Nous quittons Matsuyama vers 11h en ferry pour gagner d’abord le port d’Hiroshima puis de là, rejoindre avec un autre ferry l’île d’Itsukushima, surnommée « Miyajima ». Il fait pas loin de 27°, le ciel est bleu, l’été bat encore son plein dans cette partie du Japon. Et nous de profiter de cette longue balade sur les flots pour rattraper un peu de sommeil, un peu du blog et simplement profiter du paysage des innombrables îles que nous voyons défiler de chaque côté du bateau.
L’île de Miyajima est l’un des must du Japon. Nous l’avions prévue dans notre premier voyage en 2008 sans avoir pu y aller. Mais cette fois-ci, pas de doute, nous y allons ! Selon le philosophe confucianiste du XVIIème siècle Hayashi Razan, l’île de Miyajima avec son sanctuaire, ses temples et surtout son grand Toiri rouge, constitue l’une des trois plus belles vues du Japon, un principe connu ici sous le nom de « Nihon Sankei », avec les pins de l’île de Matsushima dans la préfecture de Miyagi et le bras de terre de la presqu’île de Amanohashidate dans la préfecture de Kyoto. C’est étrange ce principe de « plus belles vues », il ne me semble pas qu’il existe en France. Attention, il ne s’agit pas des trois plus grands monuments ou des trois sites les plus connus mais bien des plus jolies vues du pays. Quelles seraient-elles en France ? Et qui en jugerait ? Apparemment le choix des vues fait encore débat au Japon parce qu’au 20ème siècle 3 nouvelles plus belles vues du Japon ont été votées par les Japonais et Miyajima n’y figure visiblement plus…
N’empêche que c’est un endroit extraordinaire, une charmante petite île, à 15 minutes en ferry depuis la côte de Honshu, à 30 minutes à l’ouest de Hiroshima, avec ses temples bouddhistes, son sanctuaire shinto, son grand Tori rouge (portail), ses daims en liberté (oui, comme à Nara !), ses montagnes (ou grandes collines) dont le Mont Misen dont nous reparlerons plus loin, un lieu vénéré par tous les japonais et respecté comme il se doit.
Nous atteignons le petit port de Miyajima vers 15h sous un ciel sans nuage. Le temps de déposer nos sacs dans la pension (ou minshuku) Nakaya que nous avons choisie pour la nuit (et où nous sommes les seuls hôtes) et nous voilà aux pieds du fameux grand Tori rouge, profitant de la marée basse.
Evidemment nous ne sommes pas seuls, bien que l’on soit en semaine, mais on ne se boucule pas non plus. Tout le monde tente de prendre le Tori sous le meilleur angle et s’acharne à immortaliser le plus beau selfie…
Et nous ne faisons pas exception car cette construction est à la fois imposante et étonnante dans ses perspectives.
Une coutume un peu bête qui s’est développée, et à laquelle nous ne dérogeons pas, consiste à coincer une pièce de 5 yen sur l’un des pilliers, tenue par les petits organismes qui s’y attachent, comme des toutes petites moules (des bernacles apparemment ?)
Nous sommes vraiment arrivés sur l’île au meilleur moment : nous seulement nous profitons du Tori à pied mais avec l’eau qui remonte déjà rapidement, nous allons pouvoir admirer le Tori avec le coucher du soleil (vers 18h), et le voir comme s’il flottait à la surface.
En attendant, nous visitons le sanctuaire shinto d’Itsukushima et la pagode à 5 étages, en approchant au passage quelques daims peu farouches qui viennent jusqu’à manger les papiers qui dépassent du sac de Susie 😉
Comme le dernier ferry part à 17h30, la majorité des touristes a quitté l’île qui appartient désormais, jusqu’au lendemain matin, au locaux et aux veinards comme nous qui passent la nuit sur place. Il va s’en dire que la petite centaine de chanceux sont tous postés autour du Tori alors que le soleil descend sur les petites montagnes de Honshu.
Ce coucher de soleil n’embrase pas le ciel de rouge mais la composition qui résulte du Tori posé sur l’eau, des montagnes environnantes et des reflets de la lumière sur la mer ondoyante est simplement époustouflante, hypnotisante. Nous prenons quelques unes de nos plus belles photos qui s’avèreront un casse-tête à trier 🙂 Je me dis qu’on a dû faire quelque chose de bien dans nos vies antérieures pour être là. « Et dans cette vie aussi », ajoute Susie.
Le soir nous optons pour une petite échoppe d’Okonomiyaki, l’une des spécialités de la région d’Hiroshima, tenue par deux mamies qui cuisinent devant nous en regardant l’équivalent de vidéo gag japonais ! L’okonomiyaki, nous connaissons déjà mais celle d’Hiroshima est un peu différente, avec un supplément de nouilles de sarasin. Miam. Pas forcément super équilibré mais miam quand même. Et puis il nous faut des forces pour demain car nous prévoyons de grimper sur le Mont Misen, à 536 mètres d’altitude à travers la forêt. Un peu plus tard nous finissons la soirée dans une izakaya avec un verre de saké et, attention, un gâteau au chocolat 🙂 C’est vraiment une surprise car le chocolat est rare au Japon…
Cette soirée est également un peu spéciale car il s’agit de la « super moon », c’est à dire le jour où la Lune est la plus proche de la Terre et donc apparaît la plus grosse. De l’autre côté du globe apparemment cela a donné lieu à une superbe éclipse. Par ici la lune pleine a éclairé nos pas jusqu’à notre lit pour nous accompagner dans nos rêves. Bonne nuit.
(à suivre…)
After a ferry ride from Matsuyama to Hiroshima and then from Hiroshima on the fast ferry to Miyajima we finally arrived at the Miyajima port under a glorious sunshine, which would only have been improved if we weren’t weighed down by our big backpacks. So, first stop, our B&B to leave our luggage before heading out to explore!
There were a lot of tourists in town being approached by deer for their ice-creams and cakes and so we quickly headed to the back streets to try and find Nakaya, our B&B for the night. We missed the turning and started looking at the map and, as soon as we did, a beautiful young lady came up to us and asked if she could help. It turns out that she is a rickshaw driver who was heading for her shift and she asked us to follow her so that she could show us to the B&B. Stéphane said afterwards that he reminded her of the sister from Dexter…who he quite fancies 😉
Once rid of our bags and as it was low-tide we headed straight to the O-tori, the huge red wooden arch for which Miyajima is famous. At low tide you can walk up to the foot of the structure and you can place a coin in amongst the barnacles on the legs of the tori. I think the idea is that your coin remains after the tide has come in and gone out again. We took a LOT of photos, on both cameras…it’s a hard job to sort out the photos and delete the duplicates as they’re all interesting in my eyes…I’m sure we’ll manage to limit them for the blog 😉
When we’d finally taken enough photos from underneath the arch we headed back up the beach to the Itsukushima sanctuary where we were able to take even more photos of the tori…but with lanterns too this time ^_^ In the sanctuary there was a row of sake barrels and we wondered if they were all full or not…a passing Japanese tourist lifted one up and made a gesture saying that the monks had drunk all the saké…it seems we weren’t the only ones asking that question ^_-
Before we knew it the sun was setting and so we decided to head back over to the other side of the bay to get the best view of the sunset behind the arch. The quickest way back was across the beach where the tide was rapidly coming in. In the middle of the beach there are stepping stones over a shallow, fairly wide stream. I quickly stopped in the middle for yet another photo of the arch and then swiftly crossed to the other side where I had to jump from the last stone to the dryish part of the beach. Stéphane was still on the stones and when he stopped taking photos the tide had come in so much that he had to do a leap of faith in order to cross the 3 metres of water that now separated the dryer sand from the stepping stones!! Luckily he’s sporty…a lot of the other tourists on the stones opted to take their shoes off (or not) and to wade across 😉
After taking another ridiculous amount of photos, this time of the tori and the setting sun, we decided that the time had come to head back to the B&B to get cleaned up before going out for dinner. I fancied an okonomi-yaki and so we headed for a recommended restaurant that was just down the road. As we slid the door open…total disappointment…two other couples already seated at the counter and both clearly western tourists…not much chance for us to meet any locals tonight! Stéphane ordered an okonomi-yaki including soba and I opted for the lighter version — without noodles! The lady cooking them was slightly side-tracked by the tele and so I’m not sure that ours’ were as nicely cooked as the other couples’ or whether they were “well-done”, but I enjoyed my dinner and washed it down with half a glass of beer and half a glass of froth (maybe another side-effect of the television being on 😉 ).
We headed off in search of saké and locals after dinner in the direction of a bar called Zipang on the other side of town. We found a delicious saké and a slice of chocolate brownie (I know, it’s not very Japanese, we’re sorry!) but a lack of locals…we decided to call it a night and wandered back, passing in front of the temple again. This time, it was nearly midnight, lit by the full “super-moon”, the tide was at its highest and the temple floated on the sea water. In fact the sea water was so high that the entrance to the temple and some of the walkways were actually under water and the guards were all wading about in their wellies!! The deer were now all lying down in sheltered corners catching up on their sleep in order to attack the tourists for their food in the morning.
(to be continued…)
Toujours aussi magnifique et enchanteur ce Japon aux mille facettes.
Voilà encore une expérience extraordinaire ,de gravir ce sommet,qui je n’en doute pas,répondra ,encore une fois à toutes vos attentes.
Grosses bises à tous les deux,nous partons demain matin pour le Maroc,cela sera aussi un beau programme à venir.
A bientôt ,pour vos nouvelles aventures.
Papa et Maman.