[20 janvier 2016]
6 heures.
« Debout les camarades ! Le soleil est déjà levé alors c’est pas le moment de lambiner. Travail aux rizières, écoles pour les enfants et rabattage de touristes, un peu de nerfs que diable, des ding et des dongs, il n’y en aura pas pour tout le monde ! Et pour fêter ça, voici votre morceau de musique préféré, l’hymne national de notre beau pays ».
Bien entendu il s’agit d’une libre interprétation du haut-parleur de la ville qui se met à gueuler chaque matin à 6 heures très précises pour réveiller les troupes. C’est quand même un peu dur pour le touriste qui essaye de grapiller quelques minutes de sommeil supplémentaires, snif. Surtout qu’aujourd’hui il va falloir avoir l’esprit clair pour maîtriser la conduite à moto à travers la ville, les champs et les rizières.
Nous nous retrouvons vers 8h30 au pied de l’hôtel avec le gérant souriant pour vérifier la moto. Il n’y a malheureusement plus de scooter automatique, aïe. Bon bah, c’est le moment de passer mon baptême de moto à vitesses manuelles. Je me lance en faisant un petit tour dans la rue. C’est dur de ne pas avoir de poignée de frein arrière pour la main gauche. A la place il faut appuyer sur une pédale avec le pied droit tandis que les rapports se passent avec le pied gauche. Comme pour tout c’est une question d’habitude… mais je suis quand même content d’avoir engrangé pas mal d’heures de deux roues en automatique durant les derniers mois avant d’avoir à m’inquiéter des vitesses. Nous décidons donc de prendre la moto manuelle et nous voilà partis à l’assaut de la route.
Première destination, la gare de Ninh Binh située à une dizaine de kilomètres de là, pour acheter nos billets du lendemain pour Hanoi. Ninh Binh a beau être une ville de taille modeste, le trafic n’en est pas moins dense et relativement chaotique, surtout sur le grand axe où se côtoient joyeusement motos, camions, bus, voitures, vélos et pietons. Inutile d’attendre que quelqu’un mette son clignotant ici, il faut être prêt à tout et à tout instant. Le mec devant qui freine et se gare subitement, le gars qui sort de chez lui de la droite sans prévenir, le gars qui roule en sens inverse sur la droite également… c’est super flippant ! Comme les autres je me fais copain avec mon klaxon. Ici cet animal urbain est doué d’un vocabulaire particulièrement étendu capable de tenir des conversions entières avec les autres klaxonnes : « Salut, ça va ? », « Attention j’arrive derrière toi », « Y’a pas moyen, c’est moi qui passe », « Tu peux toujours essayer mais c’est à tes risques et périls », « Tiens, je tourne à droite au cas où t’aurais pas vu », « Barrez-vous les minus, c’est moi le camion qui ait la plus grosse ! », etc. Ca me prendra quand même toute la journée pour apprivoiser l’animal tout en gérant les pédales et les fous furieux sans rétro mais toujours zen qui vont où bon leur semble quand ça leur chante.
J’en suis là de mes exploits lorsqu’au détour d’un virage nous commençons a sentir un secousse anormale et répétitive. Serait-ce vraiment ce que je pense ? Non, quand même pas… Mais la secousse s’intensifie et il faut bien se rendre à l’évidence, nous venons de crever du pneu arrière. Triple bouse. D’éléphant. Diarrhéique. Je ne peux m’empêcher de penser qu’il fallait bien que ça nous arrive un jour, après tous ces kilomètres en vélo et à moto sur les routes défoncées d’Asie mais c’est quand même pénible quand ça arrive… Sauf que notre bonne étoile n’est pas si méchante que ça puisqu’elle nous fait crever à 10 mètres d’un petit garage ! Je traverse la route en poussant la moto. Devant le minuscule magasin une dizaine de vietnamiens sont assis en train de discuter. L’un d’eux nous voit arriver et fait signe à son pote mécano. Ni une ni deux, le voilà qui met la moto sur la béquille et qu’il démonte le pneu. Nous observons avec gratitude ce jedi de la chambre à air qui en trois minutes chrono nous met une rustine (en marquant l’emplacement du trou avec un cure-dent), remonte la chambre à air et le pneu. Je suis prêt à lui filer pas mal de dong pour le service mais il n’en demande que 10 000, soit 40 centimes. 5 minutes après avoir crevé, nous voilà repartis, c’est dingue ! Forcément nous ne pouvons nous empêcher de nous demander combien de temps ça va tenir…
Oui et c’est d’autant plus important que nous avons pas mal de kilomètres à parcourir jusqu’au parc national de Cuc Phuong où nous avons prévu de passer la journée. Pas loin de 50km en fait, à travers la campagne et les rizières. Nous avons un bol monstrueux une fois mais si nous crevons à nouveau il y a forte à parier que ça sera au milieu de nulle part. Nous sommes joueurs, nous aimons l’aventure et les détours. Nous décidons donc de continuer à suivre nos plans. En parlant de plan, celui de l’hôtel se révèle bien vite aussi utile qu’une paire de baguettes pour boire la soupe. Nous naviguons donc grâce au GPS, via les deux applications Google Maps et Maps.Me. Sauf que celles-ci ne sont pas tout à fait d’accord sur l’itinéraire à suivre. En particulier parce que Maps.Me semble ignorer l’existence de certaines « routes » permettant d’aller presque tout droit pour rejoindre le parc. Nous avons beau aimer les détours, quand il s’agit de se les geler sur une moto pendant 50 kilomètres, la ligne droite nous convient sans problème. Oui, parce qu’il fait froid aujourd’hui, surtout à moto. Et nos petites vestes polaires, sweat shirt, coupe-vent et foulards ne sont pas de trop, loin de là.
Bref, nous partons à travers la campagne. Nous traversons quelques villages et beaucoup de rizières. Il fait gris mais cela donne au paysage une ambiance pas désagréable. Tiens, l’itinéraire semble traverser la rizière. Il y a effectivement un petit chemin boueux mais est-ce bien raisonnable ? Une partie de moi y voit un challenge intéressant. Le genre de challenge où l’on n’a pas le droit à l’erreur, au risque de finir emboué jusqu’au cou avec toutes nos affaires, sans compter la moto… Je me sens en forme, nous nous lançons. Susie m’avouera plus tard qu’elle a fermé les yeux à plusieurs reprises, convaincue qu’on allait finir dans l’eau. De mon côté je dois mobiliser 100% de mon attention, passant très près de la catastrophe en deux occasions mais nous finissons par traverser la rizière au sec. Ouf. Nous enchaînons avec un chemin hyper caillouteux où Susie doit descendre plusieurs fois pour pouvoir passer… Il y avait peut-être une raison pour que Maps.Me ne nous fasse pas passer par là, c’est qu’on ne peut pas vraiment appeler ça une « route » ! A peine un chemin. Et encore… Pourtant à un moment donné nous croisons une moto en sens inverse, puis un papi en scooter devant nous, preuve que ça passe quand même. Et la rustine posée à l’arrache, comment se sent-elle après ces péripéties ? Nous préférons ne pas y penser. Nous traversons des villages pour le moins reculés. Quelques personnes nous font « Hello ». Les touristes ne doivent pas courir les rues par là. Finalement, après une bonne vingtaine de minutes qui semblent une éternité, nous débouchons sur une route. Enfin, pas une route goudronnée, non, juste une route en dur suffisamment large pour faire passer une voiture, le luxe, quoi 😉 D’autres kilomètres plus loin nous arrivons enfin au parc de Cuc Phuong, les fesses en compotes.
Ce parc national abrite notamment un centre de réhabilitation réputé de primates en danger que nous voulions absolument visiter. C’est une vietnamienne qui nous fait la visite commentées des différentes cages. Ce centre existe depuis 1991 mais n’est ouvert aux visiteurs que depuis une dizaine d’années. Il récupère notamment des animaux d’espèces en danger, victimes de commerce illégal ou de braconnage, pour les réhabiliter, les faire se reproduire et les relâcher dans la nature s’ils démontrent des capacités de survie. Pour cela ils sont d’abord placés dans un environnement semi-sauvage où ils sont suivis pendant un an avec une puce radio. La plupart de ces espèces et sous-espèces sont ultra rares et quasi-impossibles à observer dans la nature où il ne reste à peine qu’une centaine d’individus dans le monde pour certains. Les langours, les loris, les gibons. Ah les gibons, après les avoir cherchés au Laos, en Thaïlande et au Cambodge, nous les voyons enfin, derrière une cage malheureuement. Ces singes de la même famille que les chimpanzées ou les orang-outangs sont juste incroyabes lorsqu’ils se déplacent de branche en branche avec leur long bras. Nous n’aurons pas l’occasion de les entendre chanter car ils ne livrent leur concert quotidien que très tôt le matin, avant de se nourrir. Comme le programme de reproduction du centre fonctionne bien, nous avons aussi la chance de voir de nombreux tous jeunes bébés singes, forcément trop mignons…
Nous serions bien restés plus longtemps à observer ces animaux fascinants mais la visite se termine déjà, un peu trop rapidement à notre goût. Bien que sympatique notre guide semble pressée d’aller déjeuner. Nous finissons par un tour éclair du centre de conservation des tortues rares. Les tortues ce n’est pas trop mon truc mais il faut avouer que la nature est d’une richesse incroyable, quelle que soit l’espèce d’animaux aux variations infinies. Nous apprenons qu’une espèce de tortue géante ne compte plus que 4 individus dans le monde… La cinquième venant de mourir la veille à Hanoi, nous apprend la guide.
Nous retournons à pied à l’entrée du parc où nous avons garé la moto. Il n’est pas encore midi.
L’autre intérêt du parc de Cuc Phuong, c’est de proposer des treks à travers la jungle, de deux, quatre et six heures pour observer les oiseaux, visiter des grottes préhistoriques ou avoir la chance de croiser des animaux et pourquoi pas des singes. Sauf que le départ de ces balades se situe 20 kilomètres de route plus loin. Décidément on va en faire aujourd’hui des kilomètres…
Nous repartons donc, en suivant une route étroite et cimentée à travers la jungle. Nous sommes en plein milieu d’un parc national, sans aucune réception téléphonique ni GPS. Sur les 20km nous ne croisons que deux ou trois motos, ainsi qu’une équipe de tournage d’un film. Non, ne pas penser à la rustine du pneu arrière.
Ca monte, ça descend puis ça monte encore à travers la montagne. Je commence à ne plus sentir mes doigts. J’évite plusieurs fois des énormes trous tandis que les kilomètres défilent lentement. Nous finissons par arriver, déjà bien fatigués par ces péripéties et engourdis par le froid. Après quelques étirements nous nous installons à la table du petit restaurant pour prendre un plat chaud et nous requinquer avant la balade. Il n’y a quand même pas grand monde qui s’aventure jusqu’ici. Une famille canadienne avec leurs trois enfants finit de déjeuner un peu plus loin et un autre couple est déjà sur le départ. Ca ne sera pas la foule dans la jungle. Je doute d’ailleurs que ça soit la foule quelque soit le jour de l’année bien que le parc propose des petits bungalows pour passer la nuit.
C’est le moment d’embrayer sur le trek. Nous choisissons la balade de 2 heures – 2 heures et demi, ce qui sera déjà bien sachant qu’il faudra encore faire tout le trajet du retour à moto.
Sans carte ni GPS nous avons quelques doutes avant de nous aventurer seuls dans la jungle mais le chemin s’avère plutôt bien balisé. Nous progressons sur un sentier avec des portions en pierre, en escaliers et des passages bien boueux. Nous sommes surpris par le silence qui règne dans cette partie de la forêt. Plusieurs fois nous nous arrêtons pour écouter, pour observer, sans faire de bruit, sans parler. Des gouttes de rosée rebondissent de feuille en feuille. Une branche craque. Plus loin un cri d’oiseau. Le silence d’une jungle qui vibre moins d’insectes que celles du Thaïlande ou du Laos.
Nous poursuivons notre ascension jusqu’à atteindre un nouvel escalier qui mène à la grotte du palais. Quand on fait un trek de 6 kilomètres, quelques centaines de mètres en plus ou en moins ne sont pas grand chose. Nous décidons d’y aller. Ca monte dur, très dur. Pour déboucher finalement sur une petite grotte assez dénudée. Circulez, il n’y a rien à voir. Un guide aurait peut-être pu nous en apprendre plus mais n’y avons pas trouvé d’intérêt particulier, à part la montée semée d’embuches. Nous retrouvons le chemin principal.
Quelques temps plus tard nous croisons deux femmes qui font la bouclent en sens inverse et qui papote à haute voix comme si elles étaient sur le marché… Pas étonnant que les animaux se cachent ! Un autre couple nous double, visiblement très pressé de terminer le trek. Nous finissons par arriver au point le plus éloigné de notre sentier, au pied du vénérable « arbre de 1000 ans ». Est-il vraiment âgé de 1000 ans cet arbre ? Difficile à dire mais il nous toise certainement de toute sa hauteur avec son tronc énorme. Le temps de prendre une vraie pause et nous voilà repartis pour la suite et fin de la balade.
Et ça commence tout de suite fort avec une série d’escaliers abruptes qui semblent ne jamais prendre fin. Jusqu’à atteindre le sommet de la colline, à grand renfort de transpiration. Suivant une logique bien naturelle, la descente est tout aussi abrupte de l’autre côté mais avec une grande partie du chemin boueux, glissant et plein de racines. Nous négocions prudemment jusqu’au bout. Malgré nos précautions et notre relatif silence, nous n’apercevons aucun animal malheureusement. C’est comme ça la jungle.
Nous arrivons finalement à la fin du parcours en nous faisant une petite frayeur : ça ne ressemble pas au départ ! Le trek n’est-il pas supposé faire une boucle ? Et sinon, où sommes-nous bon sang ? Le GPS n’a aucune réception. Il n’y a personne dans les parages, seuls quelques bâtiments à l’abandon. Nous ne sommes pas fier pendant trois minutes. Nous décidons finalement de poursuivre sur une route qui continue de descendre. Au bout de quelques minutes nous finissons par apercevoir les bâtiments du début du trek, ouf !
Reste plus qu’à faire 70 kilomètres de moto pour revenir à l’hôtel… Nous remettons toutes nos couches car le froid ne tarde pas à se rappeler à notre bon souvenir. Aller, c’est parti.
40 kilomètres heure de moyenne pour faire 20 kilomètres jusqu’à l’entrée du parc, soit 30 minutes le long de cette route solitaire. A mi-parcours nous croisons de nouveau l’équipe de tournage en pleine action. Les figurants et acteurs sont déguisés et maquillés. Si seulement nous avions demandé de quel film il s’agissait. Tant pis nous continuons.
Jusqu’à là tout allait bien. Puis nous nous engageons dans une descente en prenant de la vitesse. En face j’aperçois une camionette qui vient en sens inverse. Je me mets bien sur le côté droit pour lui laisser la place, sans ralentir. Mais à mesure qu’elle se rapproche, la camionette ne se déplace pas d’un milimètre sur sa droite pour nous éviter. Le temps passe très vite dans ces moments-là. J’attends toujours qu’elle se rabatte un peu mais non, le conducteur semble se fouttre totalement de nous. Enfoiré. Sale connard même. Je n’ai d’autre choix que de quitter la route bétonnée pour l’à-côté boueux inégal et plein de branches, toujours à fond la caisse.
Nous nous évitons de justesse. Tout va très vite. Susie et moi nous préparons à la gamelle imminente en serrant les dents tandis que je lutte pour maintenir la trajectoire. Nous sommes maintenant parallèle à la partie betonnée collés au rebord qui fait dans les 5 à 8 centimètres au-dessus du niveau de notre roue. La bonne réaction aurait été de freiner le plus tôt possible pour s’arrêter. Le problème c’est que je fonctionne au réflexe dans cette situation et que le frein au pied ne fait pas encore partie de mon répertoire de réflexes inconscients en cas d’urgence.
Je tente le tout pour le tout en tournant le guidon pour remonter sur la route avant de rencontrer un obstacle ou de partir en vrille. Le pneu frotte sur le rebord quelques centièmes de seconde et finit par mordre la route. L’instant d’après nous sommes sains et sauf, les deux roues sur la route, toujours à pleine vitesse… Putain, c’est pas passé loin ! Le sale enfoiré de chauffard qui avait pourtant la place de se rabattre… Nous poursuivons la route, passablement choqués et nous ne tardons pas à atteindre l’entrée du parc. Plus que 50 kilomètres.
Ce chemin du retour est décidément semé d’embuches, de trous, de mecs qui déboîtent de n’importe où. Cette fois je maîtrise le freinage d’urgence. A mon moment, beaucoup plus sympa, nous roulons sur une route pleine d’étudiants de tous les âges, à l’heure de la sortie d’école. Il faut voir comment le flot des écoliers sature la route, tous avec leur vélo ou leur scooter. Nous négocions tranquillement au milieu de cette foule estudiantines.
Alors que la journée tire sur la fin, le soleil décide nous faire un petit coucou à travers les nuages. C’est chouette mais malheureusement insuffisant pour nous réchauffer car nous sommes frigorifiés.
Nous arrivons à l’hôtel en poussant un soupir de soulagement. Cette balade était de toutes façons notre dernière virée en deux roues d’Asie et je crois que c’est mieux ainsi. Nous rendons la moto au gérant de l’hôtel, tout occupé à superviser les travaux de peinture de la façade. Comme le montre la photo, la sécurité, c’est pas tout à fait leur truc 😉
Il est temps pour nous de monter prendre une douche pour nous réchauffer. Je reste sous l’eau chaude quinze bonne minutes.
Le soir nous dînons dans un petit resto correct mais sans plus en nous offrant une petite balade digestive près du lac de Tam Coc sur le retour. Au final si l’escapade du jour était sympa, elle nécessitait un peu trop de kilomètres à notre goût… Mais ça fait des histoire à raconter, n’est-ce pas ? Demain d’autres aventures frénétiques mais dans un tout autre style nous attendent à Hanoï, la capitale. Ciao !
[20th January 2016]
Once again we had breakfast upstairs and the view was slightly more obscured today than yesterday due to clouds and mist.
Like I said yesterday, our plan for today was to rent a moped from the hotel and head to Cuc Phuong National Park. The manager said that it was probably about an hour’s journey…which is quite a lot on a moped, but hey, it’ll be worth it! Unfortunately the hotel only had a moped with a manual gearbox available and Stéphane had never driven one of these so he first had a little practice in front of the hotel on his own before coming back for me.
We first headed to Ninh Binh station to buy our train tickets for tomorrow’s journey to Ha Noi. This went well and there were no problems with either the bike on the way or the purchase of the tickets. I waited outside the station, guarding the moped while Stéphane went in and got the tickets…during the whole time there were two ladies from neighbouring tourist shops/cafés screaming at each other and waving their arms aggressively at each other. Goodness only knows why…nosily, I wished I spoke Vietnamese! ^_^
We started by following the Maps.me GPS instructions instead of the ones given by the guys at the hotel (as neither of us had really understood their instructions).
As we turned off the big road, we heard a dum-dum-dum-dum noise and quickly stopped the moped. I got off and we saw that the back wheel was totally flat. I glanced up and down the street and, by chance, on the opposite side of the road I spotted a garage. Stéphane pushed the bike across the road to where the mechanic was working on an engine, watched by about 4 or 5 other people. Stéphane pointed to the wheel, as the man spoke no English. He went and got his kit and hitched up the bike, deflated the remaining air, took the tyre off with his tyre hooks (piece of cake!), checked that there was nothing stuck in the tyre that would cause a repeat puncture and reflated the inner tyre once it was visible outside the tyre.
He showed us where the hole was and stuck a toothpick in it to mark the spot. Deflated it once again and started attacking it with a cheese grater…he was going to mend the puncture like on a bicycle! I was surprised!!
In less than five minutes it was all over and we were roadworthy again! We asked him how much, expecting the worst and he opened his jacket, got his wallet out and showed us a 10,000 dong banknote…31p!!!!!!!
We drove off feeling very grateful for his kindness, honesty and the fact that we had a puncture right opposite somewhere that could repair it!!
A little later on we doubted the GPS of Maps.me and pulled over to check Google Maps on Stéph’s phone. Google had a more direct route, taking roads that didn’t even appear on the other app…and for a good reason, which we’d find out later. So we ditched my phone and I took Stéphane’s. We turned left across the paddy fields on a pretty decent road…at least for the first couple of kilometres, before it turned into a mud road (though still quite flat), before we turned left onto a mud road that was anything but flat. The pedals and exhaust touched as we clambered along this road. Stéphane weaved along the ridges between the huge holes and the slope at both sides (leading to the muddy slime or ponds of the rice fields)! It took forever (at least) and as we passed one house the owner pointed at us, yelling “Hello” and laughing as we eased our way along the road in front of his place…I don’t know how many lost tourists they get on this road, but I see why it wasn’t on Maps.me!! It wasn’t a road!!!!
When we eventually got back to the main road we weren’t too far from the National Park entrance and pulled up in front of the ticket office. Tickets were 140,000 for us both, a guide for the primates’ and turtles’ rescue centres and the motorbike.
The rescue centres close at 11:30 and it was after 10:30 already so we headed there quickly where a lady guide was waiting for us in front of the primates’ rescue centre. Inside there were large cages containing two to five rare breed monkeys that they have rescued. The first one was a black langur that looked like it was wearing white shorts and was suitably called the “white-short langur”. Our favourites were the gibbons who flying around their cage like mad things. The guide told us that gibbons are blond when they’re born, then turn black and then the females turn blond again. Fascinating, I wonder why? There was another cage with 2 female gibbons in it, one blond and the other, younger one, still black. There were some cool moustachy monkeys too, but I can’t remember their official name.
In the centre there were eleven births last year, though usually there are around twelve. The monkeys that are here come from caught poachers or were injured and have been brought here to be treated. They are cured and then released to the semi-wild zone where they stay for eighteen months. If it seems that they will survive then they are released into the wild, otherwise they are kept in the centre (presumably for breeding). The guide explained that they are chipped in order to follow them, but couldn’t explain how the centre knew whether they would survive in the wild…oh well, it will remain a mystery to us!
We bought a couple of souvenirs on the way out as it’s for a good cause.
Our next stop was the turtle rescue centre, on the opposite side of the lane. When we arrived at the gate though, it was closed. A quick glance at the time showed us that there were fifteen minutes before it should be closed so we told our guide that we’d like to do it now. She takes us round the back to a secret side entrance, guarded by a savage 6 month old puppy, and we’re in!
The first tank contains turtles introduced from America and which are now posing a threat to native turtles. She says that they are not keeping them here to protect them, but more to protect the others from these ones breeding and overtaking the local population.
After that she showed us the incubators where the long thin chicken-egg like eggs are being kept warm. The baby turtles’ sex is determined by the temperature of the incubator…the hotter the incubator, the more likely they are to be female!
The guide, obviously pressed for time, explained to us at lightning speed some basic facts before telling us what to do to finish the tour and to shut the gate on the way out…we were alone to do what we wanted with the centre and its inhabitants. So…we finished the tour as told and shut the gate on our way out! Boring!!!
We headed back to the bike and drove the 20km to the centre of the park where we had lunch and then went on a bit of a trek to find an “Old Tree”. 1000 years old to be precise, though I don’t know how they know!
Lunch was less than average, fried vegetables and noodles…washed down with a Bia Hanoi, which made it slightly more acceptable. There was an amusing family from Quebec sitting next to us, I could hardly understand a word they said, but their accent made me chuckle.
The trek
We didn’t see any monkeys though we’re pretty sure that there were some hiding from us up a tree because at one point too many things were falling from one of the taller trees! We stayed still and looked up there until a German couple caught us up. They then overtook us (as they were “in a hurry”) and we passed a couple of women talking too loudly for there to be any more wildlife anywhere near the path walking in the opposite direction. Not very busy!
We saw a sign to the Palace cave at one point and decided to head up the steps to discover it. Unfortunately halfway up the path there was a large tree trunk from a fallen tree. In reality, it didn’t actually block the path so much as replace the handrail that it had destroyed when it fell! Once we’d clambered over it and got to the top we found that the cave was a little disappointing and even Stéphane didn’t want to go down inside to investigate, so we just turned around and walked back down the steps instead!
The “old tree” was impressive, if a little on the dead side, and we took a couple of obligatory photos next to it before carrying on our trek. The path was a bit of a mix of concrete steps, concrete path, steps up (or down) using the roots of the trees as the edges of the steps or, indeed, simply mud slides!! It was only just over 6km and took us a good couple of hours, complete with a moment of solitude at the end when we arrived in a little village with houses and looked at the map on a board…the path shown was not a circuit as we had been led to believe but a one way path…would we have to walk all the way back again?!?
I turned on my GPS that wasn’t working at the beginning of the trek, but it worked here and we quickly saw that we were only about 500m from the start…panic over!!
On the 20km road back to get out of the park, we crossed a film set with lots of Vietnamese men in pointy straw hats standing in a smoking bog at the side of the road. The smoke was coming from burning wooden logs that were being lit on a fire in the middle of the road. We slowed down and passed an extra/lead who was a big black guy having his make-up done (two black lines on each cheek).
We should have stopped and taken a photo or, at the very least, asked the name of the film. Especially as, later on, we nearly had a head-on with one of their trucks!!
Instead though we weaved our way through the extras, crew, cars, vans and the fire and carried on our way.
As we turned one corner there was another movie van in the middle of the road. He didn’t move over at all and basically ran us off the road.
Stéphane dealt with it really well and got us back on the road and still upright…although in my head I’d seen us sliding along the road behind the moped. I told Stéphane that he’d handled it really well, but that he should now slow down even more as there may be other lunatics following this nutter…I wanted him to stop at the entrance so that I could tell them that the guy ran us off the road (but didn’t say anything and so we just left).
The road back to the hotel was long and very cold and damp in places even though the sunshine did come out a little for some of the journey. We passed in front of a couple of schools at letting out time and suffered in the swarms of bicycles and mopeds and electric bicycles of various speeds and sizes and volume (carrying 1, 2 or 3 students). Some of them were creating human bike chains by holding onto each other in order to share the pedal power. We got a couple of “hellos” but not many.
Thankfully there was no more excitement on the rest of the journey back!!
The manager guy at the hotel came out to welcome us back, he took our bikes before showing us the hose pipe where we could clean our shoes (and getting us a brush to clean them). We still took them off at the entrance of the hotel even though he said we shouldn’t have, I think that he was touched. He gave us a couple of cups of ginger tea to warm us up and chatted a little. We discussed the fact that they are repainting the outside of the hotel to change its colour from turquoise to white to burgundy. The painting is being done by a couple of guys who we saw coming down when we arrived. They were each sitting on a metal frame that was attached to one rope. In between these frames they had a couple of bamboo sticks to keep them synchronised…very impressive setup and one that I would not trust in a million years!!
For dinner tonight we headed back into town, to a little café with “local” dishes. The food was a bit boring, but not horrible.
Back in the hotel ad we managed to finish the blog for the 10th January so that we are now only 10 days behind. Tomorrow we’re on the train again so maybe able to catch up even more with a bit of luck!
(EDIT: This is being completed on the 28th January…so 8 days behind still!!! Must work harder ^_- )