[5 janvier 2016]
Dernières heures au Cambodge
Un nouveau jour, une nouvelle aventure. Celle d’aujourd’hui va rimer avec de longues, de très longues heures de bus, pour un trajet qui devrait nous conduire de Kep (Cambodge) à Ho Chi Minh Ville (Vietnam) via Phnom Penh. Soit un minimum de 10 heures de voyage. Et encore, si tout va bien… Il aurait pu et probablement dû en être autrement, avec un tout petit peu plus d’organisation, en faisant une étape supplémentaire dans le delta du Mekong avant Ho Chi Minh Ville (HCMV), par exemple. Mais nous nous y sommes pris trop tard pour annuler l’hôtel à HCMV. Bref, ça va être long mais nous sommes endurants du séant, déterminés du fessier, résolus du joufflu tels des hussards du fessards, des samourais du derche, Banzai !
En attendant, après avoir dit au revoir à Ester avec une photo très sympa, nous sommes partis de Kep, à 7h45 avec 15 minutes de retard, dans un grand bus qui aurait dû être un minivan et qui bien sûr, s’arrête toutes les deux minutes pour prendre ou déposer des gens. Pas étonnant que le trajet vers Phnom Penh soit si long. Nous en profitons d’une part pour tuer tous les moustiques de ce bus qui en semble infester et d’autre part pour revisiter nos notes et nos photos. Dehors nous voyons défiler les rizières et les villages. Dedans nous entendons défiler les vidéos de karaoke mais heureusement personne ne s’est encore mis à chanter. Il faut dire qu’il est à peine 9 heures.
Comme presque prévu, nous arrivons à Phnom Penh 4 heures plus tard, sous le soleil. Nous voilà revenus dans une ville familière, une relative zone de confort d’un pays qui nous avons apprivoisé petit à petit pendant 3 semaines, avant de nous perdre dans une nouvelle culture. Nous prenons un tuktuk pour rejoindre les bureaux de l’agence de voyage et réussissons sans trop d’effort à négocier ce trajet pour 1 dollar. Notre niveau en négociation a du prendre un point de plus depuis quelques mois. Dans l’agence avec qui travaille Ester (de la Casa Kep), nous faisons la connaissance du sympathique Keo qui nous remet nos billets comme convenu, au prix le moins cher. Il va même nous expliquer qu’il aurait pu réserver les places sur la compagnie de bus supposée plus luxueuse (et plus chère) mais que celle qu’il a choisie dispose d’un bus tout neuf plus confortable. Nous lui faisons confiance. Nous disposons de plus d’une heure pour déjeuner non loin de là, avec vue sur la rivière Tonlé Sap, ce qui ne gâche rien. Le serveur est adorable et s’arrange pour nous trouver une table où nous pouvons recharger nos appareils tout en dégustant des nouilles et des rouleaux de printemps. Le soleil brille, une nouvelle aventure se profile, le LonelyPlanet du Vietnam commence à chauffer, tout va bien.
A l’heure dite un tuktuk vient nous chercher pour nous emmener à la station de bus. Il en profite pour prendre une jeune norvégienne qui prend le même bus que nous et avec qui nous ne tardons pas à faire connaissance. Nous découvrons alors notre véhicule avec une très agréable surprise : le bus est nickel, quasiment vide, avec des sièges inclinables confortables et du wifi à l’intérieur ! A peine partis un gars vient nous distribuer de l’eau. Wow, si c’est comme ça tout le trajet, c’était un super plan… Et ca le sera ! Yes ! On a bien fait de passer par Phnom Penh et de faire confiance à Ester et Keo. Merci encore 😉
Plusieurs heures plus tard, c’est le passage de la frontière qui s’avère super efficace également. Nos sacs sont vérifiés aux rayons X mais les douaniers n’ont pas l’air d’être très intéressés à la chose. Nous poursuivons notre route… Nous voilà bel et bien au Vietnam maintenant ! Cool !
Premières heures au Vietnam
Je ne sais pas pourquoi mais j’avais dans l’idée que le vietnamien était une langue à idéogrammes mais il n’en est rien ! Le vietnamien écrit utilise le même alphabet que le nôtre, avec plein de petits accents pour indiquer les tons. On aura peut-être du mal à le prononcer correctement mais au moins on va pouvoir le lire, une première depuis le début de notre voyage ! D’ailleurs nous lisons dans le guide que l’introduction du script roman est relativement récent (autour de 1930) et avait été jugée comme un facteur facilitant l’accès de la population au savoir. Le Vietnam est d’ailleurs peut-être le seul pays d’Asie à utiliser notre alphabet. A vérifier.
18h30. La nuit est tombée. Il fait 27 degrés dehors mais probablement 17 degrés dans notre bus. Ca commence à être long, même dans un bus confortable. Les hussards du fessards accusent le coup et se trouvent maintenant chagrin du popotin, misère du derrière, raplapla du baba, vermoulu du trou du cul, ankylosés du panier, mortadelle de la rondelle !
En regardant par la fenêtre, nous essayons de comparer ce que nous voyons avec le Cambodge. Le pays semble clairement plus avancé en termes de développement à en juger par l’état de la route aux abords de la capitale, la densité du traffic, les infrastructures ou même l’urbanisme. Est-ce moins sale ? Il semblerait aussi. En tous cas, comme on s’y attendait, il y a des mobylettes, des scooters et des motos par centaines ! C’est incroyable, on dirait même que certaines voies sont réservées exclusivement aux 2 roues. Et à la différence du Cambodge, tout le monde porte un casque obligatoire. Nous apprendrons un peu plus tard que la ville d’Ho Chi Minh Ville compte plus de 7 millions de deux roues pour une population de 9 milions d’habitants !
Comme toutes les « bonnes » choses ont une fin, nous arrivons et miracle, le bus nous pose comme par enchantement à moins de 200 mètres de notre hôtel, top ! Et comme les bonnes surprises n’en finissent pas aujourd’hui, nous sommes upgradés à une chambre deluxe dans notre hôtel. Finalement ce périple n’aura pas été si difficile que ça. Tant mieux.
Nous retirons nos premiers Dong au taux pas très commode de 25000 Dong pour 1 euro. Puis nous déambulons dans le quartier, connu officieusement comme le coin des backbackers où s’aligent des agences de voyage, des restaurants, des hôtels et des salons de massage « cheap price for you » tout le long de la rue.
Dans ce quartier nous arrivons cependant à dénicher un petit restaurant local bien sympa, le Tripwriter, où nous dégustons nos premières spécialités vietnamiennes : grande crèpe de riz fourrée à la viande et aux légumes et nouilles croustillantes aux légumes. Nous nous régalons pour de bon avec ces saveurs totalement nouvelles. Le personnel du restaurant est d’une gentillesse absolue. D’ailleurs ce bistro familial vietnamien a une histoire intéressante. Son nom, le Tripwriter est un jeu de mot avec Typewriter, la machine à écrire, en hommage au grand père de la famille. Un poster fabriqué par les petits-enfants (qui tiennent le resto) décrit leurs souvenirs affecteux de leur aïeul et du bruit hypnotisant de sa machine à écrire. « De la minutie et de la précision nécessaires » (pour taper sans faute ») comme il aimait leurs rappeler, ils en ont fait leur dicton pour servir leurs clients et nous pouvons le constater, c’est impeccable pour un prix ultra raisonnable, comme la bière à 15000 dong. Quelque chose me dit qu’on va pouvoir super bien manger et pour pas cher au Vietnam, miam !
Pendant le repas nous en profitons avec Susie pour redécouvrir ensemble l’histoire du Vietnam à travers le guide. Une histoire marquée de nombreuses guerres contre les envahisseurs, les mongols, les chinois, les français et les américains. Nous y apprenons au passage que nous français n’avons pas exactement brillé ou spécialement oeuvré pour le bien être de la population locale du temps du colonialisme… Certes nous avons laissé notre marque de grands projets d’infrastructures et de bâtiments d’administration mais au prix d’horribles conditions de travail des vietnamiens qui y laisseront leurs vies par milliers, tout en se payant plus que généreusement dans les caisses du pays… Ce qui provoquera notamment la montée des protestations anti-françaises emmenées par les communistes… Et puis forcément nous en apprenons plus sur la fameuse « Guerre de Vietnam », son pourquoi du comment et l’énorme gâchis humain qui en a découlé lorsque les Etats-Unis ont lancé tout ce qu’ils pouvaient de forces armées, de bombes, de napalm, d’agent orange et d’attaques de civiles pour éviter que le Vietnam du Sud soit envahi par le Vietnam du nord et passe ainsi sous la coupe communiste – en échouant en fin de compte.
Avant de rentrer à l’hôtel je tente de faire fonctionner une carte SIM achetée à la petite supérette du coin. Malheureusement le staff qui les vend ne savait pas trop comment faire pour l’activer et elle ne fonctionne pas. J’y retournerai le lendemain matin pour me faire rembourser sans problème et avec des excuses. Avant notre arrivée au Vietnam nous avions eu de nombreux de retour mitigés voire franchement négatifs sur les vietnamiens, à priori durs, arnaqueurs, pas souriants, etc. Nous nous étions donc préparés au pire. Bien sûr nous venons d’arriver mais toutes les personnes que nous avons rencontrées jusqu’à là sont hyper gentilles et souriantes. Pourvu que ça dure !
[5th January 2016]
Today was going to be a long day, we knew that from the start. Our first bus at 7:30am, which was sold to Ester as a mini-bus from Kep to Phnom Penh and in which we were guaranteed to have the seats numbers 1 and 2, but which turned out to be the 8am big coach in which there were “no assigned seats and so you sit there”. To top it off the bus was infested with mosquitos and we managed to kill at least ten of them before leaving Kep…though that’s not hard as we stopped every ten metres to pick someone else up! I don’t know why they couldn’t walk to the town centre bus stop like we had too but hey, we were on the bus and heading in the right general direction for Phnom Penh.
Several stops later and a huge traffic jam on the way into the city and we arrived four hours after we left (as planned).
Stepping off the bus we were once again quickly surrounded by a swarm of tuk-tuk drivers asking us where we want to go, where we are from and whether we already have tickets. Ester had said that we should negotiate to pay $2 to get to the riverside where she’d recommended a travel agent, Keo at LMN Travel. We managed to get one driver to offer $1 without any negotiating, though he did keep trying to get us to go to a “friend” for our tickets. We insisted that he drop us off at the Paddy Rice restaurant and bar as we already had an agency that we had booked with. When we handed over our dollar he gave it back asking for a cleaner, newer note instead!! Cheeky bugger!
Keo was very friendly and showed us photos of the bus that we could take from Phnom Penh to Ho Chi Minh City. He assured us that it was a new bus and that there was nothing to worry about. There was another bus that does the same route but costs more and the bus is less comfortable. We believed him and left our big backpacks in his office whilst we went to find some lunch. The choice of restaurant was simple, somewhere selling local food, but with an electrical socket available and wifi. We easily found somewhere that filled these criteria and sat and charged my laptop and our phones up whilst we had lunch.
Keo had told us to be back at his office by 1pm and when we strolled in about five minutes before he pointed us to a tuk-tuk that was already waiting outside. The driver ran over and grabbed my bag and we were off, heading towards wherever the coach was waiting for us.
We stopped to pick up another foreign tourist who turned out to be Norwegian. She’s a little space and not sure how long she’s travelling for as she doesn’t really know what she wants to do or when…
We chatted to her quite a lot because, once on the coach, we were sitting opposite from her and there were about ten people in all heading to HCMC with us today…such a huge bus and so much space!
The guy in front of us kept explaining when we stopped and what we stopped for which was nice. We stopped once every two hours — very safe!! The road from Phnom Penh to HCMC was pretty good, we crossed over the Mekong which was huge!
On arrival at the border we were told to get off the bus and grab our luggage. We had to head through the controls where no-one seemed to check anything much, but there was a cute Labrador in the corner. The bus then drove through to where we were and we put our bags in the boot again and climbed aboard for approximately 20 metres when we were once again told to get off.
We then had to show our passports to a Cambodian customs guy who ripped out our departure slip and stamped our passport before walking another 20 minutes where we handed over our passports to the Vietnamese equivalent who stamped us into Vietnam….Welcome to Vietnam!
As we climbed back onto the bus, the driver’s assistant took our passports off us once again and told us to take our seats. A Vietnamese officer then climbed aboard and handed us back our passports one by one…looking closely at the photo, the visa and the entry stamp.
I’m glad that the bus isn’t full as this process would be a lot less efficient if the guy had 50+ passports instead of the dozen that he has! This leg of the journey takes a total of six hours (to travel 320km, which is more than twice the distance covered in 4 hours this morning!).
The Norwegian girl asks us how we are planning to get from the bus station to our hotel. A question to which we don’t have the answer as we didn’t ask where the bus station was, having just assumed that it would be central!! She laughs and says that the woman who sold her the tickets said that the bus station is 6km from the town centre and so we agree to catch a taxi or tuk-tuk together. She seems confident about negotiating and so we say that we’ll leave that to her…happily!
I get out my phone and using Maps.me (blatant advertising) and the offline map that I downloaded whilst in Cambodia I follow the bus’s progress into HCMC with regards to our hotel. We pass 6km and still head further into the city….then at 3km we start to believe that the bus will stop close enough for us to be able to walk to the hotel. In actual fact, when the bus does finally pull up and turn the engine off we are about 150 metre from our hotel…at the end of the road…perfection!!
We say goodbye to our Norwegian friend and say that our paths will probably cross again at some point in Vietnam.
When we find our hotel, we discover that we have been upgraded for the first night as the air conditioning in our original room is broken. The room that we are given is massive and contains his and hers double beds along with all the other stuff that you expect to find in a bit of a posh hotel (complementary tea, coffee, water, fruit and toiletries). We even have a bathtub!! Wooohooooo!
We have a search on the internet for good places to eat. We’re in a very touristic part of the town and so there is lots of choice but not very many selling just local food. We opt for a place called the TripWriter.
We’re not disappointed. The TripWriter is a restaurant and hotel that was started by a brother and sister whose Grandfather earned his living using a typewriter. There’s a little panel at one side of the room, above an antique typewriter that describes how they grew up to this noise and that, when their grandfather wasn’t there, they used to fight each other in order to use the typewriter to make the noise themselves. They were wearing t-shirts with an excellent message on them which I can’t for the life of me remember….that’s the trouble writing this diary with so much time in between…must take more photos!!! [it may have been « screw the map, let’s get lost! »]
Anyway, the dinner is delicious, though I have a slight regret as we leave and, that is, not having tried their speciality…though I forget what that is too now…I think it might be pumpkin salad. Plus our first taste of Saigon Bia is very much appreciated!!
We’re a little tired from the long day and so head back to the hotel (just around the corner) and have a quick shower before bed. Night night!
Ah, le toujours derangeant syndrome de la mortadelle de la rondelle… remets-toi bien ! 🙂
Merci Hubert ! Dans quelques jours nous remetons ça avec 8h+ de train… encore un trajet charcuterie quoi 😉