Le Grand Détour

Around Hue on a moped – Autour d’Hué en scooter

[14 janvier 2016]

france_french_flag Le détour du jour nous emmène une nouvelle fois en scooter pour sillonner la campagne vietnamienne, ses rizières et surtout découvrir les tombeaux et pagodes dédiés aux empereurs de la dynastie des Nguyen. Mais auparavant nous devons absolument trouver un distributeur qui veuille bien nous donner des sous… Les distributeurs ce n’est pourtant pas ce qui manque ici mais nous avons beau en essayer une dizaine, impossible de récupérer du liquide, avec des messages comme quoi notre limite a été atteinte – ce qui n’est pas le cas, surtout lorsque le maximum que l’on peut retirer lors d’un retrait s’élève à 2, parfois 3 millions, soit 123 euros. Nous finissons par rechercher sur Internet un distributeur de la banque Agribank qui avait fonctionné à Hué. Merci encore Internet et la carte SIM data ! Trois millions de dong et un plein d’essence plus tard, nous voilà enfin partis. Vrooooum !

Laissant la citadelle de Hué derrière nous, nous longeons la rivière au parfum jusqu’à la pagode de Thien Mu. La rivière tire son nom des fleurs d’arbres fruitiers qui tombent dans l’eau depuis les vergers en amont et parfument l’air à l’automne mais aujourd’hui nous ne sentons pas grand chose à part les pots d’échappement. Nous garons le scooter sur la berge et payons les 5000 dongs habituels pour qu’un homme endormi garde un oeil dessus puis nous grimpons les escaliers qui mènent à la pagode.

Plus qu’une simple pagode il s’agit un ensemble de temples que nous découvrons à travers une succession de cours et de jardins agréables, dont une extraordinaire collection de bonsais géants. « Bonsais géants » tient un peu de l’oxymore mais comment appeler des arbres malgré tout miniatures qui peuvent mesurer jusqu’à 1,5m de haut ? Bon nombre de temples furent détruits puis reconstruits depuis le 17ème siècle mais la pagode octogonale de 21 mètres de haut, construite en 1844 par l’empereur Thieu Tri, deviendra l’un des emblèmes de la cité d’Hué, voire du Vietnam, détenant au passage le curieusement faible record du plus haut édifice religieux du pays. Le site deviendra aussi tristement célèbre comme lieu de protestation politique contre le régime Sud Vietnamien de Diem où plusieurs moines vinrent s’immoler… Notre promenade quant à elle, est charmante à travers les jardins et à l’ombre des arbres. Nous y croisons une énorme tortue de marbre portant une grande stèle sur son dos et une non moins énorme cloche de 2052 kilogrammes, sous le regard menaçant de gardiens bouddhistes moustachus.

Alors qu’un car de touristes débarque au pied des escaliers il est temps pour nous de filer, toujours en longeant la rivière, sous le soleil venu nous faire un petit coucou à travers les nuages, pour rejoindre le tombeau de l’empereur Minh Mang.

Il est l’heure de déjeuner et nous hésitons à nous arrêter dans quelques bouis-bouis que nous croisons en chemin. Aucun ne nous convainc vraiment. Nous poursuivons à travers la campagne vietnamienne où le relief commence à s’habiller de petites collines. Peu de temps après, plus ou moins quelques cafouillages de guidage, nous posons le scooter et nos 5000 dongs pour rentrer dans l’enceinte du tombeau.

Nous tombons totalement sous le charme de ce site bucolique et paisible où nous sommes quasisment seuls. Pas à pas nous avançons au milieu de ce grand parc arboré et entouré de pièces d’eau pour découvrir la succession de cours et de temples qui mènent jusqu’au tombeau de l’empereur Minh Mang proprement dit. L’architecture est rafinée mais pas surchargée, paysagée de fleurs et de statues. L’empereur Minh Mang qui y repose depuis 170 ans environ doit y trouver son compte car c’est pour nous l’endroit parfait pour venir passer un bout d’éternité, loin des foules du paradis…

Notre tout petit bout d’éternité dans ce parc prend malheureusement fin et il est maintenant sérieusement temps de s’inquiéter du déjeuner. Nous poussons pour cela jusqu’au prochain tombeau, celui de l’empereur Khai Dinh, l’avant dernier empereur de la dynastie des Nguyen. Sur place il n’y a pas vraiment d’option pour manger et nous repartons explorer les alentours.

Là, je vois un panneau « Restaurant à 100m » qui indique un tout petit chemin de pierre. Nous n’avons rien à perdre à tenter le coup. Quelques 300 mètres et un demi-tour plus tard, nous nous engageons dans un chemin de terre au bout duquel Susie a cru apercevoir des tables. Et comme nous nous approchons, nous entendons un « HELLO ! » tandis qu’un vietnamien se lève de table en souriant. Nickel !

Est-ce « Le » restaurant ? Difficile de savoir : sous le porche ouvert il y a deux tables avec des chaises mais on a l’impression d’être chez quelqu’un. La première table est occupée par un groupe de 5 vietnamiens, 3 hommes et 2 femmes visiblement bien enjoués. Ils nous font signe de nous asseoir à l’autre table. Le truc c’est qu’à part « Hello », ils ne parlent absolument pas anglais ce qui rend la conversation bien compliquée… Un dame qui apparait dans l’embrasure de la porte pousse un cri pour appeler quelqu’un genre « MAURICE !!!! ». Il s’agit de son fils d’environ une quinzaine d’années, le seul à parler un tout petit peu d’anglais et visiblement préposé à communiquer avec les touristes. Maurice (qui n’est pas son vrai nom !) nous demande ce que nous voulons. Juste manger un petit peu, c’est possible ? Du riz avec du poulet ? Il a l’air de comprendre les mots « rice » et « chicken », tout va bien. Et pour boire, de l’eau et un coca iront très bien. Il semble confiant et nous aussi. Il revient 2 minutes plus tard. Il n’y a plus de coca. OK, une bière alors ?

Toute cette conversation se déroule sous le regard pétillant de la tablée d’à côté. Nous échangeons des regards et des sourires à défaut de paroles. Ils essaient plusieurs fois de nous parler mais non, notre vietnamien n’a pas progressé depuis que nous nous sommes assis, désolé. Ils doivent avoir tous dans les 45 – 50 ans et ont l’air de bien s’amuser. La grosse caisse de canettes de bière vide à leurs pieds y est certainement pour quelque chose. Ils parlent fort, ils rient, l’une des femmes se met à chanter, c’est l’ambiance ! Comme notre bière arrive, un des hommes vient s’assoir à notre table pour trinquer. Il nous demande quelque chose, en vietnamien. Nous ne comprenons toujours pas. Nous buvons et il repart en rigolant avec ses amis.

Maurice revient quelques minutes plus tard avec deux assiettes de riz frit très salé à l’oeuf et des coquilles d’oeuf qui croustillent sous la dent. Et le poulet ? Tant pis, je renonce, ça ira pour ce midi je crois. C’est le tour d’un autre des vietnamiens de venir trinquer avec nous à notre table. Y’a pas, la barrière de la langue est pour ainsi dire insurmontable mais nous trinquons quand même, un peu embarassés.

Ce n’est pas pour faire du mauvais esprit mais j’ai quand même l’impression qu’ils se moquent un peu de nous et que ça les fait bien marrer. J’imagine leur conversation :

-Non, cherches pas Bruno, j’ai essayé, i’ captent que dalle ces touristes. Tiens, regardes : « Alors les amis, elle est bonne cette assiette de riz ? Dis-donc, Raymonde n’a pas été généreuse sur le poulet on dirait ah, ah, ah. Et là je parle et vous pigez rien, n’est-ce pas ? Hé l’amigo, combien de bières tu peux t’enquiller sans sourciller avant de faire sa fête à madame ? (le touriste fait des gestes avec ces mains jusqu’à 39) Tu vois Bruno, je crois qu’il essaye de nous dire quelque chose, p’têt’ son âge vas savoir.
-Aller Edgar, laisse-les tranquille, vas. Tiens, prends une autre bière pour la peine. A la vôtre les touristes ! »

Ca nous fait marrer aussi d’autant plus qu’ils n’ont pas l’air méchants. Ah, si on parlait un peu vietnamien j’imagine qu’on aurait pu passer pas mal de temps avec eux. Mais dans quel état nous aurions fini, ça c’est une autre histoire. Bref, nous finissons nos assiettes et demandons l’addition à Maurice. Cette dernière s’avère encore plus salée que le riz mais nous n’avons pas le coeur à négocier. Nous nous disons que nous payons le folklore local !

Nous repartons vers le tombeau de Kaih Dinh, le jeune et « relativement » impopulaire avant-dernier empereur Nguyen. Il faut dire qu’il a tout de même augmenté les impôts du pays de 30% pour pouvoir financer la construction de son temple funéraire alors que la population locale n’avait pas grand chose pour subsister. Bon, forcément, ça en jette à l’intérieur comme à l’extérieur, avec des ornements d’inspiration européenne au milieu des dragons et des figures locales.

Après la visite du tombeau lui-même, nous partons à l’assaut de la petit colline sur laquelle il est bâti. Nous suivons des indications que Susie a trouvée sur Internet et qui suggéraient d’y grimper pour découvrir un autre petit temple et surtout une vue magnifique du temple et des alentours… Nous croisons une cabine de toilette en plastique, une partie d’une décharge publique et un temple assez minable tout en haut. Avec les arbres qui cachent la vue, il n’y a vraiment rien à voir de plus… Une bonne blague quoi 😉 En redescendant nous croisons deux gars qui montent le sentier. Les a-t-on inspirés ou bien ont-ils lu les mêmes indications ? En tous cas ils ne nous demandent rien. Nous nous croisons poliment avec un signe de tête. Vous allez voir les gars, c’est magnifique tout en haut…

Après cette dernière visite, il est encore tôt dans l’après-midi. Nous hésitons à rentrer à l’hôtel. Aller, il doit bien avoir encore quelque chose de sympa à visiter, non ? Tiens, regardes, ils parlent d’un pont japonais couvert dans ce coin-là qui a l’air pas mal du tout. On le tente ? C’est quoi l’adresse ?

Hé bien c’est là tout le problème car nous n’arrivons pas vraiment à trouver un site avec des indications claires ou une adresse que reconnait Google ou Maps.me. Nous nous mettons d’accord sur une adresse approximative en suivant l’un des sites web.

Le chemin pour y parvenir nous ramène d’abord vers la ville, pas loin de l’hôtel en fait, avant de bifurquer vers l’est. Cette traversée de la ville est assez mémorable dans de toutes petites ruelles où il faut slalomer et jouer du klaxon. Nous finissons par retrouver un peu la campagne et les rizières avant d’être complètement perdus. Il devrait pourtant être dans le coin ce pont. Nous poursuivons sur une plus grande route, peut-être un autoroute, et quelques minutes plus tard je m’arrête pour demander le chemin à deux jeunes filles sur le côté (de l’autoroute). Elles ne parlent pas anglais mais comprennent ce que l’on cherche et nous font signe de faire demi-tour et de tourner à droite à un moment. Difficile d’être plus précis. Ok, merci, nous repartons.

Quelques centaines de mètres plus loin nous apercevons un policier, il peut peut-être nous aider… Effectivement il confirme ce que nous ont dit les filles et l’endroit où il faut tourner. Youpi. Nous repartons et nous nous engageons dans d’énormes rizières, jusqu’à tomber sur un carte ! Yes, une carte qui indique le pont, oui, nous ne sommes plus très loin.

Mais dans notre empressement nous oublions de prendre une photo de cette carte… 10 minutes de rizières et de petits villages plus tard, nous nous arrêtons une nouvelle fois. Ah, nous sommes allés trop loin. Demi-tour. Et il faudra que l’on demande encore une fois notre chemin pour arriver ENFIN au fameux pont japonais. Honnêtement, je n’y croyais plus. Il faut dire que nous n’aurions jamais pensé à nous engager dans une voie avec une barrière qui interdit au trafic de passer. C’est seulement en voyant un autre scooter contourner la chaîne que nous y sommes allés et quelques centaines de mètres plus loin, le pont était là… Mais tous ces efforts seront largement récompensés. Pour le pont certes, qui est assez joli en son genre, mais surtout pour la rencontre que nous faisons en cette toute fin d’après-midi.

Lorsque nous posons le scooter, nous sommes accueillis avec le sourire par une dame d’une soixantaine d’années qui tient un tout petit stand de boissons devant sa maison. Il n’y a plus grand monde sur le site à cette heure. Elle nous propose de boire un thé mais nous lui faisons comprendre que l’on va d’abord faire un petit tour. Elle a l’air gentille et n’insiste pas. Et nous de nous balader sur et autour du pont, au milieu de quelques écoliers qui ont visiblement terminé l’école pour aujourd’hui. Nous avons vite fait le tour du village et nous revenons vers la dame.

Elle parle un petit peu anglais et nous nouons rapidement une conversation sympathique. Elle nous raconte sa famille, ses enfants, son mari décédé d’une crise cardiaque il y a 10 mois et qu’elle en souffre encore beaucoup. Elle nous parle de ses cinq enfants dont deux tanguys de 30+ ans et qui habitent toujours chez elle. Elle nous parle de sa carrière de chanteuse de chants traditionnels. Nous lui racontons peu notre voyage et ce que nous avons vu du Vietnam. C’est vraiment là une belle rencontre avec cette dame seule qui avait envie de discuter avec nous, sans chercher quoi que ce soit en échange. Après avoir fini nos boissons, nous prenons un selfie avec elle et Susie me dira que cette dame l’a calinée assez fort en prenant la pose. Alors que nous partons, elle nous offre des petites confiseries pour la route. Au revoir madame et merci beaucoup pour ces moments partagés ensemble. Nous ne vous oulierons pas.

Il est temps de quitter les rizières et de retrouver la circulation d’Hué. Comme on peut le voir sur l’une des vidéos il y a pas mal de scooters autour de nous…

Le soir venu nous dînons dans le restaurant jumelé avec l’hôtel à quelques centaines de mètres de marche. Ce restaurant est classé N°1 sur Trip Advisor et nous régalons de spécialités locales pour un prix super raisonnable : ban beo, soupe de nouilles au boeuf, crèpes de riz au porc et crevette, brochettes de porc en rouleau de printemps sur baton de citronnelle. J’en salive encore plus de 10 jours après 😉

La fin de soirée est occupée une fois de plus à organiser de la suite, notamment le trajet entre nos deux prochaines destinations, les grottes de Phong Nah et Ninh Binh. Nous comparons les options, nous hésitons mais il semble que nous sommes bien partis pour nous taper un nouveau trajet marathon de 8 heures en train cette fois… Nous achetons les billets, résignés. L’avion était hors de prix et le train est finalement plus fiable et moins inconfortable que le bus de nuit.

Ce soir-là nous publions enfin notre premier article sur le Vietnam, 10 jours après y être arrivé. Quelle superbe journée bien remplie ! Demain nous quitterons Hue pour de nouvelles aventures grandioses dans le park national de Phong Nha-Ke Bang qui abrite notamment les grottes les plus grandes du monde, rien que ça !

 

english_flag [14th January 2016]

Tonight I’ve decided that I’m writing today’s diary today. We’re so far behind with the blog that I’ve written incredibly little since we’ve been in Vietnam and I’m afraid that I’m forgetting too much…so today will be “fresh”!

This morning was a slower start than we’d planned, but I blame the Vietnamese Electricity Company as there was no electricity in the street (including our hotel) when we woke up. Sadly, I first realised this when I spotted that there was no wifi…before even testing the light in the loo!! Sad little geekette that I am!

We eventually headed down for breakfast where they were perfectly capable of having hot tea and coffee and making me a yummy honey pancake to get me going for the day. No surprise that I’m not losing weight on holiday!

We’d rented a moped through the hotel and it was waiting outside by the time I’d walked down the three flights of stairs to join Stéphane (well to be honest I had to walk down them three times…forgotten to brush my teeth and then forgot the water…there’s a saying in French which is “if you haven’t got a head then you have to have good legs”…true for me this morning!).

When we did get going, our first stop was the North Bus Station. It’s quite far out of town, past the citadel, but we were hoping to be able to buy tickets for the local bus to Phong Nha for tomorrow. On arrival we were waved over to a car park for motorbikes, but we weren’t staying long and so I refused to pay the 5000 dong that they were demanding for parking the bike. Instead I said that I was staying with the bike and sent Stéph off to buy the tickets.

In his absence the woman in charge of the car park and her friend made it clear to me that we couldn’t leave the bike where it was without paying and so I stood the bike up and pushed it REALLY slowly to the exit….so slowly that Stéphane came back just as I had propped it back up just outside the station. As I was pushing though I realised that I was doing all this to avoid paying 15p!! What a tight wad!

Anyway, Stéphane had seen the bus that we would take tomorrow but it’s not possible to buy tickets in advance and so we would just have to turn up at about this time tomorrow and pray that dozens of other people don’t fancy heading there tomorrow too!! Though spending five hours on a cramped bus may not be that tempting for everyone!!

Our next stop after this errand was the Thien Mu 7-storey pagoda which is on the north side of the Perfume River (about 3 km further than the citadel). It was pretty busy and claims to be the tallest religious building in Vietnam…though it’s not that tall! There is a pretty impressive collection of bonsai trees here too…but there were too many other tourists who made a habit of getting in the way of our photo-taking! Time to leave, me thinks!

The receptionist at our hotel said that it would be too tricky heading west to the Minh Mang tomb from here and that we’d be better using the eastern route…never being one to give in when the going gets tricky both Stéphane and I decided that we’d still try the western road. It was disappointingly easy and even had signposts when we arrived to within a couple of kilometres from it!

The tomb was really peaceful…it’s good visiting things during lunchtime as all the tour groups are busy stuffing themselves in the various neighbouring restaurants and not getting their selfie-sticks in your faces. We entered by the right-hand gate and then walked to the centre where we then passed through the different buildings and courtyards that led all the way to the mausoleum of Emperor Minh Mang which is a round stone wall containing a wooded hill under which his remains were buried (by carrying them along a tunnel that was then destroyed). The whole site was designed by the emperor himself during his life but only built after his death, by his successor.

The other tomb that we wanted to visit today is Khai Dinh’s tomb and so we headed there afterwards, but we were starting to get hungry and spotted a nearby sign for a “Restaurant 100m”. Stéph turned down this little lane, made from concrete slabs that didn’t quite line up and were pretty smashed in places…I spotted what looked like a farmyard outhouse but with tables and chairs, down a driveway and so we headed down there to see if that was the restaurant. Indeed it was and we were invited to sit down…though no-one present spoke any English.

There was a full table on the left with two women and three men sitting around it and a few dozen empty beer cans underneath it. They’d obviously been here a while. The woman stood up and wandered off, coming back a few minutes later with her son…who could string together a few words of English and managed to get our order of two chicken and rice, one coke and one water.

During our meal one of the women was singing and cackling like a hyena. The men, one by one, came over to the table and drank a toast with us. Filling our empty glasses with more beer.

Before we left we were presented with the bill, 130,000 dong, somewhat expensive seeing as we’d only actually eaten a plate of rice fried with spring onion and a little bit of egg…the chicken had failed to make an appearance and, to top it off, Stéphane had even had a nice amount of egg shell in his to chew through!

Khai Dinh’s tomb is very pretty, every building is sculpted in great detail, the interiors are covered in really detailed mosaics. The guides say that it as a mix of Eastern and Western styles. To be able to finance the construction the emperor put up the taxes by 30%!! No wonder he wasn’t very popular!

There were lots of other tourists here, busloads of them including a couple of charismatic German tourists covered in tattoos and necking beer as they walked around the place taking outrageous selfies left, right and centre. ^_^

My triposo application suggested walking up the hill to the right of the tomb entrance in order to get a good view of the whole thing. This is total bollocks, all you get to see is a local dump, a portaloo and the tomb through a forest of trees….but it was good exercise for us to walk up there anyway! ^_^

Back in the car park, we paid our 5000 dong and sat on the bike working out what to do next. The map that the hotel gave us talked of a Japanese style bridge to the east so we searched for this on our various GPSes and google. Stéphane managed to find a kind of treasure hunt description and that was all, so we decided to follow that, but we’d have to start from town…so that’s where we headed next, where we followed, as best we could, the instructions. The only problem is that the rice fields that we were supposed to cross, didn’t exist any longer… they’d been replaced by building sites and new roads…and we arrived at a dead end. We turned around and headed right instead.

After a while, there was still no sign of the bridge and so we pulled over and asked two schoolgirls who were stood next to the road. I showed them the spelling of the name that the local people use for the bridge, Cau Ngoui. They giggled a lot, as neither of them spoke much English, one of them pointed back the way we came and made a gesture that said “straight on”, before making a right-hand movement…and then turn right. I asked how far before the right turn… “1km, 5km, …?”. She didn’t really reply, but the other girl poked her and said “kilometre”.

  1. We thanked them both, still giggling at the side of the road, did a U-turn and headed backwards down the dual-carriageway. When in Rome…!?! ^_-

After a little while we turned right….another dead-end! At the roundabout nearby there was a policeman and so we decided to try asking him. He managed to tell us that we had to keep going further before turning right…“cảm Æ¡n”! And he was right, after a little while driving along next to a little river looking over the ricefields to the sunsetting behind the hills beyond we arrived at a crossroads where there was a map. It wasn’t 100% clear though but we decided to head right again and do the circuit backwards. Unfortunately neither of us had the idea to take a photo of the map.  We carried on for a bit until we arrived at a T-junction. Further up the road to the left we saw a no-entry sign and so decided, instead, to turn right. We explored a little along here before we started doubting our decision and so stopped in front of a little roadside shop where I got off the moped to go and ask for help. The lady pointed us back along the road that we’d come from. She was clear. It was straight back that way.We asked another woman a little further along (once out of eyeshot of the first lady ^_-) and got the same reply. Straight. We passed the road by which we’d arrived and headed for the no-entry sign (and the chain blocking the road). Just then the moped in front of us drove up the pavement and around the no-entry sign and back down the other side… “Let’s do the same” I said to Stéphane and so he obliged. The Japanese Bridge was just here…we’d been so close!! A lady came out into the street and waved us over to park our moped in front of her house. She said that we could leave the helmets there, she’d keep an eye on it for us for free. But if we wanted, we could buy a drink from her on the way back. Her English was pretty good and she was lovely and smiley. She offered to take a photo of us by the bridge and told us a little bit of its history. We then wandered across the wooden structure where a small group of teenagers were hanging out and giggling. I guess this is their equivalent of Knighton cenotaph where I used to hang out with my mates when we were teenagers! We then passed a couple of groups of younger girls, Stéphane asked if he could take a photo, but they refused…slightly miffed by this refusal we respected their reply and carried on with our little walk. A bit further along the path there was a building that looked a little like a temple or museum, a group of young boys were playing hide and seek and running and jumping all over the place. The favourite hiding place was outside the windows hidden behind the wooden shutters…slightly dangerous too, which clearly added to their fun!

The light was beginning to fade and so we headed back to our old lady to have a couple of drinks. She instantly offered beer, clearly the standard request from tourists, but we had our usual iced tea and a soda water! We invited her to sit with us, there was no-one else about anyway, and we chatted. She told us that her husband had died of a heart attack 10 months ago and, as she tells us, it’s clear that he died in front of her as she’s mimicking how he reacted… She’s nearly crying, but then she starts talking about her children. She has five, three boys and two girls (like Claire and Mark!). Two of the boys are still unmarried and living at home. I think she’s worried about that as they are 40 and 31 and she thinks that it’s too late for them to marry and have kids now. Her two daughters have married and moved away.

When we talk about holidays she’s says that she’s now got seven grandchildren and says that for each birth she goes to visit for a month to spend time with her daughters and grandchildren. That’s her holiday. They’re in Ho Chi Minh city, which is a bit of a trek from here to be fair! Maybe even longer than a flight from Paris to Vietnam!!

It was hard to leave her, but it was now starting to get dark and the thought of the return journey at night was just too horrible to contemplate. We said our goodbyes and took a photo with her before leaving. As we got ready for the photo she gave be a big hug and clung onto me. I returned the hug. She clearly needed it too!!

The journey back to town was nearly as much of a disaster as the journey here…we headed straight over the main road, down a road that had a sign “unsuitable for cars”. It turned out that it was also unsuitable for motorbikes…maybe a landrover could have got through, but I’m not even sure about that. The “road” (and I use the term loosely) turned into a building site, a mud path. Stéphane managed to stay on the ridge of the path, but then this too disappeared into the swampy depths of a muddy puddle in front of us. We stopped, Stéphane had to put his feet down to stop us toppling over into the mud bath either side…his Salomons now half black, half mud.

He turned the bike around, with me still balanced on the back, trying not to get us stuck in the mud on either side and we headed back the way we came. We had one more U-turn on the way back as the concrete path that we’d chosen got narrower and narrower and more broken until we weren’t sure whether we would be able to make it any further on the bike. At this point Stéphane said “We’re going back to the main road and we’re only taking main roads back to town”. Understood!!

It was rush hour in town too when we got there and Stéphane managed to get us back to the hotel, amongst all the beeping and chaos, without any problems. As his shoes were in such a state we asked the bellboys if there was a hosepipe that we could use outside the hotel to clean them. The guy took Stéphane’s shoes and told us to go and wait in reception. So we did, where we chatted happily to Amy and Cookie until the guy came back with a pair of spotless shoes for Stéph. So kind!!

We’d told Amy and Cookie that we were planning to have dinner at the sister hotel this evening, the Serene Restaurant, and they’d told us to say hello to Sally who they described as “the lady with a baby in her tummy”.

Sally was really sweet and friendly and gave Stéphane a free tea…although it wasn’t that nice. And the dinner was absolutely gorgeous. We decided not to have the full set meal as it seemed quite expensive and there was a lot to eat for the evening. Instead we opted for three dishes, to start with a plate of prawn rice disks as a shared starter…they were served in little ramekins and you pour a teaspoon of fish sauce over the top and then put the whole thing in your mouth…delicious! For the mains, Stéphane went for a noodle soup while I ordered the pork on lemongrass which you then wrap in rice paper with salad, beansprouts and herbs before dipping in peanut sauce. Divine! I win!

On the way back I managed to find a normal sized deodorant…not as easy as you’d think here as there are no supermarkets. The shops are just people’s front rooms and have a mishmash of products, but mainly water and beer to be honest!!

Had a lovely skype with mum and dad after we got back to the hotel and saw Dad’s new Christmas jumper…looks ever so warm and cuddly. Very jealous!

After that we blogged, retouched the photos and wrote our diaries until gone midnight! It’s hard work being so far behind on our blog and seeing so many wonderful things each day!

Video #1 – Hue backstreet on a moped:

Video #2 – Hue at rush hour: