Introduction
Nous ne consacrerons, faute de temps, qu’un seul article sur Kyoto, mais avec pas mal de texte et de photos… Et pourtant, Kyoto est une splendeur, une ville incroyable, notre coup de coeur intemporel. Alors que nous avons découvert pour la première fois toutes les villes précédentes, nous tenions absolument à revenir à Kyoto qui nous avait tellement plus en 2008 lors de notre premier voyage. Et nous en partons encore une fois avec un goût de revenez-y. Car si Miyajima constituait l’une des trois plus belles vues du Japon, Kyoto restera toujours quant à elle, LA plus belle ville du Japon. Celle capable de vous transporter dans un autre temps, où l’on croise encore beaucoup de gens en kimonos ou yukata, celles aux temples et jardins si nombreux qu’on n’a jamais fini d’en faire le tour. Bref Kyoto, c’est le japon rêvé !
Par contre, ce que l’on montre de Kyoto ci-dessous ne sont pas les lieux nécessairement les plus emblématiques de la villes, enfin pas tous. A part le Kiyomizu-dera, Gion et le Pontocho, nous souhaitions découvrir de nouveaux lieux et compléter notre précédente visite. Avec quelques jours de plus, nous serions pourtant revenus avec plaisir au pavillon d’argent, au pavillon d’or, au château de Nijo, sur le chemin de la philosophie et j’en passe et des meilleurs. J’espère que ces petits extraits vous donneront quand même envie d’y aller un jour.
Kyoto, our favourite town from our last trip to Japan thanks to its unique blend of traditional and modern, the people in the streets half local and half tourists, the numerous temples and gardens, theatres and bars and the restaurants!! Where you see Japanese people dressed in ultra-modern fashion and then turn a corner to catch a parting glimpse of someone in front of you in a beautiful kimono. The noodle bars mixed in amongst the little shops selling hair jewellery or beautifully decorated purses…here’s an article, it’s fairly long, describing our three days in Kyoto all accompanied by some photos that probably don’t do it justice. Enjoy!
Premier jour
Arrivée à Kyoto vers 15h, prise de connaissance de notre appartement en plein coeur de la ville à côté du Pontocho !
Balade dans le Pontocho et les souvenirs de 2008 reviennent à la surface à mesure que nous reconnaissons tel endroit ou tel restaurant, bien qu’en 7 ans les choses aient un peu changé. Puis ballade dans Gion, le quartier des geishas. Nous croisons beaucoup de femmes et quelques hommes en kimono, c’est vraiment charmant.
Au bout de la rue principale de Gion nous décidons de visiter le Kennen-Ji dans lequel nous ne nous étions pas arrêtés en 2008. Il aurait vraiment été dommage de ne pas le visiter cette fois-ci car ce complexe de temples de bois entourés de jardins, avec leurs peintures sur paravents très bien conservées valaient vraiment le détour. Sans parler du clou du spectacle si l’on peut dire, avec la peinture de deux gigantesques dragons sur le plafond du plus grand bâtiment, une oeuvre qui aura pris à l’artiste près de deux ans à réaliser !
Après le Kennen-ji, direction le Kiyomizu-dera, ce temple sur pilotis à flanc de colline que nous voulions revoir absolument, avec sa vue imprenable sur la ville. Le chemin qui y mène nous rappelle tant de bon souvenirs avec ses petites ruelles et son ambiance au goût d’antan malgré les nombreux touristes. Il se fait cependant assez tard lorsque nous parvenons au temple et déjà les lanternes s’allument tandis que le soleil disparaît sous un voile de nuages. Cela ne fait rien, nous sommes heureux d’être là, tous les deux, à Kyoto.
Nous décidons de marcher jusqu’à Pontocho pour le dîner, en repassant par Gion tout illuminé de lanternes. Puis nous changeons d’avis pour essayer de retrouver ce restaurant où nous avions si bien manger il y a sept ans dans la galerie marchande de Teramachi… pour s’apercevoir que celui-ci n’existe plus ! Dommage… Retour à Pontocho et nous voilà comme deux âmes en peine à ne pas pouvoir se décider parmis les dizaines de restaurants. Finalement, après avoir parcouru cette rue étroite mais très longue au moins deux fois et s’être vus refuser l’accès à plusieurs restaurants parce qu’ils étaient soit fermés soit plein, nous finissons dans un restaurant d’une spécialité de viande panée de Kyoto. Un choix par défaut assez moyen mais relativement correct.
Once in Kyoto we caught the bus towards our AirBNB for the next three nights. The apartment was really well located, between the Pontocho (which is a very narrow pedestrian street lined with small, delicious restaurants offering all different kinds of food – not just Japanese!) and the Teramachi shopping mall. It’s next to a little stream in an area that is very pretty during the day, but turns into a party zone in the evening!
For our first afternoon we decided to take it easy and do things that we had already done in our previous stay in 2008. First, a walk down Pontocho. We looked to see if the restaurants that we had been to 7 years ago were still here…though our memories aren’t that great we remembered wearing a large apron-type bib to fry things on sticks…sounds awful but was yummy!
The we headed to Gion – the « geisha area » of Kyoto, where there are still a couple of establishments where you can see real geishas (though I believe that you need to have a LOT of money for the real ones!). There are a lot of Japanese girls walking around in Kimonos in this area – it’s very beautiful. We visited a temple that we hadn’t seen before where amongst the beautiful buildings and gardens there are some very impressive painted sliding doors and a couple of dragons on the roof of the temple that are massive and impressive…it reminded us of the Hokusai dragons that we’d seen in Paris over the summer 🙂
As it was now getting late we headed straight for the Kiyomizu-dera temple which we had also visited last time in order to see the sunset and hopefully see the autumn colours. Apparently we’re a month or so too early for the autumn colours and a lot of the temple is under scaffolding…but it still bought back happy memories!! Unfortunately my leg was really hurting from the climb up Mount Misen (see Miyajima article) and so we headed back into town fairly quickly…
Unfortunately we walked around a lot trying to find a restaurant (as the restaurant that I wanted to go to – another from our previous visit – was now closed) and after two or three lengths of Pontocho we chose a restaurant that did breaded fried steaks. Stéphane had a wagyu-beef one which was delicious, I opted for the cheaper one which wasn’t as good! *regrets*
Deuxième jour
Visite du temple Higashi Hongan-Ji, avec le toit en bois le plus grand du monde ! Avec quelques échaffaudages en prime et une cérémonie solennelle que l’on imagine être une remise de prix liée au temple. Par contre la pluie commence à tomber à grosse gouttes et forcément le matin j’ai eu ce bon mot « non, c’est bon, pas besoin de prendre les parapluies… ». Celle-ci ne s’arrêtera qu’en fin d’après-midi. Heureusement qu’on avait nos kaway 😉
Direction l’autre temple « jumeau » du dernier, le Nishi Hongan ji. Mais en chemin nous décidons de nous arrêter sur un coup de tête dans un charmant petit musée, le musée du costume… Quelle bonne idée ! Al’intérieur, nous découvrons une reconstitution à l’échelle 1/4 d’un des palais du Dit du Genji de Murasaki Shikibu (le plus vieux roman du monde en passant, qui raconte l’histoire du prince Genji et les intrigues de la cours à l’époque Héian du Japon autour de l’an 1200), avec des personnages portant des costumes d’époque et une attention au détail incroyabe de minutie. Avec 500 ans d’avance, l’époque Héian n’est pas sans rappeler l’époque Louis XIV-Louis XVI par certais côtées, en termes de sophistication, de raffinement, de manièrisme et de goût pour la litterature… Bon, n’importe quel historien sauterait probablement au plafond en lisant cela mais c’est ce qui m’a traversé l’esprit sur le moment 😉 Mais au-delà de cette reproduction miniature s’étalant sur tout l’étage du bâtiment, ce qui nous aura le plus marqué c’est certainement la séance de « déguisement » dans des les kimonos de l’époque Héian… Habillés par une gentille dame d’un certain âge, quelques minutes durant nous sommes transportés à une autre époque, assis au côté du prince Genji et d’une princesse de la cours.
Deux temples et un musée c’est déjà pas mal pour une matinée ! Il est grand temps de se restaurer, ce que nous faisons en chemin vers le temple Fushimi Inari, dédié aux dieu Okami. Ce temple dit du renard, animal dans lequel s’incarne le serviteur d’Okami, a la particularité de disposer de plus de 10 000 Toris vermillion, montés les uns à côté des autres et serpentant le long d’une colline parsemée de centaines de petits sanctuaires. Okami est le dieu de la bonne fortune, de la protection et du commerce… C’est pourquoi de nombreuses entreprises et personnalités ont fait des dons au temple en « achetant » chacunes leurs propres Tori. Ce qui permet de faire une balade unique traversant tori après tori, tellement serrés qu’ils forment presque un tunnel au-dessus de nos têtes. Presque. Parce que la pluie continue de tomber et nous sommes quasiment les seuls sans parapluie ! Il nous vient d’ailleurs ce haiku amusant en anglais : « Ten thousand red gates / Okami does protect us / But not from the rain ! ». Nous n’irons finalement pas jusqu’en haut de la colline à 230 mètres car nous voulons rejoindre un dernier temple avant sa fermeture, le Tofukuji.
Dans notre guide de Kyoto datant de 2006 (!) il était stipulé que ce temple était largement oublié des touristes et que c’était dommage et il n’y a rien de plus vrai ! Ce temple est une merveille de tranquilité, entouré d’une forêt magnifique et comportant surtout 4 jardins zen parmi les plus beaux que nous ayons vus…
Le soir, grâce aux recommandations des propriétaires de l’appartement, nous avons pu déguster une fondue japonaise Shabu-Shabu à prix doux, arrosée d’umeshu (liqueur de prune pour l’apéritif) et de saké. Miam !
A bit more adventurous today, we headed further out of town, in the rain (despite Stéphane telling me that we didn’t need the umbrellas….grrr). First stop though a temple, Higashi Hongan-Ji, near the main train station. Unfortunately, once again the scaffolding curse followed us and most of the temple was under scaffolding. So we decided to head to the twin temple, Nishi Honga-Ji. On the way we passed in front of the Costume Museum and decided to go up to the 5th floor to take a look. Inside a little elderly lady took our money and waved us in. There was a wooden model building and dozens of small dolls all beautifully dressed in layered costumes from the Tale of Genji. After looking around this first room we headed into the back room where there were full size models. The old lady followed us and asked us if we’d like to try on some costumes ourselves… »Of course we would!!! ». I am slightly awkward as a courtisan, but I think Stéphane looks pretty good in his purple trousers!
After the second temple we ran for the train to take us to a temple with thousands of red tori, Fushimi Inari (after a traditional lunch in a little restaurant near the railway). In addition to the more than 10, 000 red toris that wind their way along the paths up the hill, this temple is well known for the number of business men that come here as the god Okami is the god of commerce (as well as other things). We walked a little way up the hill under the tunnel of red arches until I started to moan about my leg, being wet, etc when Stéphane conceded to us coming back down and heading to our final destination of the day, Tofukuji.
This temple was lost, far from the tourists, and we arrived just before it closed. It was beautiful and crosses from one side of the maple tree-lined valley to the other via a wooden, covered walkway. There are various different types of Japanese gardens and our photos don’t really do it justice…
Once back in Kyoto town centre, well worn out and ready for a feast, we headed to a shabu-shabu restaurant just around the corner from the flat (which was recommended by our hosts on their airbnb pages). With a glass of umeshu (a plum aperitif) and a fair amount of sake, we ate until our heart’s content!! Yummy!!
Troisième jour
Nous consacrons cette dernière journée à une partie de la ville que nous n’avions encore jamais explorée car située un peu plus loin du centre, le quartier d’Arashiyama.
Nous commençons par le Daikaku-ji, encore un ensemble superbe de temples reliés par des petites passerelles couvertes que l’on parcoure intégralement en chaussettes. A l’intérieur d’un des temples nous acceptons de faire un petit chemin de 25 prières en mettant nos pieds sur du sable sacré dans des coussins… Apparemment cela produirait le même effet que d’effectuer le pélerinage des 88 temples de Shikoku, moyennant 500 yens. On verra.
Nous rejoignons ensuite le Tenriyu-ji, c’est à dire le temple du dragon (ryu) du paradis (ten), pour un déjeuner de cuisine végétarienne zen, en contemplant les superbes jardins. Bon, si la cuisine était étonnante, délicieuse et très copieuse, l’expérience fut un peu moins zen que prévue, avec une guide japonaise parlant très fort en français pour un groupe de 50 canadiens ayant eu la même idée que nous et qui déjeunait dans la pièce d’à côté… Mais nous nous sommes fait plaisir, c’est le principal ! Quant aux jardins, nous avons pu nous y promener à souhait après le repas… Encore un fabuleux jardin aux multiples perspectives, avec ses mousses, ses arbres taillés avec minutie, ses minuscules cours d’eau traversant les allées et les bâtiments sur pilotis et une magnifique « cascadre sèche » se jetant dans un étang, mouillé, lui ! Bref, une splendeur.
Cette partie de l’après-midi fut aussi l’occasion de prendre notre premier bain de chinois… ce qui est une entrée en matière parfaite pour notre séjour en Chine qui commence le lendemain. En effet nous avons croisé de très nombreux touristes chinois durant toutes nos balades. Pourquoi maintenant ? Hé bien parce qu’en Chine commence la Golden week où la majorité des chinois prennent des congés pour voyager. Et ça en fait du monde 😉
Nous terminons l’après-midi en nous baladant dans la forêt d’Arashiyama, sur une grande île, en suivant un chemin où nous étions sensés apercevoir des babouins sauvages… Malheureusement on n’en a pas croisé, à moins qu’ils soient maintenant tous regroupés dans le « Monkey Park » que nous avons préféré éviter. Nous décidons de poursuivre le chemin, le long de la rivière où nous ne croisons quasiment personne, à part quelques chinois 😉 Au bout d’une bonne vingtaine de minutes à ne pas savoir s’il valait mieux faire demi-tour ou non, nous arrivons au pied d’un escalier de pierres. Un panneau gribouillé indique « Great View » et « temple Daihikaku Senkoji ». On n’a pas fait tout ce chemin pour rien alors on décide de grimper les marches. Au fur et à mesure de l’ascension nous croisons d’autres panneaux, tous plus ou moins raturés ou écrits à la main qui indique « Super vue, par là ». On a l’impression d’un canular mais nous finissons effectivement par déboucher sur un petit temple zen niché sur la colline où nous accueille un moine ermite. Il s’agit bien d’un authentique temple d’où nous pouvons admirer une vue imprenable sur Kyoto, à condition d’utiliser les jumelles prévues à cet effet. Ce temple est un peu étrange car il y règne un joyeux bordel de papiers, de documents qui s’étalent un peu partout sur les tables et les tatamis. On en profite pour faire une bonne pause zen, en lisant le document photocopié n’importe comment que le moine nous a remis à l’entrée. Finalement nous apercevrons un deuxième moine, occupé à je ne sais quoi dans une pièce également en bordel avec des papiers partout, des statues, etc. J’enregistre une petit vidéo d’un shishi-odoshi pour la minute zen et nous redescendons, cette fois-ci sans sonner la grosse cloche… (voir les vidéos que nous ne pouvons télécharger sur YouTube depuis la Chine malheureusement).
Cette redescente sent un peu la fin de notre séjour japonais car demain, c’est vers l’aéroport que nous partons, direction Beijing… Nous passons notre soirée dans une izakaya recommandée par nos hôtes sur AirBnB où nous rencontrons des français et leur ami israélien et des japonais, avec plein de saké bien sûr, pour fluidifier les échanges 😉
Another busy day as, this time, we headed west to another part of Kyoto that we don’t know – Daikaku-ji and Arashiyama. First stop Daikaku-ji which was a beautiful temple with not too many tourists, with covered wooden passages from building to building. On the way in there was a group of people having an Ikebana (Japanese flower-arranging) lesson which was really interesting and reminded me of something that we’d been to see in a restaurant in Paris with Chikako several years ago. Next to the temple there is a large lake which made us want to go and walk around it, but it was now nearly lunchtime and so, instead, we headed by taxi to the temple Tenriyu-ji where we ate at a vegetarian restaurant in the temple grounds. The meal was really good (if a little expensive) and was only slightly ruined by a tour guide in the next room speaking incredibly loudly to explain things to a group of about 50 aging Canadians. Zen zen!!
After lunch and a lovely walk around the garden (complete with dry stone waterfall) and the buildings, we then headed off for a wander into Arashiyama. We crossed the river and then headed along a riverside path hoping to see some baboons in the wild. As we walked we kept passing signs saying « Great View » and explaining zen buddhism…we followed the path anyway and at the top of the hill we arrived at a small temple run by 2 monks. For the small fee of 400 yen we could admire the view (and drink tea). Stéphane rang the bell – for free – three times and we rested a little admiring the view (as we had been told to) of Kyoto. It was a lovely little, run down place…I was slightly concerned that the view tower wasn’t totally well set on its foundations but as I had thought, Buddha looked after us and it stayed put for our 5 minute break! ^_^
A quick green tea ice cream on the way back to the bus and we were up and running again ready for anything. Although anything was a bus trip back to the apartment before heading back out once again to fill our stomachs at one of the places recommended by our landlords. Our second choice of lovely izakaya (the first one we tried was full) where we ate lots of different things and drank beer and saké, talking to a French couple (who invited us to a fashion show that the lady was holding tomorrow night), their guide and a very drunk Japanese guy who was either a policeman or a binman (he told us he was both) before we got kicked out!
Coucou,
Génial ce séjour vous donnez envie de connaitre ce pays avec vos résumés et vos photos
Superbe Susie avec le costume au musée, en autre….
Bonne continuation à tous les deux
Gros bisous
Bonjour à vous 2,
Merci pour toutes ces photos romantiques, splendides et proche de la population (vive le D90), pour vos témoignages précis et savoureux , tout cela donne envie d’être à votre côté , on vous suit tous les 2 avec envie … j’avis peur que le Japon historique soit totalement disparu mais ce n’est pas le cas …cela donne envie
Bonne continuation et saké …
fabrice
Bonjour Fabrice et merci pour ton commentaire et pour suivre nos aventures ! Oui, le Japon historique existe toujours et peut-être même plus encore dans les petites villes. Ah le saké japonais… Ce n’est pas la même chose en Chine pour le moment. On tourne à la bière locale jusqu’à ce que quelqu’un nous propose une gnole maison 😉 A bientôt !