[21 mars 2016]
Une nouvelle matinée sans réveil, mais ça fait partie du plan : nous voulons nous reposer le plus possible en prévision du marathon aérien de retour. La dame de la réception nous a accordé de rendre la chambre à 11h au lieu de 10h, ce qui fait que nous pouvons prendre notre temps pour tout ranger dans nos sacs et prévoir nos différents changes des prochaines 48h. Oui parce que notre avion ne décolle pas avant 20h05 ce soir, ce qui fait que nous avons un bon petit bout de journée devant nous pour nous balader une dernière fois dans les environs.
Nous avons choisi de grimper sur le Mont Eden non loin de chez nous, le cône volcanique le plus haut d’Auckland avec ses 196 mètres. Il fait chaud aujourd’hui, dans les 26 degrés selon les prévisions. C’est donc short et tee shirt alors que dans l’avion ce sera chemise et pantalon.
Après 15 minutes de marche, nous parvenons au pied des escaliers du Mont Eden pour démarrer la courte ascension. Merci au passage au monsieur qui nous a indiqué le chemin et nous a évité de faire tout le tour du volcan avant de pouvoir y grimper. A chaque pas nous découvrons la vue splendide au-dessus des arbres et bientôt, nous atteignons le sommet, avec un magnifique panorama à 360° sur la géographie unique d’Auckland : ses cônes volcaniques, son isthme, ses baies, ses gratte-ciels au loin. Forcément il y a matière à prendre *quelques* photos… D’une certaine manière, ce point de vue marque la fin de notre voyage. Nous le sentons d’autant plus lorsque nous regardons la plaque d’orientation qui donne les distances des grandes villes du monde. Paris est la ville la plus éloignée de nous, à 18550 kilomètres. Le bout du monde. Et nous y sommes ! Ce soir, nous ferons ce trajet en avion et nous trouverons ça long… Mais il faut penser à James Cook et à tous les autres navigateurs qui ont fait plusieurs fois le voyage en bateau depuis de l’Europe. Nos quelques heures en l’air leur paraîtraient bien dérisoires contre leurs mois de navigation en pleine mer, au milieu des tempêtes et des orages, à braver la houle et les vents.
En parlant des vents, ça souffle fort en haut du cratère ! Nous prenons un bon quart d’heure, perdus dans nos pensées, à réfléchir à la fin de notre aventure, à vouloir retenir le temps encore un peu. Bientôt, il est temps de redescendre.
Il est encore tôt dans la journée. Nous décidons d’aller nous promener dans les Eden Gardens de l’autre côté du volcan, où nous pourrons également déjeuner. Il s’agit en fait d’un projet ayant près de 50 ans d’histoire, lorsqu’un enthousiaste horticulteur a décidé un beau jour de transformer la carrière volcanique abandonnée en jardin botanique de classe mondiale, rien que ça… Nous ne tardons pas à atteindre l’entrée de ces jardins, traversant par la même ce qui peut être l’un des quartiers résidentiels les plus huppés d’Auckland, avec des énormes propriétés.
Passée l’entrée, nous pénétrons dans ce qui ressemble plus à une forêt paysagée qu’un jardin proprement dit. La fin de l’été n’est pas la saison la plus fleurie mais nous profitons de ce havre de paix pour déambuler au hasard dans la fraîcheur végétale des allées, au milieu des essences, accompagnés par le ruissellement des cascades et le chant des oiseaux qui habitent les lieux. Certains érables commencent à prendre des couleurs rouge-orangées qui annoncent l’automne. Visiblement la déambulation horticulturesque attire plutôt les riches retraités que les jeunes écoliers… Riches mais parfois morts, à en croire le nombre de bancs et surtout le nombre de plaques commémoratives sur ces bancs, sans parler des murs avec les plaques commémoratives de leurs animaux de compagnie.
Nous décidons de déjeuner dans la véranda du café attenant. Nous prenons notre temps… Faisons durer nous dernières heures ici. Qui sait quand nous y reviendrons ?
Pour la fin de l’après-midi, nous avions prévu de visiter la demeure historique de Highwic à 15 minutes de marche des jardins, mais lorsque nous y parvenons, nous nous apercevons qu’elle est fermée le lundi, sauf les jardins, toujours ouverts au public. Bon bah, va pour un autre jardin alors ! Celui-ci est beaucoup plus fleuri et beaucoup plus travaillé, mais nous en faisons rapidement le tour. Il est maintenant temps de prendre le chemin de l’hôtel.
Ce faisant, nous rentrons dans une librairie où nous passons presque une trentaine de minutes à picorer des livres… Le dernier que j’ai lu remonte à plusieurs mois. Il va falloir que je me rattrape là-dessus à la maison. C’est juste que me plonger dans un livre m’a paru déplacé ou sans objet alors que l’aventure, la vraie, était à portée de main, tous les jours, juste devant nous… Ça et le fait que pour lire, il faut savoir s’accorder le temps de lire et que ce temps-là était généralement consacré à écrire notre propre histoire !
Nous repartons et nous passons à l’hôtel pour récupérer nos sacs, nous changer et prendre le chemin du bus jusqu’à l’aéroport. Ça va être une longue, une très longue journée. Et encore plus longue que prévue quand nous réalisons que le second vol, entre Melbourne et Dubaï ne dure pas 9h50 comme nous le croyions, mais près de 14 heures. Ouch !
Une nouvelle histoire d’aéroport, d’enregistrements, de passages à la sécurité, de queues toujours interminables. Nous entamons la conversation avec un jeune français qui revient également au pays après 6 mois d’aventures, dont 3 en Nouvelle-Zélande et le reste entre l’Australie, l’Asie et les îles Fidji. Plus tard dans l’avion, je discuterai aussi avec un homme qui revient en France après 5 mois passés sur place, cette fois pour le travail. Il semble que les Grands Retours soient nombreux autour de nous.
A suivre, pour la suite, la fin et l’après…
[21st March 2016]
Our last day in New Zealand. Our last day of adventures for this Grand Detour. And we’d planned to spend most of it discovering the area of Auckland that surrounded our hotel before we headed out to the airport this evening and our marathon journey back to France…the Grand Retour!
So, like I said yesterday we’d agreed a late checkout with the receptionist and headed down, with our big bags that we left behind the reception of our hotel. We then headed out and up Mount Eden which is the biggest volcano in the Auckland area.
Once we’d made it to the top we enjoyed the unrivalled view over the Auckland landscape — 360° (including the Eden Park rugby stadium…I didn’t even realise that Eden Park was in New Zealand!). The main crater is pretty impressive, it’s covered in grass inside and outside, but it has the proper volcano shape. There are signs on the fence surrounding the rim of the crater that forbid people entering the crater on their mountain bikes (though looking at the traces that circle around the inside walls of the volcano this isn’t really respected — a little like the ban on kayaking down the Huka falls.
At the very top of the crater we notice an orientation table where we learn that the furthest city from here (that is written on the table) is Paris! We are officially 18550km from Paris. This is the furthest that we will be and it’s from this point here that we will be heading home. We sit and think about this for a minute. In silence. I presume that Stéphane is thinking similar thoughts. This is our last day of adventures….what can we do now, where else can we visit before we can no longer put off the inevitable….the trip to the airport and the flight back home?
So we head back down the volcano to street level, stopping only to play on a pretty decent swing that someone has installed on a rather impressive oak tree. It’s clearly well-used by all the local children as the grass is totally worn away from underneath and in all directions!!!
The guidebooks mention a botanical garden nearby that is built into an old quarry. The guy that started the project clearly had an amazing imagination and the garden is awesome! Little paths winding into one another amongst the mixture of different plants and rock formations.
Before entering though, we stop a couple of ladies on their way out to make sure that it’s worth the entrance fee (which is rather high for a garden). They confirm that it’s probably not the best season to see the garden but that there are still quite a few different flowers and that they were hoping to return the same afternoon with their daughter (and daughter-in-law) in order to visit the rest of the garden that they hadn’t already seen. OK. Let’s give it a go.
We weren’t disappointed and even stopped at their café for lunch where we shared another beetroot juice and a baked potato and sandwich. It was nice and peaceful and we really took our time to enjoy the moment and, once again, discuss what we were feeling about the return trip!
After lunch we headed to Highwic, which is a mansion house about 15 minutes’ walk from the botanical gardens. Unfortunately though the house itself was closed and so we had a brief walk around the gardens before heading back to the hotel (via a nearby bookshop where I bought a murder to keep me busy on the plane).
Once at the hotel, we got changed into our flight clothes…au revoir le shorts et t-shirts…bonjour pantalon et pull (yeh, I’m testing your GCSE-level French here!!) ^_-. As we took turns in getting changed in the tiny hotel toilet we discussed with the receptionist about our adventures. She seemed fascinated and tried to find a quicker way for us to get to the airport so that we didn’t have to leave so early…but at this stage I just want to be on my way…I want to be at the airport and past the security checks.
So we catch the bus, the first bus. In which there is a bit of a bus geek. He tells us where we need to get off, what bus we need to catch afterwards, whether we have enough for the fare, whether there’ll be enough space for us on the bus…he knows it all and is happy to share it with the rest of the bus. He even tells the bus driver to flag the other bus down when we see it passing us in the other direction….we tell him that we have enough time to wait for the next one and get off…happy to have met him, but happier still to have left him on the first bus! ^_^
At the airport I stop for a photo opportunity with another middle-earth statue and we buy some souvenirs for the family with the last of our dollars and with a bit of help from our plastic “flexible friends” (am I showing my age with that term??!).
As for the rest of the details about the return flight…well, you’ll just have to wait for the next article…