaz, direction Doi Sutep. Petit point essence. Lorsque le scooter est arrivé, le réservoir était au 3/4 plein. Selon le vendeur, il contient 4 litres et chaque litre permet de faire 30 kilomètres. En théorie nous pouvons donc faire 90 kilomètres, donc large pour notre modeste périple. En théorie.
Je m’engage sur l’autoroute avec notre petit scooter 125cc. Mince, je loupe la sortie pour Doi Suthep. Pas grave, ces « autoroutes » permettent de faire demi-tour ! Et c’est reparti. Nous notons au passage qu’à l’approche de la montagne les stations services se raréfient. Mais à priori ce n’est pas un souci, non ?
Nous abordons la montée le long des 14 kilomètres de lacets qui nous mènent jusqu’au temple Wat Phrat That Doi Sutep. La vue de la ville qui se déploie sur le côté au fur et à mesure est superbe. Il y a peu de circulation, le soleil brille. You-pla-boom.
Lorsque nous parvenons au temple, l’aiguille du réservoir est déjà passée en-dessous de la moitié. On se dit qu’on ne consommera presque pas à la descente donc que ça devrait le faire. Le Wat Phrat That est l’un des lieux les plus sacrés du nord de la Thaïlande. Selon la légende, un moine aurait conseillé l’un des rois Lanna de construire un temple pour le double d’une relique miraculeuse de Bouddha. Celle-ci fut montée sur le dos d’un éléphant blanc qui marcha et grimpa la montagne avant d’y mourir, ce qui fut interprété comme le lieu sacré où construire le temple.
Nous ne sommes pas les seuls pour visiter ce monument, d’autant plus que nous sommes samedi. Mais nous ne nous sentons jamais oppréssés par le monde – peut-être grâce à notre entrainement chinois. Pour parvenir au temple, il faut gravir un escalier de 306 marches, supposer préparer le corps à la méditation. Ce qu’il fait vraiment bien en tous cas, c’est d’entraîner le corps à la transpiration 😉 Ok, nous aurions pu prendre le funiculaire mais il ne faut pas exagérer quand même. Le long de l’escalier, de nombreux écoliers et écolières sont en poste pour recueillir des dons pour leurs écoles ou leurs causes, n’ayant pas forcément à voir avec le temple. Mais ils ne nous harcelent pas, ils disent simplement bonjour et sourient que l’on donne ou non.
Nous parvenons au niveau du temple où nous accueillent les grands portraits du roi et de la reine de Thaïlande. Au passage, s’il y a bien un sujet sur lequel on ne plaisante pas ici, c’est la famille royale. Et pour cause, toute personne qui porte atteinte à la dignité de la famille royale, que ce soit en actes, en production ou en paroles, encours de 3 à 15 ans de prison. Quelque chose dont se souviendra cet infortuné utilisateur de Facebook qui avait fortement critiqué la monarchie et dû purger sa peine. Après, peut-être qu’ils sont de très bons souverains pour le pays. Nous n’avons pas encore trop investigué le sujet mais il sera sûrement difficile de trouver quelqu’un qui nous dise le contraire.
Bref, retour au temple. Nous prenons quand même un selfie « royal », avec respect 😉 A côté du roi et de la reine, il y a une statue dorée de l’ermite Sudeva qui vivait dans la montagne ainsi qu’une statue de l’éléphant blanc qui aurait transporté la relique. Mais le plus beau se trouve à l’intérieur de l’enceinte sacrée où il est nécessaire de retirer ses chaussures.
Il s’agit d’une grande cour carrée au centre de laquelle se tient un grand stupa doré brillant de mille feux. Ce n’est pas le seul car la quasi-totalité du temple est recouvert de dorures du sol aux plafonds ! Tout autour de la pagode, dont les pélerins doivent faire le tour 3 fois dans le sens des aiguilles d’une montre en récitant une prière, se tiennent de nombreuses statues de Bouddha de toutes tailles et dans des positions variées – et bien entendu toutes recouvertes d’or. De nombreuses boîtes à donation sont positionnées un petit peu partout.
Nous ressortons de l’enceinte sacrée pour faire le tour du temple. L’ambiance est à la méditation avec les petites clochettes qui teintent doucement aux brises de passage. Nous découvrons alors un superbe panorama de Chiang Mai et de la piste de l’aéroport d’où l’on voit les avions décoller.
Pour déjeuner nous trouvons un petit bouiboui un peu à l’écart de l’entrée du temple. Au menu, noodle soup et Khao soi. Nous qui les avons cuisinés la veille, nous allons pouvoir juger de leurs saveurs. Verdict, ils sont très corrects. Et encore plus pour 120 bahts, soit 3 euros !
Après un échange à propos du niveau d’essence nous décidons de pousser un peu plus loin pour visiter la résidence d’hiver de la famille royale à 4 kilomètres de là. Autant le dire tout de suite, ils n’ont pas choisi l’endroit le plus moche pour passer leur vacances ou accueillir les dignitaires étrangers. Le palais royal de Bhubing est en fait un ensemble de palais et de châlets nichés au coeur d’un grand parc arboré et paysagé, quasiment au sommet du Doi Suthep avec une vue incroyable sur Chiang Mai. Nous faisons le tour du parc à pied, en admirant les nombreuses essences d’arbres mais le parc est surtout connu pour son incroyable collection de roses qu’affectionne apparemment beaucoup la reine. Le parc est en effet rempli de roseraies aux d’innombrables espèces. Ici les roses sont considérées comme des fleurs exotiques. Pour nous elles le sont forcément un peu moins mais les jardins n’en sont pas moins charmant. Nos yeux se régalent aussi de la collection royale d’orchidées. Nous passons devant les « petits » châlets avant d’atteindre la pièce d’eau principale. Peu de monde semble faire le déplacement jusqu’à là. Nous profitons ainsi tranquillement de cette promenade à la fraicheur des arbres. Nous passons devant le palais proprement dit, inoccupé ce jour puis nous atteignons le petit temple dédié à la famille royale. Malheureusement son accès est interdit et c’est bien dommage car les photos du prospectus sont magnifiques… Tant pis. Nous atteignons ainsi le bout du parc, l’occasion de saluer le « bambou géant ».
Retour sur le scooter. Que faire ? Soit on redescend pour visiter des cascades vers le bas de la montagne, soit on pousse jusqu’au village Hmong de Doi Pui. Aller, on est joueur, direction Doi Pui. Ca monte fort en lacets et « bizarrement » la route est moins bonne maintenant qu’on a dépassé le palais royal. On a l’impression de tenter le diable avec l’essence. Tant pis.
Nous atteignons le village de Doi Pui après un nouvel arrêt pour profiter du panorama. On se dit qu’on aurait pu venir camper ici pour une nuit… Le LonelyPlanet nous avait prévenu que le village était un peu touristique. C’est vrai que cela tient du marché d’altitude pour touristes mais nous y trouvons quand même notre compte en visitant de toutes petites ruelles où les habitants portent des costumes traditionnels. Nous en profitons pour passer quelques minutes dans le musée des minorités local. Car il n’y a pas que la minorité Hmong dans la région. Nous retrouvons des noms que nous avons vus au Laos. Nous en apprenons sur ces différents peuples et leurs conditions de vie. C’est là que nous lisons un panneau sur le « secret » de la minorité des femmes giraffes, ces femmes qui portent des cercles de métal autour du coup. Le sens commun porte à croire que le port des cercles leur « allonge » le cou, hé bien il n’en est rien ! En fait ce sont les côtes qui sont poussées vers le bas, donnant l’illusion d’un coup qui s’allonge. Au passage, si le cou ou les vertèbres s’allongeaient vraiment, cela mènerait à la paralysie. D’ailleurs lorsque les cercles sont retirés, les côtes reprennent petit à petit leur position normale. Même en sachant cela, ça fait toujours très bizarre de voir ces femmes au très long cou.
Nous poursuivons en montant dans les jardins fleuris. C’est chouette.
Il est bientôt temps de reprendre le scooter. Comme il faut faire le plein et le ramener avant 18h à l’hôtel, nous n’aurons pas le temps d’aller voir les cascades. Dommage…
La descente s’avère très fun à se pencher dans les virages comme sur un manège. Derrière, je sens Susie qui serre ses genoux contre mes cuisses, un bras autour de ma taille. On est bien tous les deux à glisser sur la montagne…
Quelques 40 minutes plus tard nous atteignons la station service. Verdict, on s’est inquiété pour rien car le pompiste met à peine 2 litres que le réservoir est plein. Un coup de l’aiguille de la jauge mal réglée. Au moins on n’a pas eu à pousser !
Nous retournons à la guesthouse prendre les sacs car nous déménageons pour une nuit. Malheureusement c’était déjà plein à notre arrivée pour rester une nuit supplémentaire. En route vers Natlen Boutique Guesthouse à 5 minutes de marche. C’est tout aussi charmant mais l’accueil n’a pas la même chaleur qu’à SriPat où les hotesses étaient la gentillesse incarnée. Ici la patronne est assez froide. Mais il y a une belle piscine… dans laquelle nous ne nous baignerons pas, dommage.
Nous passons l’après-midi en intendance, à régler des problèmes de cartes Sim de téléphone, de blog indisponible, de réservation pour la suite, etc.
Le soir venu, nous dîner local dans une petite gargote, des pad thai et un curry vert. J’ai adoré mes pad thai mais Susie était un peu déçue de son curry. Celui qu’elle avait cuisiné elle-même la veille était meilleur ! Mais les dames qui tenaient le resto étaient hypergentilles.
Le soir, blogging et coucher pas trop tard sinon ça va piquer au réveil à 6h. Direction Sukhothai !
We decided to head out of town on an adventure today and so rented a moped from the hotel so that we could ride up the mountain to the east of the town and see what’s to be seen up there. The guy delivered it to the hotel and told us to bring it back with the same level of petrol (3/4 of a tank), that we could do 30km to 1 litre and the tank holds 4 litres. So we thought that we’d have plenty to go up the mountain and back. Also, the moped was brand spanking new and, having seen the state of some of the rental mopeds in the shops, they don’t stay in this state for long…let’s hope nothing happens to ours either while we’re on it or when it’s parked up!!
Tomorrow we’re leaving for Sukhothai and so we first headed to the bus station to buy our tickets for tomorrow. Having been there the other day it was relatively easy to find, the only trouble was finding the ticket desk for Sukhothai tickets…shepherded out from the Bangkok ticket building across the road to another one where we were told to go “out the back” where we eventually found a desk that had the 10:15 displayed…but they sent us to another one where the choice was slightly less, 7am, 8am or 1pm…8am it is then — at least we’ll have time to do something when we arrive after our 6-7 hour bus journey ^_^
As the bus station is east of the town and Doi Suthep is west that meant that we had a long trek to do on the rign road. It was already starting to get hot under the Thai sunshine, but the wind as we rode along made it acceptable, that is until we hit the traffic jams!!
Once out of the traffic of town Stéphane decided that it would be good to get some petrol after all, only problem is that there were no more petrol stations (we stopped so that I could check on maps.me (very good GPS app for which we have downloaded the Thailand map). So we decided to risk it, based on the rental man’s speech we should be fine.
The road up to Doi Suthep is an incredibly bendy, windy, steep mountain road. It’s stunning. And, to make it even better, there was hardly anyone else on the road. Stéphane, however, was still stressing about the level of petrol…
Doi Suthep had a temple and the town that has been built below the temple to accommodate the tourists was heaving. There were busloads, taxi loads, red car loads, mini-van loads and moped loads of tourists everywhere. We struggled to find a place to park our moped!!
The temple, Wat Phra That Doi Suthep, is on the top of the hill and, having climbed the 306 steps up the Naga staircase and paid our 30 Baht each to gain entry, we could at last appreciate the amazing views across Chiang Mai and its surroundings. Just in front of the entrance to the main part of the temple there is an altar with photos of the Kind and Queen of Thailand. (Sorry if I repeat myself). The royal family is very well respected here and they are nearly treated like deities with offerings being placed in front of the gold-framed paintings.
Once inside the main temple we were blinded by the sun reflecting off of all the gold! There was gold everywhere: statues, pagodas, woodwork…anything that didn’t move had been covered in gold leaf! Near to the main stupa there was a piece of paper which explained that, in order to show your respect, you should walk around the pagoda, clockwise, 3 times. We started to do so, but the pace that everyone was walking at was so slow, we were starting to get hungry and people kept trying to overtake us and push in front, that we decided to leave our places to the true believers who were chanting and holding some kind of sculpted flower between their flattened praying hands.
We headed back down the stairs into the touristy town for lunch where we managed to find a restaurant with only local people and complete with sheets of tarpaulin to shelter us from the sunshine. The elderly lady who seemed to run the place asked us what we wanted. Stéphane opted for the chicken leg (and egg noodles in a spicy tomato soup). I asked for something without meat, “it’s possible” was the reply and I ended up with glass noodles in a simple stock with some soya beans and herbs. Stéphane had a bit of mine too in order to calm the fire in his mouth from his choice!! ^_-
After a bit of discussion we decided to carry out up the mountain to see the royal palace and visit a Hmong village…it’s downhill all the way back, we don’t need petrol for that ^_- .
The Phra Tamnak Bhu Bhing is the winter Royal Palace and is fairly modern. The gardens are filled with rose bushes which are tricky to grow in Thailand because it’s too hot, but which grow here due to the cool mountain air. The Palace itself looks a little like a Buffalo Grill (French restaurant chain where all the buildings are shaped like American Barns). Despite the cool mountain air it was still pretty hot for a couple of European tourists like ourselves and so we treated ourselves to an iced, green tea latté (which was jasmine flavoured)…heaven!
On leaving the palace we carried on weaving our way up towards to the top of the mountain and the Hmong villages. The road was clearly not as well maintained as it had been leading up to the Palace, and was getting steeper and narrower with every hairpin bend that we took. By now Stéphane was driving in “Eco mode” which meant that we weren’t going very fast at all!!
At one viewpoint, having passed the entrance to the most touristic of the Hmong villages, we decided to abandon our search for a smaller village and head back to the main one. This village was mainly a labyrinth of little shopping stalls selling homemade and not at all homemade souvenirs. A guy came up to us with a little box in his hand and asked us if we wanted to buy some diamonds….ummm, not on a tiny market in Thailand, thanks! I wondered if he ever had someone take him up on it.
We weaved our way through these small alleys until we managed to find some actual habitations and see what the real villages may have looked like before tonnes of tourists showed up. Little wooden shacks with outside areas containing weaved mats on which a lot of the local people were enjoying a late afternoon siesta. Every now and again, between the houses, we caught a glimpse of the breathtaking view over the valley below.
Near to the top of the village there’s a museum and, having paid our 10 Baht entrance fee, we headed inside the wooden barn where there were lots of rusty, old tools, dusty traditional clothes and some fading display panels explaining about the different tribal groups and their history. It was really interesting, especially the part that described the “Long Neck” tribe. The tribe where some of the females add metal bands around their necks in order to make their necks appear really long. Apparently the researchers have proved that it doesn’t affect their spine (as had been first thought) but, in actual fact, pushes their ribs down so that their necks appear longer, but aren’t really. According to this research, once the necklaces are removed the ribs come back up again to nearly their “normal” position and the person looks “normal” once again. Fascinating. Unfortunately the xrays were in such a state that we couldn’t see anything on them. I guess I could look it up on the internet when I get time!
After a little wander around the tiered flower garden behind the museum, where people were dressing up in local clothes and having photos taken, we headed back down to our moped to head back down the mountain. The plan being to stop at one of the waterfalls on the way. There are two waterfalls: the first, very touristic and impressive; the second, where the locals go to bathe on a hot day, though apparently more like a series of rapids than a waterfall. We both quite fancied the second one.
Unfortunately, by the time we were back down the mountain it was time to take the bike back to the hotel (taking into account that it was rush hour and the number of traffic jams in Chiang Mai). We stopped to fill the bike back up….not even two litres and it was full…we needn’t have worried!!
As there was no room in our current hotel for an extra night we’d booked into a different one for this evening and so, having picked up our bags and said thank you at the old hotel, we headed to our new hotel to discover what it had to offer. The pool was very pretty, but boringly I pointed out that our swimming costumes wouldn’t have time to dry and so we sat next to the pool and caught up on the blog for a bit before heading out to dinner. Once again we tried to opt for a local restaurant with local patrons, however, there were none. So instead, we chose a restaurant because the owner seemed really nice and the restaurant looked clean. Stéphane won by choosing the Pad Thai whereas I had a very weak and boring (no aubergines) green curry. But the beer was nice and cool and the lady owner was really smiley and made us giggle so all was not lost.
Tomorrow we head for another detour, but this time in Sukhothai…and after 6 hours of bus…wish us luck!