To view the English version of this Epic tale, click here !
Il est de ces légendes dont personne ne se souvient réellement, ces récits fantastiques qui pourtant résonnent toujours au travers d’un seul nom, transmis de génération en génération et qui continue de nourrir les fantasmes les plus fous. Le Chevalier Blanc d’Angkor fait partie de ceux-là. Ce valeureux héros aux muscles saillants qui disparut mystérieusement dans les ruines d’Angkor voilà près de 10 ans. Mais alors que personne n’a pu retrouver sa trace, que les spécialistes et les archéologues du monde entier n’ont pu éclaircir ce mystère, que des hordes de jeunes filles en pleures continuent à serrer leurs oreillers en s’imaginant dans ses bras, qui peut encore y croire ? Qui peut être assez fou et assez beau à la fois pour se lancer dans l’impossible quête de l’irremplaçable Chevalier Blanc d’Angkor ?
Oui. Il n’y en a qu’un. Et à le voir, assis langoureusement sur son rocher, parangon de la coolitude, nous nous prenons à rêver avec lui… Indiana Bob !
Si Indiana Bob y croit, c’est parce que son vieux maître de khmer-kungfu lui a révélé un secret avant de mourir : le chevalier blanc d’Angkor se serait réfugié dans une maison perdue dans la jungle pour échapper à la pression médiatique et hormonale de ces jeunes femmes qui n’avaient de cesse de lui envoyer leurs petites culottes par la poste. La vie est dure avec les surhommes. Ayant pourtant juré de garder le silence, le maître ne put se résigner à emporter ce terrible secret dans l’au-delà et appela Indiana Bob :
« Dans la jungle… Le chevalier blanc… Il est… Attention aux racines… Le miroir… furent ses derniers mots. De bien maigres indices en effet. Mais les défis impossibles n’effraient pas Indiana Bob. Surtout qu’il n’est pas seul. Car son génie l’a poussé à recruter une assistance de chic et de choc, au sens de l’orientation sur-développé et qui en pince secrètement pour le Chevalier Blanc d’Angkor, Sara Kroft.
Armé de ces maigres indices et de son assistante, le voilà parti dans la jungle, sans peur et sans reproche.
« Des racines, des racines… » se dit-il, « Attention aux racines ». Il a beau regarder autour de lui, il ne voit rien qui lui semble correspondre à la description. Qu’a bien pu vouloir dire le maître avant de mourir ?
Mais si tôt a-t-il posé la main sur gros tronc d’arbre qu’il se fait sauvagement attaquer par une racine-python.
Il ne doit son salut qu’à sa force herculéenne et à son intellecte sur-développé. En tous cas c’est ce qu’il dit à son assistante Sara Kroft qui semble dubitative. Indiana Bob décide alors de lui faire une petite démonstration.
« Regardes, je retiens ce rocher avec mon intellecte ! lui dit-il ».
Comme Sara kroft n’a toujours pas l’air convaincue, il lui sort le grand jeu en retenant le rocher, non plus avec sa tête mais avec UN SEUL DOIGT ! Il est fort Indiana Bob. Et il se sait.
Tout d’un coup il entend un bruit de craquement dans la jungle. « Vite, courons-nous cacher », dit-il à Sara Kroft sans prendre la peine de l’attendre. On se sait jamais, ce pourrait être une bête féroce ou pire, des ennemis du Chevalier Blanc qui l’auraient suivi jusqu’ici. Dieu seul sait de quoi il sont capables.
Passé maître dans l’art du camoufflage, Indiana Bob décide de se cacher derrière un petit tas de pierre pour passer inaperçu.
Fausse alerte, il ne s’agissait que d’un oiseau.
Indiana Bob et Sara Kroft repartent en s’enfonçant toujours plus profondément dans la jungle hostile. Au bout de nombreuses heures de marche, les voilà face à un dilemme : la trace qu’il avait suivie jusqu’à là se sépare en deux. Quel chemin choisir, à gauche ou à droite ?
C’est à ce moment d’Indiana Bob décide de faire appel au fameux sens de l’orientation de Sara.
Pour elle la décision est sans appel, il faut tourner à droite !
C’est alors qu’ils croisent la route d’un ermite en sandales bleues qui affute des énormes cure-dents. « Etrange », se dit Indiana Bob, « des sandales bleues alors que nous somme à la recherche du Chevalier Blanc. Cet ermite doit savoir quelque chose ».
-« Etes-vous des amis ou des ennemis ? », demande alors l’ermite sans lever la tête de son ouvrage.
Rusé, Indiana Bob répond : « Heu, nous sommes les ennemis de tes ennemis ».
-« Alors vous devez comme moi chasser l’immonde et bestial Chevalier Blanc, n’est-ce pas ? » répond l’ermite.
Sara Kroft ne peut s’empêcher de réagir : « Comment pouvez-vous dire des choses par… » mais Indiana Bob l’empêche de finir sa phrase. Il répond à l’ermite à sa place.
-« Oui, nous aussi, nous pourchassons cet être malfaisant. Mais dis-nous l’ermite, qu’a-t-il pu te faire pour que tu haïsses autant ce misérable ? »
-« Ce qu’il m’a fait ? Je vais te le dire… Il a baisé ma femme et s’est barré avec, voilà ce qu’il a fait ! », répond l’ermite. Et depuis, j’aiguise ces cure-dents géants pour faire des brochettes avec ses baloches dès que je l’aurai retrouvé », poursuit-il.
Diantre. Indiana Bob et Sara Kroft se regardent. Ils ont du mal à y croire. Le Chevalier Blanc aurait fait ça ? Trop longtemps seul dans la jungle, il a du être victime de sa libido surdeveloppée, se dit Indiana Bob, compatissant. Le pauvre. En attendant cet ermite a peut-être des informations.
-« Ah, tu as raison l’ermite, ce Chevalier Blanc est un… heu… vil personnage. Mais pourrais-tu nous conduire là où tu l’as vu pour la dernière fois ? »
Peut-être par désespoir, l’ermite accepte. Il court se changer derrière un rocher et revient dans un uniforme marron flambant neuf.
Sandales bleues, uniforme marron, Chevalier Blanc. Indiana Bob en est persuadé, il est sur la bonne voie. Après deux nouvelles heures de marches à travers la jungle, l’ermite en uniforme s’arrête.
-« Je n’irai pas plus loin, dit-il. Mais je vais te montrer où j’ai vu le Chevalier Blanc pour la derniere fois. C’est alors qu’il sort un miroir !
Un miroir ! Comme les mots du maître ! Le doute n’est plus permis, le Chevalier Blanc n’a jamais été aussi proche.
Avec son miroir l’ermite pointe le fond de la rivière
Indiana Bob reconnait des centaines de lingas, ces symboles phaliques d’énergie et de vie. Le Chevalier Blanc a dû les graver en passant par là. Mais seuls les héros les plus intelligents auraient pu faire ce lien. Il remercie l’ermite et poursuit sa route avec Sara Kroft. Cette dernière est fatiguée. Elle décide de faire une pause sur une balançoire qui semble placée là dans la jungle.
Indiana Bob lui crie « NONNNNNnnn » mais il est trop tard. Car la balançoire est en fait une liane-vipère qui les attaque tous les deux. Indiana Bob arrache Sara Kroft de ses griffes mais il est projeté au sol violemment.
Le voilà pris au piège, ligoté comme un fagot d’haricots verts. Sara Kroft est inconsicente. La situation semble désespérée…
C’est alors qu’il se souvient de l’enseignement de son vieux maître et des techniques de méditation ancestrales qu’il a pratiquées des heures durant.
Il se souvient et il trouve la force de s’en sortir en écrasant la tête de la liane-vipère avec son intellecte. Ouf, c’est pas passé loin !
Indiana Bob va réveiller Sara Kroft qui est toute désorientée. Lui aussi d’ailleurs. Dans quelle direction faut-il aller maintenant ? Et où se cache le Chevalier Blanc ?
Indiana Bob réfléchit. Les paroles de son vieux maître lui reviennent en tête. « Lorsque tu doutes de toi, écoute la nature ». La Nature, la nature, c’est bien joli ça mais… A ce moment il repère une termitière ! Lui qui avait choisi de prendre l’option Termite plutôt que le latin au Bac, ça tombe bien ! Il pose la question aux termites et tend l’oreille pour écouter leur réponse.
-« Imbécile, la maison du Chevalier Blanc est juste derrière toi ! » lui répondent les termites. Vexé, Indiana Bob détruit toute la termitière à grands coups de pompes avant de revenir vers Sara Kroft. Non mais !
Pourtant les termites avaient raison, il y a bien une maison non loin de là !
Ils courent tous les deux vers la maison, oubliant toute prudence, mais elle est vide… Nulle trace du Chevalier Blanc d’Angkor. Ils y croyaient pourtant. Tous les indices coincidaient. Les racines, les couleurs, le miroir, les termites, TOUT !
C’est alors qu’ils entendent un bruit derrière la maison, comme une respiration. Ils s’approchent tout doucement le coeur battant. Et ce qu’ils voient les glace d’effroi…
Le Chevalier Blanc se serait transformé en Clébard Blanc ! Impossible ! Et pourtant, il y a quelque chose de familier dans le regard de ce chien qui commence à se frotter avec ardeur sur la jambe de Sara Kroft.
Non, le monde n’est pas prêt pour cela, se dit Indiana Bob, personne ne doit connaître la vérité. Jamais.
Et alors qu’il gagne un rocher pour prendre une pause bien méritée à la cool, Indiana Bob ne peut s’empecher de sourire en coin. Après tout, c’est lui a retrouvé la trace du Chevalier Blanc d’Angkor. C’est lui le boss. Il est trop fort Indiana Bob.
Aaah, la légende du Chevalier Blanc… Si adulé en son temps, puis si oublié… Mais nous nous souvenons ! Merci à Indiana Bob et à sa logique implacable, ainsi qu’à Sara Kroft et à son sens de l’orientation légendaire – tous deux dignes successeurs du Chevalier Blanc !
Le vieux Clébart Blanc… Je le savais !
(Il faudra que j’essai de retrouver le vieux grimoire html des aventures originales du Chevalier Blanc. Je vais voir ca ce soir 🙂
Ha ha, ca y est, j’ai retrouve l’original :
http://voyage.livingmelody.com/2006/01/le-chevalier-blanc.html
et en anglais :
http://voyage.livingmelody.com/2006/01/le-chevalier-blanc_en.html
Yes ! So good ! Inégalé of course 😉
Salut Hubert ! Merci mille fois pour ton commentaire et surtout pour avoir déterré l’original 🙂
Hello! Me voilà de retour de Londres où j’ai passé 5 supers jours de visite dans cette ville bien décorée pour Noël! Je viens de rattraper mes lectures de votre blog, et je tenais en tant que plongeuse CMAS 3 à vous féliciter pour votre passage de niveau, je vous souhaite de belles bulles avant la fin de votre grand détour, peut être en Australie ou en Nouvelle Zélande, la barrière de corail est maintenant un passage obligé pour vous, non ?
Bonne continuation. A bientôt. Chantal
Bonjour Chantal ! Très contents de savoir que tu as passé un bon séjour à Londres pour les fêtes !
Merci pour tes félicitations pour note open water. Nous espérons en effet plonger en Australie mais tout dépendra des conditions. Merci encore de continuer à nous lire. Nous te souhaitons tous les deux une très belle année 2016, avec des bulles et des détours en tous genres 😉 A bientôt !