Jour 1
Nous arrivons dans les bureaux de la Gibbons Experience vers 8h15 comme prévu. Puis nous attendons que tout le monde arrive, un peu comme d’hab quoi 😉 A 9h15 nous sommes officiellement accueillis et invités à regarder une vidéo de briefing. Les images font sacrément envie.
C’est un français, également associé dans l’Elephant Conservation Center de Sayabouri, qui est à l’origine de l’extraordinaire projet de la Gibbons Experience. Parce qu’il fallait avoir et la foi et l’imagination pour se lancer dans l’aventure. Une aventure à la fois touristique, écologique et au coeur du développement de la région. La Gibbons Experience, c’est plus de 130 employés locaux, 15 kilomètres de tyroliennes nichées dans le NPA, au coeur de la jungle du Nam Kan National Park, une dizaine de maisons dans les arbres, dont certaines à 40 mètres de haut, pour permettre à la fois aux touristes d’admirer la faune et la flore sauvages mais également de préserver cet espace et favoriser la survie d’espèces en danger comme les gibons.
Cette expérience « dispendieuse » comme dit le couple de québécqois qui nous accompagne ($295/pers pour 3 jours), se décline en 3 formules : la classique et la waterfall sur 3 jours, avec 2 nuis dans les arbres et l’express avec 1 nuit dans un arbre. Tandis que les 2 premières permettent aux touristes de s’enfoncer profondément dans le parc, l’express fait la part belle aux tyroliennes avec moins de marche… La contre-partie c’est qu’en termes de faune sauvage, c’est beaucoup plus limité. Quant aux gibbons, il est très difficile de les apercevoir avec les options Classiques et Waterfall et juste impossible avec la formule express. Le nom « Gibbons experience » peut prêter à confusion : il faut comprendre « avoir la possibilité de se prendre pour des gibons, en se lançant sur les tyroliennes (c’est bien connu, les gibons sont des accros de tyroliennes 😉 ) » et non pas « avoir la garantie de les voir », ce que beaucoup de touristes persistent à penser et qui, du coup, génère un certain nombre de mécontents et de déçus. Evidemment, nous avions réservé la Classique (la Waterfall était pleine) mais après nos péripéties de la veille, nous sommes quand même bien contents de pouvoir goûter à cette expérience Express.
Bref, nous voilà partis. La chance est avec nous car on nous propose de nous installer à l’intérieur d’un gros 4×4 avec deux autres personnes, Andy (anglais) et Lisa (Singapour), tandis que le reste des passagers s’entasse dans le compartiment arrière, ouvert vers l’extérieur. Si la route à l’aller ne pose pas de problème, nous serons particulièrement heureux d’avoir les mêmes sièges au retour.
Nous roulons pendant une heure pour rejoindre le point de départ, où nous recevons nos baudriers et notre équipement de glisse. Nous en profitons pour faire un peu connaissance avec quelques-uns des 20 autres aventuriers. C’est ainsi que nous croisons la route des « Levzek-en-Trek« , Pauline et Thomas, ce couple de français parti voyager en Asie pendant un an et qui entame son douzième et dernier mois de périple. Ils nous racontent au passage quelques expériences marquantes de trek à Bornéo où question nature sauvage, c’est carrément autre chose : araignées, serpents dans les sacs de couchage, sangsues « tiger leech » et j’en passe. Du coup pour eux au Laos, c’est tranquille 😉 Avec leur TeeShirt au logo de leur blog, ils ont fait les choses en grand on dirait. Si par hasard vous lisez ce blog, bon voyage à vous en Birmanie les Levzeks !
Bien que la formule Express ne permette pas de s’enfoncer autant que les autres dans le parc, les tyroliennes se méritent quand même et nécessitent deux bonnes heures de trek et de montées bien raides avant d’atteindre la pause déjeuner. Le soleil est au plus haut alors que nous peinons dans la jungle humide. Moins de 20 minutes après le départ, nous avons tous l’air de sortir de la douche, trempés de sueur ruisselante. Susie a l’air de souffrir de la chaleur et me répète plusieurs fois que la situation digestive n’est pas au beau fixe… Ouh la la, ça part mal. 3 litres d’eau plus tard nous parvenons à la pause déjeuner sous la forme d’un petit sandwich au poulet. Comme nous le comprendrons à la fin de l’aventure, la nourriture n’est pas le point fort de la Gibbons Experience… Mais l’humeur et les sourires ne tardent pas à revenir lorsque nous atteignons enfin la première vraie tyrolienne. Nous pouvons aisément oublier toutes nos expériences passées en la matière, ici c’est de la tyrolienne version Giga ! La première ne mesure « que » 340 mètres et traverse une énorme vallée au-dessus de la jungle. Pour la sécurité, nous sommes accompagnés de deux guides laotiens dont un très sympa qui parle un peu anglais et que l’on surnomme « Eggman ». Pourquoi « l’homme oeuf » ? Hé bien parce que c’est lui qui portera toute la journée et à travers les 9 tyroliennes du jour les 8 plaquettes d’oeufs qui nous nourriront le soir et le lendemain.
Le moment tant attendu est enfin arrivé, celui où l’on va pouvoir se lancer depuis la plateforme d’appel. C’est Susie qui se lance en premier (j’ai pas eu le choix !). Susie qui clame depuis des années qu’elle adore les tyroliennes et qui n’a pas l’air très à l’aise tout d’un coup. Je la sais stressée mais elle n’hésite pas au moment de partir et je la vois disparaître au-dessus des arbres tandis qu’elle pousse un cri de joie. C’est bon, ça !
Et mon tour arrive enfin, caméra au point, sourire maximal, zygomatiques au bord de la rupture… C’est parti et… C’est ENORME ! Impossible de ne pas lancer un « YouuuuuuHOUUUUUUUU » animal à plein poumon alors que je m’envole au-dessus de la jungle en glissant sur le cable à près de 60km/h. D’ailleurs même les guides qui font ça à longueur d’année ne peuvent s’en empêcher 😉 La vue est dégagée, on voit à des kilomètres de végétation et de montagnes, juste suspendu aux coutures du baudrier.
Je vole.
Et ce n’est que le premier effet Wahou de la journée ! Là, durant ces secondes d’apesanteur, au-dessus du vide et de la Terre, j’oublie tout. Je vis totalement l’instant. Rien d’autre n’existe que ce corps qui fend l’air et se prend pour un oiseau au-dessus du Laos.
L’arrivée des tyroliennes n’est pas toujours facile à négocier : certains sont obligés de freiner avec le bout de pneu fixé sur leurs poulies à cet usage, d’autres sont obligés de finir en se tirant à la force des bras. Je fais partie de la deuxième catégorie, une histoire de poids, d’élan au départ et de position dans l’air. Mais il aurait été dommage de ne pas filmer ces moments exceptionnels juste pour avoir une position aérodynamique, non ? Alors je me hisse tel un gibon à la force de bras velus 😉
Après cette première tyrolienne, nous marchons de nouveau à travers la jungle pour rejoindre la suivante mais il y a beaucoup moins de pente. J’essaye de faire attention et de repérer des oiseaux ou d’autres animaux mais je dois avouer que je ne vois rien. La jungle stridule pourtant dans la chaleur de l’après-midi mais rien ne bouge.
La deuxième tyrolienne mesure 500 mètres de long. Un demi kilomètre ! Un par un chaque personne du groupe se lance et je mets quiconque au défi de ne pas pousser un hurlement de joie en empruntant ce cable. Susie a oublié son stress et a l’air aussi ravie que moi. Tant mieux. Même si côté digestion la situation semble précaire. Ses intestins seraient-ils allergiques à la jungle ?
Nous alternerons ainsi les passages de tyroliennes et de trek jusqu’à ce qu’on atteigne notre maison pour la nuit vers 15h30. C’est à l’avant-dernière tyrolienne que Susie a dû s’isoler du groupe pour répondre à l’appel d’une nature très pressante… Heureusement ces petits tracas ne l’empêchent pas de profiter de l’expérience. Ouf.
Pour notre part, nous avons déjà passé la nuit dans une cabane dans un arbre. C’était à Etretat l’année dernière, dans la cabane de Cécile, que nous recommandons vivement. Une cabane douillette qui bénéficiait d’une douche et de toilette, à 12 mètres de haut et c’était déjà très bien. Oui mais là, nous sommes dans une autre dimension. Parce que cette « cabane » en bois, qui sera notre maison et celle des six autres touristes avec nous pour la nuit, est perchée à 40 mètres de haut et que le seul moyen de l’atteindre (et d’en descendre) et d’utiliser une tyrolienne ! C’est génial !
Alors que nous « zippons » tous sur la plateforme, nous découvrons quelques secondes plus tard la vue imprenable tout autour du balcon. Le deuxième si ce n’est le troisième effet Wahou de la journée ! Face au soleil qui infléchit déjà sa course vers les montagnes, nous nous posons, silencieux au-dessus du monde, tels des dieux qui admireraient leur création. Et se diraient « Ouais, c’est pas mal comme ça ». Et qui ajouteraient « c’était une bonne idée que d’y mettre le plus gros arbre du Laos pour la petite touche finale ».
Nous partageons cette maison avec Andy et Lisa qui ont voyagé avec nous à l’intérieur du 4×4 et avec 4 amis de république Tchèque qui voyagent ensemble. En petit comité je trouve ça mieux. Le reste du groupe avec fumeurs est parti vers une plus grande maison que l’on distingue depuis notre balcon. Au passage, je n’y avais pas fait attention, mais l’un gars de l’autre groupe était apparemment bien malade et vomissait dans les fourrés entre chaque tyrolienne. Maladie qu’il refilera d’ailleurs à l’une des autres touristes le lendemain matin…
Notre maison est plutôt luxueuse : au niveau de l’arrivée et du départ des tyroliennes, on trouve la douche et les toilettes à ciel ouverts, désservis en eau courante grâce à des réservoirs de pluie recyclée. Les toilettes les plus panoramiques qu’il m’ait été donné d’utiliser dans cette vie. Le premier étage est le niveau principal avec un évier, une table basse et des chaises et 8 paires de matelas. La classe.
Il est 15h30. Le guide ne tarde pas à nous quitter en nous laissant, livrés à nous-mêmes dans la maison. Au préalable il nous a expliqué la suite du programme. A 17h30, deux laotiennes viendront nous apporter le dîner et faire nos lits en y fixant les moustiquaires. Puis libre à nous d’occuper la soirée comme bon nous semble. Le lendemain, arrivée des guides prévue à 6h30 pour aller « zipper » de bon matin sur les tyroliennes avant le petit dèj. Eggman nous explique aussi que les employés qui supervisent le parc, entretiennent les tyroliennes et s’occupent de l’intendance des maisons dans les arbres habitent dans un camp à plusieurs centaines de mètres.
La fin d’après-midi passe donc tranquillement, en profitant tout simplement de la vue, au chant des cigales laotiennes. A 17h30, comme prévue, nous entendons la tyrolienne, c’est le repas du soir qui arrive. Oui, à 17h30. C’est tôt mais nous nous mettons quand même à table pendant que c’est chaud. La nourriture est malheureusement assez moyenne avec beaucoup de riz gluant et pas assez du reste mais nous devrions survivre quand même. Pendant ce temps le soleil attend patiemment que nous ayons fini pour nous offrir un superbe coucher au-dessus des montagnes, tandis que la jungle se réveille doucement en montant le volume. Nous prenons des dizaines de photos de cette splendeur quotidienne en partageant notre émerveillement.
Le soir nous discutons avec le groupe. Nous nous imaginons dans une émission de télé-réalité où nous serions filmés à notre insu par des caméras. Et bien entendu ce serait les gibons qui seraient derrières leurs écrans, à s’amuser de nos comportements humains. Les gibons, avec qui nous partageons 98% de notre ADN. Les gibons que nous ne verrons pas, ni aujourd’hui ni demain. Peut-être les entendrons-nous cette nuit ?
Depuis l’autre maison dans les arbres, nous parviennent des rires sonores qui se mèlent au chant des insectes. La nuit est presque complètement tombée maintenant et la jungle est réveillée. Des milliers, voire des millions de cigales et d’insectes se frottent les ailes et les pattes de concert. Le jeu des fréquences est tel qu’à un moment donné, un incroyable son de trompette semble monter de la forêt, tellement fort pendant quelques secondes qu’on ne s’entend plus parler ! Cette bizarrerie accoustique se répètera pendant près d’une demi-heure. Comme nous ne savons pas de ce dont il s’agit à ce moment-là, nous y allons bon train de nos supputations : oiseau, primate, mec muet, perdu dans la jungle qui essaye d’appeler les secours avec sa seule trompette, alarme de voiture, etc. Heureusement que ça n’a pas duré toute la nuit sinon le sommeil était compromis !
Faute de mieux, nous ne tardons pas à nous coucher… Il est 20h30. Mais ayant dîné à 17h30, nous avons l’impression qu’il est beaucoup plus tard. Nous nous glissons tous dans nos moustiquaires opaques. La nôtre a un grand trou béant au-dessus de moi, que je colmate comme je peux avec une serviette de bain. Les dernières lampes frontales s’éteignent alors que la jungle nous berce de ses chants nocturnes aux nuances infinies.
Pour moi le sommeil tarde à venir. Il fait chaud à l’intérieur de mon sac à viande et sous la moustiquaire. Un peu plus tard dans la nuit ce seront les ronfleurs qui s’ajouteront au concert d’oscillations harmoniques. Et pendant ce temps, les gibons…
(Vidéos à venir dans un prochain article)
Day 1
So, today, for the second day in a row, I wake up thinking that we’re going to the Gibbons Experience. But today it’s true!!
The Gibbons Experience was set up, in part, by a French man who is also an associate of the Elephant Conservation Center. The idea is to protect and increase the gibbon population in this national park. Tourists pay large amounts of money to “swing” from tree to tree on ziplines and cross the jungle in a similar way to gibbons, staying in treehouses overnight and without too much need for heavy infrastructures (telephone wires, electric cables, etc). The treehouses have some electricity for lighting in the evening generated either by a generator or by solar panels and batteries. The cables for the ziplines were brought into the jungle on foot by teams of men and women and the platforms from which you launch and land are either wooden structures or just the muddy ground. For more information (or more correct information) I suggest you take a look at their website: (www.gibbonexperience.org).
Rendez-vous was at 8:15 at the Gibbon’s office and, after breakfast at the Riverview café that’s where we headed. We weren’t alone as there were lots of people heading for the Waterfall 3-day trip as well as 19 people for the 2-day express trip.
After the safety video we headed out to the vans where we managed to get seats inside again! ˆ_ˆ
Another couple joined us, Andy and Lisa, who it turned out weren’t actually a couple but good mates who had been on holiday until recently with other friends.
After quite a trek in the van (although only on decent roads) we were dropped off and left in the hands of our guides. They started emptying the rice bags which contained our harnesses for the next couple of days and laying them out neatly on the floor. These harnesses had two leg straps, one waist strap, one safety rope and one clasp for the ziplines – complete with part of a bike tyre for use as a brake when needed. One of the bags, however, contained only bits of tyres…I was afraid that they had taken this bag by accident and therefore that there wouldn’t be enough tyres for us all…as it was this wasn’t the case…at least not for the paying guests* and we all put our equipment on and had it checked by the guides, before putting the can of beer that we were each given into our backpacks for in the treehouse tonight, if we make it that far. ˆ_-
As we were walking through a village to get to the path we started chatting with a French couple who were arriving at the end of a year-long trip. They had loved New Zealand and told us some great stories about their adventure so far. Shortly afterwards I was saying that it would be good to have a test line on which to check our equipment. No sooner said than done, the first line would enable us to leave the village….across the river!! At least there would be a soft landing if something went wrong! The crossing went fine, as we knew that it would and we were ready and hungry for more, but first we had to earn it!
After a good hour and a half’s trek, mainly up steep hills we made it to the real zip-lines, the first one 340 metres followed up quickly by a 540m one. Leaving from the jungle across a tree-covered valley to another part of the jungle. From hill to hill, with views over the surrounding hillsides and no houses or towns or any signs of civilisation whatsoever. It was stunning, mesmerising and adrenalin-pumping. We were hooked…literally!!
Just as I was beginning to get the hang of it fate intervened and halfway down a zipline I started to turn…trying my best to get the control back again I started to realise that I had lost too much speed and wasn’t going to make it to the end of the line. When I stopped, I turned myself around and started pulling, hand over hand, on the cable to bring myself to the end. The sun was really bright in my face, as my arms started to get worn out…I wasn’t going to make it on my own and I didn’t think that I would have enough strength to stay where I was without sliding back into the middle of the rope.
I heard someone starting to slide on the wire and assumed that it was Stéphane having believed that someone had pulled on the rope. I imagined the worst, a mid-air collision, it all being my fault! I knew that we wouldn’t fall, but I still wasn’t happy!
It turned out that it was the guide and he calmly told me to put my hands on my ropes and to let him do the work…he pulled us both back using his arms and legs to crawl along the rope upside-down…it was very impressive and even more so when I got back to the platform and saw that he was half my size!!!
I was so grateful and so embarrassed as I was the only person that had needed rescuing in our group. -_-
But like riding a horse, you have to get straight back on and the next zipline went really well.
When we arrived at the treehouses we were separated into two groups, smokers and non-smokers as Lisa is asthmatic and had requested not to have smokers in her treehouse if possible. This resulted in us being in the eight-person tree-house with Lisa and Andy and four Czech guys who were having their first holiday together.
Our treehouse was between 38 and 48 metres from the ground. You access the treehouse by a zipline from the jungle and there is another zipline to leave the treehouse. That is the only way. The arrival and departure platforms are the bottom floor of the house, as is the bathroom, which has a glorious view over the valleys and hills in the distance. There is a curtain to separate the bathroom from the rest of the platform, but that is it. The rest is open air!
Having taken your shoes off you can then head upstairs where there is a low wooden table and small wicker stools for everyone. There are enough mattresses, pillows, quilts, towels and mosquito-nets here for 8 people as well as a small kitchen right in the middle of the treehouse where there is a sink to wash up in. There was even a penthouse where there was another set of bedding for two more people.
Lisa bagsied the top floor for her and Andy without discussion and so the rest of us were downstairs. Not that it bothered us that much for one night, but it still felt a little rude to me!
The guides prepared us a quick snack of pineapple, an apple-like fruit that didn’t taste of apple and some greasy and sweet rice-cakes and made us some tea, with one of them heading across the zipline with a kettle-full of cold water and then back across the zipline to us with it filled with boiling water fifteen minutes later! And then they headed off, after having told us that we didn’t have time to do anything else today and having explained the plan for tomorrow.
We all sat around the table chatting (apart from Lisa who was still recovering from the food poisoning that she had a few days ago) until we heard someone coming across the zipline. It was a young woman who then made up all the beds and put the mosquito nets into place. The mosquito nets were actually heavy black sheets which don’t let much air through — I guess on the colder evenings this is useful but tonight meant that it was a little suffocating under the nets.
She then put out our plates and gave us our two containers for dinner. The first, and largest, being the sticky rice. The second container had five layers containing: pork, cabbage, morning glory**, chili sauce and chips. The servings in the second container weren’t very large (to say the least) and none of us was full at the end of the meal.
We watched the sun setting behind the hills across the valley and listened to the wildlife noises from around the jungle, interrupted only by the cackling laughter coming from the other treehouse — I don’t think that we’ll see any gibbons with the noise they were making. I joked that they would scare the gibbons over to our treehouse…wishful thinking!
The guides would be back tomorrow at 6:30 and so we all headed to bed pretty early to relive our days and fall asleep with the music of the jungle around us.
* Some of the support crew, taking food over to the camp, travelled in pairs on the zipline. I hope that they always had 2 sets of equipment, but they were so quick that I was never close enough to check for sure!
Jour 2
J’ouvre l’oeil une nouvelle fois. Cette fois-ci je vois de la lumière à travers la moustiquaire. Le jour ne va pas tarder à se lever. D’ailleurs notre réveil sonne. Il est 6h. Susie se lève pour aller prendre sa douche avant tout le monde, offrant les reflets de sa peau à toute la jungle laotienne tandis que je me prélasse au lit, en essayant d’aspirer les dernières miettes de sommeil qui restent.
Pour ma part je passerai mon tour pour la douche en attendant l’hôtel plus tard dans l’après-midi.
Nous ne tardons pas entendre le bruit du cable car voilà déjà les guides qui arrivent. Oui, nous n’avons pas encore pris de café ou de thé qu’il est déjà temps d’enfiler les baudards et de se lancer dans le vide pendant une heure ! Il y a une raison à cela : avoir le privilège de voir le soleil se lever sur la vallée au-dessus des nuages, le tout en train de flotter dans les airs suspendus à un cable. Et pour ça, le thé peut bien attendre !
C’est donc parti pour 4 grandes tyroliennes matinales qui nous procurent au moins autant de plaisir qu’hier. Nous en ferons d’ailleurs deux en doublette, Susie et moi attachés l’un à l’autre, cheveux au vent, pour un souvenir de couple mémorable.
Retour à la maison pour un petit déjeuner encore frugal. Nous apprendrons plus tard que l’autre groupe aura été encore moins bien servi que nous pour la nourriture. Mais c’est pas grave, il nous reste encore 2 heures de marches et 7 tyroliennes à zipper dont la plus longue du parcours avec 540 mètres de long et la journée sans un seul nuage n’attend plus que nous.
La même qu’hier mais en mieux ! D’abord nous sommes plus à l’aise que la veille pour se lancer sans appréhension mais surtout les vues qui s’offrent à nous sont à couper le souffle. Nous volons plusieurs fois au-dessus de la rivière, de vallées en vallées et à chaque vol est l’occasion de laisser sortir un cri de joie primal. Nous atteingnons ainsi la limite du circuit et il est bientôt temps de redescendre jusqu’à une petite échoppe qui n’attend plus que nous pour préparer le déjeuner et nous vendre des bières hors de prix.
On nous demande de remplir des formulaires d’appréciation, ce qui est une première depuis notre séjour au Laos, preuve que l’entreprise Gibbons Expérience a la culture de l’amélioration continue.
Le retour en 4×4 sera d’anthologie, le long d’une route de terre extrêmement défoncée et très pentue par endroit. Secoués comme des pruniers à l’intérieur, je n’ose pas imaginer les passagers du compartiment arrière, en mode panier à salade humain.
De retour à Houayxai, nous achetons les billets de bus pour Chiang Mai le lendemain et filons vers la douche… La fin d’après-midi et la soirée seront mollasonnes. Les Wifi que nous trouvons ne fonctionnent pas assez bien pour charger nos photos sur le blog. Mon téléphone est toujours en rade. Comme il nous reste un peu trop de kips, nous voulons en profiter pour se faire un bon repas… Mais nous choisirons peu judicieusement et nous finirons dans un autre restaurant pour ingurgiter une crèpe au caramel pour se rattraper. Non mais 😉
En partageans nos impressions sur la Gibbons Experience avec Susie, nous tombons d’accord pour se dire qu’il s’agit bien d’une expérience exceptionnelle mais que pour le prix, notre trek à Luang Namtha avait été beaucoup plus riche d’échanges, d’émotions et de contacts avec les locaux et la jungle, sans compter l’expérience de groupe plus sympa mais ça, ça ne se commande pas. Mais nous sommes quand même très heureux d’avoir goûter à ces tyroliennes de folie, après en avoir eu envie pendant des mois, y compris avant le départ !
Demain nous partons pour d’autres aventures, d’autres détours. Thaïlande, nous voilà !!!
Day 2
“The music of the jungle”, that is, until 4am when I woke up to two different pitches and volumes of snoring. One, close by, the other side of the mosquito net, quiet and regular; the second, a much more powerful snore from someone who kept waking himself up, but not enough to turn over. I contemplated getting out from under our sheet and waking them up, but instead I simply put in my earplugs, though this only succeeded in filtering out the jungle noises and not the snorers!!
When the alarm went off at 6am I already had my head outside the sheet and was searching the jungle for any signs of wild animals. There were a lot of birds, though I have no idea which breed or whether I would recognise them again! I eventually decided to get up and have my shower. The bathroom is downstairs and, once the curtain is drawn, I stripped off to squat on the loo, looking over the jungle into the distance past the barrier where one of the Czech guys had left his pants to dry….nice touch! I then turned on the shower and had my first open air shower in Laos, it’s quite amazing being somewhere where you know no-one can see you (apart from through the floorboards of the upstairs floor. If someone passed by on the jungle floor they might not even notice that there’s a treehouse, we’re that far up and the jungle is that dense — it’s amazing!
As I was washing I heard our guides arrive on the zipline. It was time to head off for a series of four ziplines (not counting the one from the treehouse) and a visit to “the big tree” before coming back here for breakfast. It was 6:30am.
The first zipline of the day being the one from the treehouse, I had a little bit of apprehension when launching myself because if there’s a problem with your harness on the other ziplines you simply fall onto the mud floor about a metre below, here however there are 40m before you hit the ground… Oh well, we know how to attach ourselves, we have a safety line too, we’ll be fine! Wheeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee!!! What a way to wake up.
After the climb up the hill we were told to zip in pairs. This meant that we went faster and so we both had to be ready to brake on arrival at the end of the lines. We did three like this and it was even better being able to share these experiences with Stéphane instantly, rather than one at a time. The jungle valleys contained the morning mist clouds and so the hills looked like islands on a white sea, it wasn’t yet too hot and we all really appreciated this way of waking up with the wind in your hair and the thrill of the flight making each of us scream with pleasure, fear or both!
It was over too soon and we walked down from the last line to see the big tree. The trunk of the tree is so large that it takes six people to be able to form a complete circle around it. A memory came back to me from many years ago at Claire and Marks wedding with the “hug the tree” photo…J
Back to the treehouse where breakfast was waiting for us. One of our guides once again did the zip with the kettle so that we could have some coffee with our interesting breakfast: sticky rice, scrambled eggs, tomatoes, cabbage (I think) and cauliflower…the quantity of eggs was what we usually have each and we had to share it with seven others! Oh well, at least the rice would mean that we wouldn’t fade away before lunchtime!
The rest of the day involved a trek of at least one hour to the first of the ziplines and, from there on, seven ziplines including a 570m one which crosses over the meandering river. The sun was shining, the smiles were stuck on our faces, the wind in our hair as we flew through the Laotian skies.
Only one worry when our guide stopped after 30m of zipline to try to knock down a bamboo that was leaning towards the line, using just his flip-flopped feet! He managed to push it further away, but we all paid particular attention as we passed…not that we’d have been able to do much, apart from hit it, if it had finally fallen back!!
For most of the lines I managed to stay pretty much straight, but every now and again, I would spin around before spending the next few seconds trying to work out how to get myself straight again, and hoping that I hadn’t slowed down too much with all these shenanigans.
The last line Stéphane said that he wasn’t going to film and that he would just enjoy it (as he had filmed most of the other lines). Shame though as it was one of the most beautiful transitions that we have done today! Never mind — at least we enjoyed it!
I thanked the Eggman when I landed the last line — he has one of the best jobs and he clearly enjoys it as he laughs and screams as he flies the lines. He’s called the Eggman as he carries the carrier bag of eggs to the catering hut on the first day of the trek (>2 hours trekking and 9 ziplines and the eggs were unbroken!).
At the end of the last trek there was a shelter with a long table where we settled down and had a beer and a bowl of rice and cabbage. The other group arrived moaning about their lack of food from last night and this morning…after discussions it averred that they had had twice as much as us and were only 12!! Plus two people in their group were suffering with a vomiting sickness so were only eating rice! It made me appreciate, even more, our group!!
We were then quickly shepherded to our jeep to head back to town. The two sick people were added to the back of our pickup — I was, happily, sitting inside the front cabin again ^_^.
We spent the rest of the evening sorting out tomorrow’s transport to Thailand and catching up, again, on the blog with a nice cold BeerLao…one of our last ones of the holiday!
What an amazing experience! We’re really impressed by Susie’s expertise on the zip wires, particularly after her time at Go Ape!
Love the ‘sunset happiness’ photo.
Have fun in Thailand. Love you xx
The ziplines are the only things that I like….they don’t wobble and you don’t have to do too much thinking or effort 😉