[15 janvier 2016]
En route vers Phong Nha !
Nous voilà une fois de plus à profiter d’une journée en dragibus local pour remonter la côte du Vietnam pendant 5 heures jusqu’au petit village de Son Trach, dans le parc national de Phong Nha-Ke-Bang. Ce n’est peut-être qu’un rêve car si l’on en croit toutes les agences de voyage locales, ce bus n’existe pas ! Et pourtant nous sommes bien là, vivants, à nous faire bringueballer la dragée (d’ou le dragibus, hein) au rythme d’une route point trop mauvaise, au son d’un film de kung fu totalement déjanté (Taichi master alias The twin warriors avec Jet Li), tandis que notre voisinne a décidé de mettre de la musique à fond sur son téléphone pour s’endormir. Tout est normal ! Sauf peut-être le fait que pour une fois il y a une autre touriste avec nous dans le bus et française qui plus est. Alex elle aussi a décidé de tenter le coup en suivant les indications trouvées sur plusieurs blogs de backpackers. Il faut dire qu’après un an de voyage, elle est rompue à ce genre de trajet et ne jure plus que par les bus locaux. Nous avons discuté quelques temps avant qu’elle ne change de place pour laisser s’asseoir deux femmes et un enfant vietnamiens, l’une d’elles étant déjà malade avant que le bus ne parte. Un peu plus tard nous nous arrêtons pour prendre une livraison de pièces de bois que l’assistant du conducteur stocke en un énorme tas devant nous.
Un peu plus tôt ce matin nous avons chaleureusement dit au revoir à Cookie et Amy, les réceptionnistes de l’hôtel qui ont été d’une gentillesse absolue avec nous depuis notre arrivée. Ce Serene Shining Hotel est haut la main le meilleur rapport qualité prix de tout notre voyage.
Prenons maintenant le temps, d’écrire, de rêver, de vivre chaque instant… Oui, même ces instants un peu inconfortables sont précieux.
(…) Nous traversons maintenant la fameuse DMZ, la zone démilitarisée, cette zone tampon ainsi nommée par les américains entre 1954 et 1975 entre le nord et le sud du Vietnam et qui fut ironiquement l’endroit le plus militarisé de la planète en son temps, théâtre des batailles les plus sanglantes comme Hamburger hill.
Nous arrivons finalement à Dong Hoi, la principale ville de la région puis notre bus prend la petite route de Phong Nah. Il s’agit d’un parc national truffé de formations karstiques calcaires et particulièrement connu pour ses grottes incroyables que nous avons choisie de passer deux jours à visiter. Tout au long du trajet le bus s’est arrêté un nombre incalculable de fois pour déposer ou prendre des gens ou des colis sur le bord de la route. Comme les téléphones portables du chauffeur (oui, il en a deux ou trois) n’ont pas arrêté de sonner pendant les 5 heures du voyage, nous comprenons que les gens doivent l’appeler directement pour qu’il vienne livrer ou passer prendre des colis. En fait, si vous commandez quelque chose sur Amazon au Vietnam, c’est sûrement lui qui le livrera 😉
Après plusieurs détours successifs nous arrivons finalement à Phong Nah au pied des montagnes karstiques comme l’annoncent les énormes lettres « Phong Nha National Parc » fixées sur l’un des pics comme si nous étions à Holywood. Il fait gris et pluvieux mais nous sommes accueillis très chaleureusement par Tihn la gérante de l’hôtel, avec des boissons et des bananes. Par contre elle insiste pour conserver nos passeports jusqu’à notre départ. C’est la première fois que cela nous arrive depuis notre entrée au Vietnam. Soit. Quelques minutes plus tard nous découvrons notre chambre… Roulement de tambour… Finalement c’est bien moins pire que prévu. Les draps ont l’air propres, la salle de bain semble avoir été nettoyée récemment. Par contre l’eau ne s’écoule pas du lavabo ou alors très très lentement. Les toilettes semblent ok, même si la chasse d’eau a besoin d’un petit tour de main pour fonctionner. Bon, ça le fera pour 3 nuits on va dire. Pas le luxe mais pas le calvaire non plus. Ouf.
Nous partons reconnaître les lieux tandis que la nuit tombe sur Phong Nha. Comme il s’agit d’un petit village, les « lieux » en question sont vite vus le long de la seule route principale. Nous sommes en quêtes d’information pour éventuellement réserver une excursion pour le lendemain et comparer les prix avec ceux de notre petit hôtel familial. Tous semblent pratiquer plus ou moins les mêmes tarifs pour des itinéraires comparables, tarifs qui restent malgré tout très chers pour le Vietnam. Nous hésitons et nous optons finalement pour le tour de notre hôtel pour le bénéfice du transport, du guide et de toutes les informations qu’il pourra nous fournir. Le sur-lendemain nous louerons une moto pour découvrir le reste de la région par nous-mêmes.
Nous passons cette soirée à l’auberge de jeunesse Easy Tiger où nous retrouvons Alex rencontrée dans le bus et Sam, l’un de ses copains néo-zélandais qui voyage avec elle. Comme tous les néo-zélandais Sam est très enthousiaste lorsqu’il s’agit de parler de son pays… Et encore plus lorsque nous annonçons que nous y allons dans quelques semaines. Ni une ni deux il se met à nous dessiner une carte avec un super itinéraire pour découvrir la Nouvelle-Zélande en 3 semaines avec tous les bons coins qui vont bien. Top ! D’autant plus que nous n’avons pas encore eu le temps de prévoir l’itinéraire du dernier pays de notre voyage…
Nous retournons à l’hôtel car il faut se lever assez tôt le lendemain. Je ne sais pas pourquoi mais je suis un peu stressé ou plutôt contrarié ce soir. Notamment à cause de la chambre qui n’est vraiment pas top. Passable oui mais pas top. A moins que ce soit un coup de blues. En tous cas je m’agace pour un rien. Et le fait de passer une nouvelle fin de soirée à organiser la suite du voyage n’arrange pas les choses. Ce soir ça me saoule. J’ai déjà fait ça la veille pour organiser le transport et j’aimerais bien faire autre chose de mes soirées. Je suis peut-être un peu fatigué. En tous cas je suis toujours énervé quand vient l’heure tardive de se coucher et ce sera forcément une nuit médiocre. J’essaye par tous les moyens de retrouver un peu de calme en pensant aux merveilles que l’on va découvrir demain…
[15th January 2016]
Journey to Phong Nha (from Hue)
Let’s be honest, today it’s the 24th January. I’m sitting in our hotel room in Hanoi having taken ZERO notes for Friday 15th January. I’ve looked at the photos that we’ve taken in order to remind me…but there aren’t many. This will be a short article!
We said goodbye to Cookie at the hotel and got in our taxi to take us to the local bus station for 11am. There we got onto the local bus — destination Phong Nha. On the bus there were a few people but one European passenger, a French girl in fact, called Alex. She confirms that we pay the driver. She says that it’s 150,000 for local people and 200,000 for tourists. Stéphane refuses, the guy he spoke to yesterday said 150,000 and he hands over 300,000 for us both. It’s taken with a shrug and Alex congratulates Stéphane on standing his ground. Our big backpacks are put into the boot, but there is already an impressive collection of bags gathering at the front of the bus too.
Just as we leave a car pulls up with an old lady, a younger lady and a three year old. The driver waves us to the back of the bus, but I refuse to move. We got here early to get decent seats there is no way that I am sitting at the back of this bus for 5 hours!! No way. In the end Alex offers to give up her seat and the others sit down opposite us. The old lady making vomiting signs and noises and pointing to the younger lady. Who does, look pretty sick to be fair. The driver’s assistant grabs Alex’s big backpack from the front and takes it round to the boot. It’s 11:30 and we’re off. Just time for a last minute saleswoman to jump on and try to sell some kind of peanut cakes…but we’ll be stopping for lunch in a couple of hours so there’s no need.
The journey is long and the people clamber on and off pushing past us each time. We stop at one point and, at the side of the road is a huge pile of large backs containing things made out of wood. Chopping boards, pestles and mortars, etc. Our bags are unloaded from the boot and the driver and his friend stuff as many as possible of these bags in there instead. The remainder of the wood bags are then piled up at the front of the bus. Our backpacks are chucked on top. The two ladies and the little boy now have zero legroom…and I’m pretty sure that we’re over the limit for the maximum weight for the vehicle too, but we’re not driving very fast and the road is pretty straight so we should be alright.
The bus stops once. At the side of the road. We’re invited to get off and go into the field to pee and then we’re back on the road again until Phong Nha. There is no lunch break. Luckily we have the coconut crackers still and we eat most of the packet. Luckily for me, they don’t actually taste like coconut either!!
By the time we approach the town of Phong Nha there are only about 10 passengers left in the bus. The driver says something in Vietnamese and a handful of people tut, moan and get off. Then we start driving away from Phong Nha again….strange. The old guys at the front of the bus say “Don’t worry”. But we are. Alex is back down the front with us and we ask “Easy Tiger” as that’s where we wanted to be dropped off… “Yes, yes”. Eventually, after two more drop offs, the driver does a U-turn and heads back towards Phong Nha…but instead of taking the Phong Nha exit he carries on along the main road in the other direction….
Alex shouts “Easy Tiger, this way”. The driver says “Soon”. We drop one more person off and then another U-turn. This time it’s ok, this time we head for Phong Nha…although we could have been there an hour earlier if we’d understood what he said in Vietnamese!! We were only a couple of hundred metres from our hotel too!!!
We say goodbye to Alex in front of the Easy Tiger bar and hostel saying that we might see each other later. She’s meeting up with a couple of guys from New Zealand here.
Our hotel, the Mountain View, has very mixed reviews. Some say it’s nice, some say it’s dirty and full of mosquitos. They all agree that the manager and the staff are lovely though. People above things…that’s been our motto for the holiday and that’s why we eventually chose this one (oh and there not being many other options left available too!).
The room is very basic, but the sheets are clean and the quilts smell clean too. It’s a little damp, but it’s pretty cold and damp outside too so I guess that’s only to be expected. The view is great. A karstic mountain just the other side of the road. Stunning!
We decide to head into town…it’s a one street town…and choose a restaurant for this evening. As we walk down the street we see cows, walking themselves home after a hard days chewing in the fields! Very rural!
Before dinner we head back to the hotel to book the tour for tomorrow. We’re planning to do the 3 cave tour with Greenland hostel — it’s a little pricey, but the cheapest one of the lot! The tour to the World’s biggest cave is run by the classy tour operator and costs $3000 per person. It lasts something like 5 days and you sleep in the caves. There is a whole team of people who carry your stuff and the food and bedding, hence the price….I’m not sure that I fancy spending 5 days in the dark…good job really as that’s not the one we booked!! ^_^
We opt for the Bamboo café as it’s got good reviews and looks really nice. First though a quick drink at the Easy Tiger. We see that Alex and her friend Sam are already sitting at one of the tables with some food. We chat quickly to them and they invite us to join them. Sam is passionate about New Zealand and gets very excited when we say that we’re going there. He gives us loads of ideas and draws a map with the names of places to go. This will be our plan for NZ I think, that way we don’t need to worry!! He also confirms that 3 weeks is probably long enough to see most of the sites…so maybe we won’t change our tickets after all.
In the end Stéphane is too hungry and we order some, disappointing, food at Easy Tiger. Alex and Sam head off to meet their other friend and we head back to our damp hotel room where the bathroom sink doesn’t drain properly…let’s see what we think in the morning!
[16 janvier 2016]
Paradis de grottes et bain de boue
Sans aucune surprise j’ai passé une nuit pourrie, sans réellement trouver le sommeil… C’est donc une petite forme aujourd’hui mais la perspective d’aventures troglodytes inédites me redonne un peu d’énergie, malgré la pluie. Sans compter la vue incroyable qui s’offre à nous lorsque nous mettons le nez dehors. Nous nous croyons dans Jurassic Parc 😉
Les indications du tour précisent bien qu’il ne faut rien prendre sur soit et surtout pas d’objets de valeur. Nous laissons donc tout notre argent, nos cartes de crédits, nos papiers et téléphones dans nos sacs à dos. Certes ils ferment avec des petits cadenas mais c’est la première fois de notre voyage que nous partons réllement sans rien. J’ai l’impression d’être tout nu, avec ma bite et mon couteau comme on dit. Sauf que je n’ai pas de couteau aujourd’hui.
Avec le temps incertain nous avons du mal à savoir comment nous habiller et nous équiper à vrai dire. Nous prenons nos k-ways au cas où mais nous n’aurons finalement pas besoin.
Nous faisons la connaissance de Ken, notre guide vietnamien puis nous passons prendre les 5 autres personnes du groupe pour partir enfin à travers la jungle et la montagne calcaire tapies dans les nuages. Au fil de la route très sinueuse nous découvrons des paysages de toute beauté où falaise et jungle luxuriante s’épousent à merveille.
Première étape de la journée, le jardin botanique du parc. Il s’agit d’une grande réserve abritant de nombreuses plantes rares et des animaux sauvages que l’on peut apercevoir en trekking. Mais dans ce parc nous n’y restons que 10 minutes, le temps de regarder la carte et de voir 3 animaux empaillés dans le centre des visiteurs… Mouais. Nous venons à peine de commencer la journée mais j’ai déjà le sentiment familier qu’on a payé cher pour des balades que nous aurions pu faire par nous-mêmes. Sentiment qui sera tout à fait confirmé à la fin de la journée mais qui heureusement n’enlève rien au côté extraordinaires de nos visites.
Après le jardin botanique, nous nous dirigeons vers la grotte du paradis, Paradise cave. Découverte officiellement en 2005 par la British Caving Association, elle ne fut ouverte au publique qu’à partir de 2011. Avant d’y pénêtrer, nous essayons de l’imaginer tandis que Ken nous livre quelques uns de ses secrets… 31,4 kilomètres de long, large de plus de 60 mètres, c’est énorme ! Mais tout de même moins énorme que la grotte de Son Doong, LA plus grande grotte du monde avec ses 200 mètres de large… Alors oui, nous aurions pu visiter cette dernière après tout… mais ça nous aurait couté 3000 dollars chacun, avec 16 porteurs, 5 nuits et 4 jours d’expédition avec de l’escalade, de la spéléologie et du trek difficile dans la jungle. On le fera peut-être un jour, qui sait ? Apparemment c’est vraiment quelque chose d’extraordinaire mais pour ce voyage ce n’est ni dans notre budget, ni dans notre planning 😉 Son Doong a été une première fois découverte en 1991 par un chasseur vietnamien venu s’abriter d’une tempête près de l’entrée mais personne ne voulait le croire. Il faudra ensuite attendre une expédition anglaise de 2009 pour officialiser la découverte. Un site que le photographe du magazine National Geographic, Carsten Peter décrit comme le plus impressionant site natuel du monde, rien de moins ! Mais nous nous contenterons de Paradise Cave aujourd’hui et c’est déjà pas mal… D’ailleurs Ken a terminé ses explications, c’est le moment d’y aller.
L’entrée est relativement étroite alors que nous pénêtrons dans un autre univers, un autre monde, un autre espace-temps, un monde vivant qui se construit et se déconstruit sur des millions d’années. Si cette grotte était un être qui aurait maintenant une centaine d’années, elle vivrait dans un monde où chacun de ses jours durerait environ 10 000 de nos années. Alors forcément, à l’échelle d’un de nos jours, il n’y a pas l’air de s’y passer grand chose. Et pourtant, après 400 milions d’années des structures incroyables se sont développées, des pans de grotte se sont écroulés, des stalagtites géants se sont formés et ont rencontré des stalagmites géants pour former des colonnes non moins géantes, des tremblements de terre ont zébré le plafond en différents endroits, des rivières ont coulé des jours heureux dans leurs lits, laissant des cavités aux brisures iréelles… Un jour pour 10 000 de nos années… notre histoire humaine fait pâle figure à cette échelle. Cette grotte a été surnommée la grotte du paradis parce qu’elle incarne vraiment le paradis du spéléologue, du géologue et de l’explorateur. Et nous sommes en train de fouler le paradis, là, maintenant, tout de suite… Pas tout à fait comme ces touristes chinois qui enjambent la barrière et se prennent en photo en touchant les formations rocheuses, non. Nous nous touchons avec les yeux, les pupilles en ébulition. Nous marchons sur près d’un kilomètre de passerelles en bois, la bouche bée à mesure que nous progressons dans cette immense grotte, la plus grande et la plus somptueuse qu’il nous ait été donné de voir dans nos vies, je pense. Et nous avons bien du mal à nous adapter à son échelle où l’on pourrait largement construire des cathédrales. Et penser que la grotte de Son Doong quant à elle, est suffisamment large et haute pour faire voler un A380 dedans ! Nous ressortons émerveillés et désorientés.
Sur les deux kilomètres à pied du chemin pour rejoindre le bus, nous faisons plus ample connaissance avec notre groupe composé de deux danoises et trois israéliens. Ces derniers enchainent le Vietnam comme des malades à coup de bus de nuit, suivi d’une excursion d’une journée, suivie d’un autre bus de nuit et ainsi de suite. Les danoises quant à elles viennent du nord et nos échanges vont peut-être nous faire changer d’avis sur la suite du voyage : alors qu’elles voulaient vraiment voir la baie d’Halong, le temps nuageux et pluvieux les en a dissuadées et elles ont préféré explorer le nord du Vietnam avec un trek de 3 jours et nuit chez l’habitant dont elles reviennent visiblement enchantées. Nous sommes apparemment nombreux à partager ce dilemme : risquer de payer cher une croisière pour voir la baie d’Halong en plein brouillard sans vraiment en profiter ou découvrir les superbes paysages du nord en ayant bien froid et en risquant de prendre la pluie… Une partie de moi est un peu agacée car le planificateur que j’avais utilisé avant le départ indiquait que c’était pourtant une très bonne période pour voyager dans le Vietnam du nord.
Après Paradise Cave, nous reprenons le minivan pour rejoindre The Dark Cave, la grotte sombre où nous déjeunons tous ensemble avant la visite. L’endroit a l’air bien plus touristique que la précédente grotte mais c’est aussi parce qu’il ne s’agit pas d’une simple visite… Mais gardons un peu de suspens.
Nous nous asseyons et un énorme plateau de nourriture locale ne tarde pas à apparaître au milieu de la table, que nous dévorons tous les sept, avec les doigts et les baguettes. Par contre notre excursion n’inclut pas de boisson avec le repas, même pas un verre d’eau, ce qui est assez lamentable. D’autant plus que nous n’avons pas emmené d’argent… Heureusement qu’on a pris une grande bouteille d’eau avec nous. C’est franchement limite vu le prix qu’on a payé.
Après le repas nous devons attendre notre créneau de départ pour la grotte, ce qui nous laisse une petite heure de fun à profiter des installations. Sans être un parc d’attraction, l’expérience Dark Cave propose en effet des activités nautiques assez sympas, pour patienter ou tout simplement s’amuser dans le lac au milieu des pics karstiques : canöé, tubing, tyroliennes, parcours aventure au dessus de l’eau, etc. Hier soir je n’aurais jamais imaginé que le temps serait suffisamment beau pour pouvoir se baigner mais comme par magie le soleil est apparu durant la pause déjeuner. Excellent ! Nous mettons même de la crème solaire 😉 En tous cas je ne me fais pas prier pour me jeter à l’eau depuis le plongeoir ou la tyrolienne. Susie et une des danoises sont un peu plus réservées car elles ont vu un gros serpent se balader à la surface de l’eau, à quelques mètres de là où j’ai sauté. Je préfère ne rien savoir !
Aller, assez joué, il est temps de nous préparer pour la visite de la Dark Cave… particulièrement renommée pour ses bains de boue dans lesquels nous n’allons pas tarder à nous immerger entièrement ! Mais avant, nous devons nous taper une vidéo super cheap de 10 minutes (!) qui nous montre exactement ce que l’on va voir de A à Z – Spoiler Alert !!! Ou Divulgacheur comme dirait les québecois.
Aller, c’est enfin notre tour de partir à la découverte de la grotte. Pour cela il faut travailler un petit peu en s’élançant sur une tyrolienne de 400 mètres au-dessus de l’eau puis en nageant sur quelques dizaines de mètres pour atteindre la passerelle de départ en bois. J’avais tout filmé avec la GoPro sauf qu’au lieu de filmer je n’ai fait que prendre une photo. La tristitude. Lorsque tout le monde est arrivé là, c’est le moment de mettre nos casques et d’allumer nos lampes frontales pour nous enfoncer littéralement dans la grotte, en pataugeant directement sur son sol caillouteux.
Nous traversons à pied un premier lac dont l’eau n’est qu’à 18 degrés… c’est pas la chaleur ! Puis nous bifurquons dans un passage étroit. Je filme une bonne partie du chemin avec la GoPro sans me rendre compte malheureusement que les lampes des casques aveuglent complètement la caméra. Nous garderons malgré tout une ou deux vidéos (voir plus bas) mais c’est vraiment dommage parce ce qui suit vaut vraiment le détour.
Le sol est de plus en plus boueux et glissant à mesure que nous progressons. Bientôt nous n’avons plus le choix, il faut enfoncer le pied au milieu dans des splochs et des prouts embarassants. Le chemin devient ultra casse-gueule, la boue est partout à présent, suintant des murs ou coulant du plafond à peine plus haut que nous. Je fais de mon mieux pour ne pas salir l’écran de la GoPro dans son caisson étanche mais mes deux mains sont pleines de boue et ça devient très compliqué. Au bout d’une vingtaine de minutes à progresser dans un chemin de plus en plus profond et boueux, nous n’avons d’autre choix que nous y enfoncer jusqu’à la taille. Je sais que l’on va pouvoir se laver après coup mais je suis partagé entre le dégout et la fascination, c’est vraiment très étrange de nager dans la boue épaisse. En plus il y a des morceaux à l’intérieur.
C’est un liquide étonnant dans lequel nous flottons entièrement, en ayant même des difficultés pour nous y enfoncer. C’est gluant. C’est mou. C’est l’une des choses les plus bizarres qu’il m’ait été donné de faire depuis très longtemps. Et dire que nous avons payé pour ça 😉 Je suis toujours sur le fil du rasoir entre la fascination et le dégoût quand soudain une pensée me fait dangereusement pencher vers le dégoût : dire que près de 1000 touristes viennent prendre ce bain de boue toutes les semaines à cet endroit de quelques mètres cubes… Beurk ! Le bassin se recycle-t-il ? Est-ce la même boue depuis l’ouverture du site ? Non, ne pas laisser ces pensées gâcher la fête. Après tout il existe aussi en chacun de nous un petit cochon qui adore se rouler dans la boue non ? On va lui laisser la place pour en profiter !
Un petit quart d’heure de cochonnerie boueuse plus tard, il est temps de faire demi-tour et lutter pour faire le chemin en sens inverse, toujours aussi glissant, toujours aussi dégoûtant mais qui passe mieux maintenant que nous sommes couverts de boue de la tête aux pieds. La visite nous réseve une dernière surprise : alors que nous bifurquons dans un passage étroit nous nous retrouvons tout en haut d’un véritable toboggan de boue naturel. Nous nous laissons glisser comme des balourds, sans maîtriser quoi que ce soit, la classe. Enfin, nous ne tardons pas à retrouver le lac à 18 degrés où nous pouvons commencer à nous nettoyer un peu. Inutile de dire que je suis frigorifié mais avec le sourire – qui claque des dents.
Le retour au centre à 400 mètres de là s’effectue en canöé pour une dernière tranche de fun. Wahou, c’était vraiment n’importe quoi 😉 Dégueu mais top !
Nous finissons par retrouver les tyroliennes aquatiques du début où nous batifolons encore un bon quart d’heure mais sans le soleil cette fois. Avec une tentative foirée de salto arrière je m’offre un lavage express des sinus… c’est l’heure de rentrer. Grelotant de froid nous sommes heureux de pouvoir snous doucher pour se nettoyer encore un peu plus.
Le trajet du retour en minivan se déroule sans histoire sur les routes du parc national. Le soleil a quitté les lieux et les nuages et la grisailles ont repris leurs droits. Nous arrivons à l’hôtel où il est temps de prendre une vraie douche avec du savon et du shampoing… Dommage qu’il n’y ait pas d’eau chaude !
Le lavage des maillots de bain plein de boue s’avérera long et pénible mais Susie y est arrivée 😉
Ce soir Tinh nous a proposé de dîner avec sa famille, nous et 6 autres touristes de l’hôtel. La famille c’est Tinh, la gérante qui parle un peu anglais, sa mère et sa soeur. Lorsque nous nous attablons à 18h30, la grande table ronde est déjà garnie d’une dizaines de plats qui agitent nos papilles. Nous ne nous faisons pas prier pour les déguster, tout en entamant la discussion avec les autres convives. La barrière de la langue complique malheureusement les conversations avec la famille vietnamienne qui nous laisse rapidement entre touristes, 4 hollandais dont deux en voyage pour 6 mois et 2 américaines un peu baba cool.
Comme cela est arrivé plusieurs fois depuis le début du voyage, je ne peux m’empêcher de raconter (à la demande générale) les anecdotes chinoises que nous avons vécues ou subies au cours de notre voyage. Succès garranti ! Nous parlons également de la guerre du Vietnam et des Khmers rouges, histoire de finir sur une note joyeuse en fin de repas… En parlant du Cambodge, nous avons donné notre LonelyPlanet aux deux danoises de notre excursion. Non seulement ça me fait un poids en moins à porter mais ça fait surtout deux heureuses et un geste qui compense le guide du Vietnam que nous avions trouvé dans l’une de nos guesthouses.
Encore une journée mémorable, remplie d’aventures et de découvertes inédites. Dommage que l’organisation de notre tour laissait vraiment à désirer, sans compter que nous n’avons pas visiter l’une des grottes prévues. Bref. Demain nous partirons avec un scooter nous balader juste tous les deux dans la région. Et forcément ça sera génial 🙂
[16th January 2016]
Paradise cave and Dark cave
(…but aren’t all caves dark…hahahahhaaaaaa)
Drizzle. Rubbish weather for today’s tour that we’d booked and to top it off Stéphane has had a shitty night’s sleep stressing about this hotel, the overflowing sink and the damp…Happy Days!!
Yesterday, we’d met a couple who had just got back from the same tour as the one that we had booked for today and they’d told us to take nothing with us and to wear old clothes that we could throw away afterwards. Unfortunately, for the clothes, we don’t have any that we want to throw away, but we took them at their word for the not bringing anything with us — not even a dong (or 20,000 dong — which is enough for a can of soda or a beer).
We left the hotel with our backpack containing: a change of clothes, a bottle of water and our little camera. We were wearing our swimming costumes under our clothes and armed with our go-pro for the caves! We were told to be at the bus for 9am where we met the guide, Ken (“as in Heineken”). He was wearing a Kagool and so we quickly ran back to the hotel to get ours too at least for the Botanical Gardens he said. Funny, I don’t remember the tour description mentioning the botanical gardens?!
There were five other people booked onto our tour: three Israeli soldiers (one with French parents and so spoke French with us) and two Danish girls. The programme for the day turned out to be very different from the description in the brochure and our first stop was the Botanical Gardens where we crossed over a bamboo bridge to see around the Display House (lots of dead leaves and pickled animals in jars behind dirty glass display cabinets), over another to see the “animals” (a couple of yellow turtles and a pretty big snake) and back to see the orchid garden (no flowers though, as it’s not the season) before getting back onto the bus. The actual botanical gardens is a huge site with 2 large routes taking you around the park and past a waterfall. Stéphane and I agree to come back and do the walk tomorrow.
The National Park at Phong Nha is basically just one road that loops around in a big circle. We were heading around this circle in a clockwise direction. Ken told us that the tour of the Lady’s Cave that we were supposed to visit was cancelled as the road was damaged and unpassable (we found out later that this was a blatant lie, as another couple from our hotel went there today and had no problem with the roads).
So our next stop was the Paradise cave. We walked the 2km slippery path through the “jungle” (though right next to the road used by the electric cars) and up the hill to the cave entrance. There Ken explained a little about the guy that discovered this cave (and the Son Doong cave — the biggest cave in the world).
The Paradise cave is 31.4km long and is the longest in Asia. Today though we would only be visiting the first kilometre of the cave. Advanced tours are possible, but need to be reserved 24 hours in advance and you get to go as far as 7km into the cave — and on a kayak…fun!!!
Ken then showed us to the entrance and told us to be back for 12:10. That gave us one hour and ten minutes in the cave but with no interesting information from the guide on the way…such a shame (as we passed other tours with guides inside the cave and found what was being said was pretty interesting).
After coming down a very long wooden staircase, that weaves its way through some large stalagmites down to the cave’s floor, we found ourselves at the bottom of the first chamber. It is huge! The biggest cave that I’ve ever been in and it’s lit up beautifully. You can see the wooden path leading off deeper into the cave, further than the eye can see. Tempting us to delve deeper inside its mysterious depths.
In the cave, as I was eavesdropping a guide from a nearby group, I spotted the girl from Norway with whom we’d travelled from Phnom Penh to HCMC. We stopped and chatted for a bit, saying that it was a small world but that we’d said that we would probably see each other again…and why not in a 31km cave under the Phong Nha mountains?! ^_^
We said goodbye and carried on to the end of the walkway before turning round to head back out again. On the way out we pass a group of Asian tourists. My instinct was that they were Chinese as one of them had climbed over the wooden barriers and gone over to a stalagmite whilst another took a photo of him. We were so shocked, but them he put his arm around it and hugged it, touching it with both hands. I shouted over to him “Do Not Touch” though I really wanted to add a few insults to the end of it!! What a selfish ignorant prat!! I found it a shame that there were no guards here to do something about it. When we told Ken afterwards he said that the guy would have had a hefty fine… he seemed pretty angry about it too!
After coming back down the steps we then took the electric car back to the park entrance. Our next stop was lunch before heading to the Dark Cave for the afternoon. Though it turned out that our lunch was actually at Dark Cave, in a restaurant with dozens of other tourists.
We were put at a table and eventually a large wicker basket appeared in front of us containing a variety of ingredients with which to make spring rolls (pork, chicken, omelette, cucumber, bitter melon, carrots, deep-fried sweet potato, herbs, noodles, salt and peanuts…and I’m probably forgetting something!). We were also given a banana leaf containing some sticky rice to go with the pork ribs.
It was a pretty plate of food, but there wasn’t much chicken, apart from bones, and the pork was mainly either fat or tough as old boots. Having tasted both I turned vegetarian for the rest of the meal and it was yummy! ^_^
Once lunch was over we headed back to the bus to strip off into our swimming costumes and, after signing the piece of paper that says that if anything bad happens to us then it’s our own fault and not theirs’, we were ready. Except that Ken then told us that we had to wait as a large group had just gone in and there wasn’t enough equipment left for us.
Instead we were given a life jacket each and told to go and play in the water where there were kayaks, tubes, ziplines and an obstacle course. A couple of people instantly threw themselves in with the ziplines (Stéphane included). As I stood on the side of the river I saw a snake swim past…it was pretty big! After a while, not having seen any more swim past, I jumped in too…it was pretty sunny and I’d hopefully dry out in time before the cave.
The Dark Cave is not just a cave, it’s a whole adventure type thing and we were now getting impatient to get started. As soon as the boat pulled up in the swimming area with the harnesses from the big group we all headed back up the steps to watch the safety video. The video is a bit of a spoiler as it shows what you will be doing and seeing from the moment you arrive to the moment you leave the cave…and it has particularly bad acting from a man who doesn’t know how to read an autocue!!
We’re geared up with a harness and head to the nearby lighthouse where we get on a zipline that will take us >400m along and across the river. The guide at the start said that there’s a lot of wind today and so you have to lean back to make it to the end…which I do…but then I arrived so quickly at the other side that when the guy there stopped me I was swung upwards and then crashed back down onto the riverbank with a thud. My bum and ankles took most of the shock and my bad ankle instantly swelled back up…crapbags!!
The guide takes your harness here and then you climb down some broken concrete steps into the river to swim to the mouth of the cave where we were given our helmets (complete with headlamps) and told to wait for the rest of the group. The local guide that we were supposed to have here did not exist and so Ken led us into the cave where we crossed other groups that were on their way out.
The cave is not lit at all and so all you have to see anything is your headlamp or that of the other people around you. We followed each other to a point where we were told to take off our life jackets (so as not to get them muddy). From here on in the passages got pretty narrow and the floor quite slippy.
The deeper in we headed the muddier everything got…until a particularly thin path, with deep holes in the floor where I got covered up to my knees in mud as I half-slid, half-climbed up and over this indoor hill. The other side of this hill was the mudbath. We rolled around like pigs in muck for a good quarter of an hour. The sensation was just so surreal and really tricky to describe. It was runny, but solid and there were little lumps of more solid things as you ran your hands through the mud…I instantly thought that the lumps must be bugs (and I wasn’t alone in this thought), but I grabbed one and lifted it out of the muddy mass before squeezing it between my fingers. It turned out to be just lumps of more solid clay/mud. Thank God!!
Stéphane kept saying that it’s best not to think of the thousands of other tourists that have passed through here before us…but I’m not sure how hygienic it is and how often the mud is recycled naturally with the rain and water that passes through the cave. Grim idea, let’s hope that there are hot showers available afterwards!!
Most people had go-pro type cameras and were desperately trying to keep them out of the mud as they were sliding all over the place. One girl had got mud on the lens and tried wiping it off with her finger which was even more covered in mud than the lens…genius!!
After a while, the giggling subsided as we started getting used to it and then another group arrived and so we had to leave. As we passed them, one of them slipped and waved him arms around…a drop of mud splashed straight into my mouth….gross!!
To get back down to the pools of cleaner water inside the cave in order to rinse ourselves before putting our lifejackets back on we had to slide down a muddy slope. There was a rope to hold onto, but I just slid down after Stéphane and nearly knocked him off his feet at the bottom…that was fun, but there was all kinds of mud in all kinds of places!! I threw myself into the deep part of the indoor pool — putting aside what Ken had said about snakes, rats and spiders in the water inside the cave) and started rubbing and washing in order to get rid of as much as possible of the mud.
The journey back to the base was in a Kayak and we once again had trouble getting it to go in a straight line. Though less than the soldiers. One of them ended up swimming and even pulled back the Norwegian girls in their kayak!!!
The showers weren’t working in the girls changing rooms and so we used the buckets and hose solution (though I was tempted to go into the gents showers instead! By the time I got back to the bus Stéphane was drinking a beer that Ken had given him and offered to share it with me on the journey back to the hotel.
Once back at the hotel we both had a proper shower. The sink had been repaired as Tinh had promised it would be and we headed back downstairs just before 6:30 for dinner with her and her family and two other tourists.
The dinner was an impressive feast of vegetables, spring rolls, chicken dishes and rice. Tinh’s sister was there and the lady that cooks, but neither of them really speak English and so we chatted with Tinh for a bit. We were joined, shortly afterwards by another four tourists staying at the hotel which meant that there wasn’t enough space at the table and unfortunately, in the end, we ended up with just the foreigners.
There were two couples from Holland, one heading up Vietnam and the other down. And there was a young American woman and, either, her elderly mother or her young grandmother — the young girl living currently in Australia in Melbourne for 3 more months until her visa runs out, the other woman just here to see her (grand?) daughter.
We chatted for quite a while before heading up to bed. Hopefully Stéphane will sleep better tonight.
Encore une belle découverte ! tu sais qu’à Dax les personnes vont en cure pour les bains de boue, très réputés contre les rhumatismes, c’est super de joindre l’utile à l’agréable
Belle continuation
bisous à tous les deux
C’est peut-être plus hygiénique à Dax 😉
How brave you are, going into those caves! What happened to the little girl who was so scared in the Tar Tunnel?
Must admit Stephane did not look at all comfortable in the mud, but I guess that’s a good thing!
What an amazing experience! xx